Au nom du Père + et du Fils + et du Saint-Esprit + Amen. Seigneur, Père céleste, regarde favorablement ton serviteur N. N. Par le précieux Sang de ton divin Fils accorde-moi toutes les grâces et tous les dons du Saint-Esprit, pour que je te connaisse toujours mieux, que je t'aime toujours plus ardemment et te serve encore plus fidèlement. Ecarte de ton serviteur toutes les influences néfastes de l'Esprit malin.
Je te commande, esprit rejeté par Dieu avec ta suite, de te retirer immédiatement, de détruire et d'écarter tout le venin que tu as répandu sur moi, que tu ne reviennes plus et que tu n'aies plus aucune emprise sur moi. (En saisissant et en élevant le crucifix): Voyez la croix du Seigneur, fuyez, esprits infernaux. Je vous l'ordonne comme enfant (prêtre) de la Sainte Eglise catholique, au nom du Père + et du Fils + et du Saint-Esprit + Amen.
Que le saint nom de Jésus soit dans mon esprit, dans mon coeur, dans ma bouche. Que le saint nom de Jésus illumine mon esprit, purifie mon imagination, fortifie ma volonté. Que le saint nom de Jésus soit en moi, sur moi, davant moi et à côté de moi. Qu'il soit dans mes pensées, paroles et actions. Que le saint nom de Jésus soit ma protection contre tous les assauts du mal et les tentations. Que le saint nom de Jésus me préserve de toute pensée obscure, de tout découragement, de toute lassitude. Que le saint nom de Jésus soit ma confiance inébranlable, ma force, mon espérance et mon assurance durant ma vie jusqu'à ma mort.
1. Que me bénisse la toute-puissance du Père céleste + la sagesse de son divin Fils + et l'amour du Saint-Esprit + Amen.
2. Que me bénisse Jésus crucifié par son sang précieux. Au nom du Père + et du Fils + et du Saint-Esprit + Amen.
3. Que me bénisse Jésus dans le tabernacle par l'Amour de son Sacré-Coeur. Au nom du Père + et du Fils + et du Saint-Esprit + Amen.
4. Que me bénisse du haut du ciel Marie la mère et la reine céleste et qu'elle remplisse mon âme d'un amour toujours plus grand pour Jésus. Au nom du Père + et du Fils + et du Saint-Esprit + Amen.
5. Que me bénisse mon ange gardien et que tous les saints anges me viennent en aide, pour écarter toutes les embûches de l'Esprit malin. Au nom du Père + et du Fils + et du Saint-Esprit + Amen.
6. Que me bénissent mes saints patrons, mon saint patron de baptême et tous les saints du ciel. Au nom du Père + et du Fils + et du Saint-Esprit + Amen.
7. Que me bénissent les chères pauvres âmes de mes proches défunts de toutes les générations. Qu'elles soient mes avocates au trône de Dieu pour que je parvienne, moi aussi, au but éternel. Au nom du Père + et du Fils + et du Saint-Esprit + Amen.
Que descende sur moi la bénédiction de notre mère la Sainte Eglise, de notre Saint-Père, le Pape ..., de notre Evêque ..., la bénédiction de tous les évêques et de tous les prêtres. Que la bénédiction de toutes les saintes messes m'atteigne tous les jours, qu'elle m'obtienne bonheur, santé et tous les bienfaits et qu'elle me garde de tout malheur et me donne la grâce de la persévérance et d'une heureuse mort. Au nom du Père + et du Fils + et du Saint-Esprit + Amen.
Notre collection et publication continuée des trésors en langue française de la piété catholique
mercredi 20 septembre 2006
mardi 19 septembre 2006
L'Oeuvre de l'Amour Infini - Les fidèles amies de Béthanie du Sacré-Coeur
L'Oeuvre de l'Amour Infini, pour laquelle la Servante de Dieu, Mère Louise Marguerite CLARET DE LA TOUCHE a tant prié et souffert, fut réalisée après sa mort et d'après les écrits qu'elle nous a laissés, par Monseigneur Matthieu FILIPELLO, Evêque d'Ivrée, en Italie. Elle est actuellement répandue dans le monde entier.
