vendredi 27 janvier 2006

Mon Dieu! je souffre et je vous aime!

MON DIEU!
Vers Dieu, tout d'abord, quand nous souffrons, nous devons élever notre âme, pour ne pas nous laisser aller aux inquiétudes, aux craintes, au découragement, aux amertumes de la pauvre nature et ne pas perdre les fruits de la souffrance si féconde pour la terre et pour le ciel...
Donc, à toute atteinte, à toute blessure, en haut les yeux et le coeur, et disons vite: Mon Dieu! Mon Jésus!

JE SOUFFRE!
Non, je ne refuse pas de souffrir. Que votre volonté se fasse et non la mienne! Je livre à la douleur mon corps, mon âme, tout mon être!
Je souffre: Eh! bien, Fiat et tant mieux! Vive Jésus! Vive sa Croix!
Comme Vous voudrez! Autant que Vous voudrez! Aussi longtemps que Vous voudrez!

ET JE VOUS AIME!
Autrefois, en souffrant, je n'avais que des impatiences ou des abattements, des plaintes ou des murmures. Maintenant, ô Jésus, je souffre, et je Vous aime!

Cette souffrance paye mes dettes à votre Justice et abrège mon purgatoire en me lavant de tant de souillures: pour cela, je Vous aime!

Elle me détache de la terre, des créatures, de moi-même qui suis et vaux si peu de chose: pour cela, je Vous aime!

Elle me fait pratiquer puis développer et perfectionne en moi les plus belles et les plus fortes vertus de Votre Divin Coeur: la patience, l'humilité, la douceur, la soumission et le parfait abandon à toute volonté de Dieu: pour cela, je Vous aime!

Elle me fait sentir par expérience, quelque chose de ce que vous avez souffert pour moi et me fait participer en réalité à votre agonie et à votre mort: pour cela, je Vous aime!

Sur ma croix, qui est aussi la vôtre, ô Jésus, et m'unis intimement au Coeur de Celui qui m'a tant aimé: pour cette union et par cette union, ô Jésus crucifié, je Vous aime!

Cette souffrance met dans mes mains, dans mon esprit, dans mon coeur la preuve authentique et certaine de l'amour que Vous m'avez témoigné en souffrant et mourant pour moi: pour cela, je Vous aime!

En souffrant pour Vous, ô Jésus, je puis, dans la mesure de ma générosité, vous rendre amour pour amour: pour cela, je Vous aime!

Toujours unie à Votre Sainte Passion et aux douleurs de Marie, votre Mère et ma mère, me souffrance est une prière très puissante que je puis offrir pour tous les miens, pour l'Eglise, pour la France, pour la conversion des pécheurs, pour la rédemption du monde.

Comme Vous, avec Vous, je prie du haut de ma croix, je pousse, dans mon amour pour Dieu et pour les âmes, un grand cri de supplication universelle: pour cette prière, pour cet apostolat de mon Calvaire, ô Jésus, je Vous aime!

Vous avez dit: ô Jésus: "Sans moi vous ne pouvez rien faire."
Je ne puis donc, sans une grâce abondante, souffrir comme il faut, c'est-à-dire chrétiennement. Cette grâce de la souffrance chrétienne je la désire, je la demande de toutes mes forces, et en pleine crise d'ennui et de douleur, je veux redire sans cesse: O Jésus, venez à mon secours! Apprenez-moi, aidez-moi à souffrir, "à souffrir en aimant, à aimer en souffrant!" (St Curé d'Ars)

Tout par amour?
Tout en union avec votre Sacré-Coeur!
Tout aux intentions de votre Sacré-Coeur!
Tout pour votre amour, ô Coeur de Jésus!

(300 jours d'indulgence chaque fois. PIE X, 20 Mai 1908)

A NOUS DEUX, JÉSUS

Vivons à deux, Jésus, car sans Vous, solitaire,
L'exil se fait si long dans l'attente des cieux.
Il faut rester, hélas! sur cette triste terre
Mais, si Vous le voulez, Jésus, vivons à deux!

Prions à deux, Jésus, et ma pauvre prière
Aura par votre Coeur un pouvoir merveilleux.
Votre Divin Secours élevant ma misère
Me rendra tout puissant... Jésus, prions à deux!

Puis travaillons à deux! Nous peinerons ensemble:
Je ferai beaucoup plus, je ferai beaucoup mieux.
En mes plus durs labeurs, pour que je vous ressemble,
Vous m'aiderez, Jésus! Oh! travaillons à deux!

Souffrons à deux, Jésus! Partageons les épines
Et la pesante croix et les clous douloureux.
Boire en Votre Calice aux souffrances divines,
Pour moi, c'est le bonheur, Jésus, souffrons à deux!

Aimons à deux, Jésus! Par le plus doux mystère
Aimons-nous en aimant notre Père des cieux!
Pour Vous seul, ô Jésus, je veux aimer sur terre...
Votre Coeur est mon coeur: toujours aimons à deux!

Mourons à deux, Jésus, sur le même Calvaire
Où Vous cloua pour nous un amour généreux.
Sur votre Sacré-Coeur, près du Coeur de ma Mère
Qu'il est doux d'expirer!... Jésus, mourons à deux!

Imprimatur: Lugduni, die vigesima teria Aprilis 1907. A. Bonnardet V.G.

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