Elle se compose de quatre branches:
Qu'est-ce qu'une fidèle amie?
La Fidèle Amie est une âme qui se consacre à Dieu dans le but d'obtenir l'extension du Règne de son Amour Infini dans le monde par le moyen du Sacerdoce.
Par sa consécration, la Fidèle Amie s'engage à vivre au maximum la doctrine de Dieu Amour.
VIVRE UNE DOCTRINE
Cela veut dire confirmer sa vie aux enseignements de cette doctrine d'une manière constante et habituelle.
La doctrine de l'Amour Infini est très brève et très claire, elle est tout entière dans cette parole de Saint Jean: "Dieu est Amour" (I Jean, IV-16)
Puisque Dieu est Amour, tout ce qu'Il fait, tout ce qu'Il veut ou permet, ne peut être que l'effet de son Amour. Tout ce que Dieu a fait est une expression de son Amour. Don d'Amour: la Création, l'élévation de l'homme à son état surnaturel, la Rédemption; don d'Amour: l'Église, le Sacerdoce, les Sacrements, la Vierge Marie, ultime don d'Amour: le Paradis.
Tout ce qui arrive, tout ce qui, directement ou indirectement, est voulu ou permis par Lui, est encore une expression de son Amour. "Les cheveux de votre tête sont tous comptés" (Matt. X, 30). Pas une feuille ne tombe sans que Dieu ne le veuille.
Dieu ne veut rien et ne permet rien, sinon par amour. Ceci est vrai, malgré la confusion et le désarroi qui peuvent en naître dans notre esprit et qui ne sont dus qu'à la débilité de notre raison.
VIVRE LA DOCTRINE DE DIEU-AMOUR
C'est donc par dessus tout, croire à l'Amour; c'est mettre à la base de sa spiritualité et de sa vie intérieure personnelle une foi solide et profonde en l'Amour qui porte l'âme à chercher toujours en Dieu, le Visage du Père.
Mais l'âme qui croit ainsi à l'Amour Infini éprouve le besoin de donner à Dieu, à son tour, une réponse d'amour: On ne répond à l'Amour que par l'amour. Cette réponse est:
"L'Acte de Consécration et de Donation
Par cet acte, la Fidèle Amie donne à Dieu, Amour infini, tout son être, se déclarant décidée à "faire sa Volonté à tout prix, jusqu'à l'effusion de son sang" (1)
La "Fidèle Amie" voit dans la Volonté de Dieu l'expression de Son Amour envers elle, et elle trouve dans l'accomplissement de cette Volonté Divine le meilleur moyen de Lui prouver son amour filial.
Sa consécration la conduit au:
CULTE DE LA VOLONTÉ DIVINE
La Fidèle Amie trouve l 'expression de la Volonté Souveraine dans les Commandements de Dieu et les préceptes de l'Eglise et elle les observe avec une fidélité généreuse et une entière soumission.
Elle la trouve, cette volonté, principalement dans le précepte de l'amour fraternel sur lequel Jésus a tant insisté "Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimés"; et elle s'applique à promouvoir en elle cette charité délicate et serviable, humble et patiente dont parle Saint Paul dans sa première Epitre aux Corinthiens, Chap. XIII.
Elle la trouve encore, cette Volonté divine, clairement exprimée dans son devoir d'état et elle met, en conséquence, l'exécution exacte et scrupuleuse de ces devoirs à la base de toute sa sanctification, quel que soit l'état dans lequel Dieu l'a placée: jeune fille, épouse, mère, ouvrière, employée, religieuse enseignante, missionnaire, contemplative, etc....
De tout cela, il résulte un principe de grande importance: c'est qu'une Fidèle Amie est d'autant plus "Fidèle Amie" qu'elle est plus fidèle à ses devoirs d'état; de sorte que celle qui s'efforce de vivre l'esprit de sa consécration tend nécessairement à devenir parfaite dans l'état de vie où Dieu l'a mise.
C'est vraiment la voie de la sainteté.
L'ABANDON
Mais il y a une volonté de Dieu qui ne nous est pas connue: c'est celle qui est déterminée par le bon plaisir divin et qui se concrétise dans les divers événements de la vie. Or l'Acte de Consécration à l'Amour Infini est précisément un acte d'abandon total à cette Volonté de Dieu encore inconnue, mais dont nous sommes sûres qu'elle ne peut être que l'expression de l'Amour du Père envers son enfant.
Avec Mère Louise Marguerite, chaque Fidèle Amie répète: "Mon Dieu, je crois que vous êtes l'Amour, je crois que votre volonté est l'expression de votre amour, je me confie à Votre Volonté, parce que je me confie à Votre Amour."
En s'abandonnant à l'Amour Infini, l'âme se dispose à tout accepter de la main de Dieu avec une égale reconnaissance et une confiance sans limites: la santé comme la maladie; les succès comme les revers; la pauvreté comme la richesse; l'aridité comme la ferveur. Elle se dispose à tout donner pour le service du Maître et même à répandre son sang "si ce sang n'était pas indigne de couler pour Sa gloire". Une âme consacrée à l'Amour Infini sait qu'elle ne s'appartient plus, et elle est heureuse de savoir que Dieu la considère comme telle et de penser qu'Il peut en disposer selon sa souveraine Volonté.
BUT DE LA CONSÉCRATION: DONATION POUR LE SACERDOCE
Plus une Fidèle Amie approfondit ce qui est l'idée centrale de la doctrine qu'elle veut vivre - que Dieu est tout Amour - plus ardent devient son désir que cet Amour soit connu et aimé de tous les hommes. Mais elle sait que, pour établir le Règne de son Amour, Dieu veut se servir de ses prêtres. C'est en eux qu'Il veut verser les flots vivifiants de son Amour Infini afin que, à leur tour, ils le communiquent aux âmes. Et, pour que les prêtres puissent seconder le plan divin, il faut qu'ils soient saints. C'est dans ce but que la Fidèle Amie s'offre et se consacre à l'Amour Infini.
Elle désire que les prêtres soient tels que Jésus les veut et, souhaitant leur porter son humble appui, elle se donne toute au Seigneur pour ses "privilegiés". Si parfois, il lui en coûte de vivre pleinement sa consécration, de s'abandonner au bon plaisir divin, d'accepter Sa Volonté quand elle est dure et crucifiante, elle est soutenue par le grand idéal qui l'a poussée à s'offrir et elle répète les paroles de sa consécration: "Me voici donc, ô Jésus, pour faire ton Oeuvre d'Amour, pour répandre autant que j'en serai capable dans l'âme de tes Prêtres, et par eux dans le monde entier, la connaissance de tes miséricordes infinies et des sublimes tendresses de ton Coeur."
La Fidèle Amie restera donc dans la joie d'être une âme offerte et consacrée tout entière à la cause du Sacerdoce. En conséquence, elle sera une âme qui aime l'Église et sa hierarchie, une âme délicate et respectueuse dans tous ses rapports avec les prêtres, une âme attentive à en couvrir et à en voiler les faiblesses; une âme généreuse et toujours prête à toutes les formes de collaboration et de dévouement.
QUELQUES REMARQUES
Il est évident que lorsque le Sacré-Coeur met dans une âme le désir de se consacrer à son Amour Infini pour une vie de confiance et d'abandon, Il lui adresse un appel de prédilection. Toute âme choisie devrait accueillir cet appel avec reconnaissance et humilité: en y répondant généreusement elle ouvre, pour ainsi dire, la voie à l'Amour. L'âme sait qu'elle n'est rien, mais elle ne se regarde pas elle-même, elle se confie à cet Amour qui l'a choisie et qui l'attire à Lui et, sans crainte, elle se donne à Lui.
"Ce n'est pas - comme le dit Mère Louise Marguerite - que Dieu ait acquis sur elle des droits nouveaux, mais une plus grande liberté d'action". En conséquence, Il prend un soin particulier de la sanctification de cette âme si elle est fidèle, elle constatera qu'elle est l'objet de grâces de prédilection et de délicatesses infinies de la part de Dieu. C'est ainsi que Dieu répond à celui qui se confie et s'abandonne totalement à Lui. C'est ainsi que Dieu paie de retour tout ce qui est donné et offert pour ses "privilégiés", les Prêtres.
RÉPONSE A CERTAINES OBJECTIONS
Cet appel ne s'adresse pas aux âmes superficielles et changeantes qui s'enthousiasment pour chaque nouveauté et sont avides d'émotions sentimentales et qui souvent, inconstantes et légères, abandonneront vite la tâche entreprise. Se trouvent également parmi les âmes profondes et sérieuses sachant vouloir et persévérer, certaines âmes qui hésiteront à faire leur consécration par une crainte exagérée de leur misère et de leur faiblesse, au risque d'être ainsi victimes des ruses du démon. Voici les difficultés qui peuvent arrêter ces dernières âmes:
a) - on peut reculer en s'imaginant je ne sais quelles responsabilités extraordinaires, conséquences de l'acte de consécration et d'abandon, et s'en croire indigne et incapable.
Se méfier de soi est un sentiment d'humilité très juste, mais on ne doit jamais oublier que, pour combler notre insuffisance, la grâce de Dieu est là, toute-puissante, et qu'elle nous est toujours donnée en abandance et en proportion des degrés de perfection auxquels nous sommes appelées et des tâches que Dieu nous confie. Il veut seulement que nous nous donnions à Lui avec bonne volonté, avec simplicité et sincérité: Il fera le reste Lui-même.
b) - On se figure parfois qu'en réponse à notre donation, le Seigneur nous enverra des épreuves et des croix trop dures pour notre nature. C'est une méfiance indigne d'une âme chrétienne et injurieuse à l'égard de Dieu, Amour Infini. Il n'abuse pas de la confiance que l'on met en Lui. Il ne demande jemais à une âme plus qu'elle ne peut donner. En outre, Il a dans les mains les trésors de sa Toute Puissance et, à l'avance, Il donne cent fois plus qu'Il ne demandera.
Enfin, Il met dans l'âme confiante la joie sublime de donner et de se donner. Quand on aime, on ne peine pas, ou si l'on peine, on aime sa peine. (St Augustin).
c) - L'excès d'humilité déjà signalé peut faire croire que l'on n'a pas les vertus nécessaires pour accomplir ce geste si sublime et pour mener cette vie d'amour.
Jésus n'a pas besoin de nos vertus, Il demande seulement notre "bonne volonté". Il veut des âmes qui, malgré leurs misères, croient à son Amour Infini, se fient à Lui et s'abandonnent à Lui sans réserve afin qu'Il puisse disposer d'elles pour accomplir l'Oeuvre de son Amour Infini.
d) - On peut encore faire cette objection: Pourquoi une nouvelle consécration à l'Amour: l'Évangile n'est-il pas, par lui-même, l'annonciateur de la Doctrine de l'Amour Infini? Et la vie chrétienne, vécue intégralement, n'est-elle pas une vie d'amour?
Ceci est vrai. La doctrine de l'Amour Infini n'est pas et ne veut pas être une nouveauté. Elle est simplement - pour bien des âmes qui ne l'ont pas compris suffisamment - un rappel très opportun de l'esprit authentique de l'Evangile, nous engageant à le vivre pleinement; un rappel qui met en lumière la vérité la plus belle et la plus consolante de notre foi: "Dieu nous aime", et une invitation à en vivre.
Et n'est-ce pas un grand profit, si l'âme en se consacrant à l'Amour Infini, réussit à vivre cette vérité plus profondément?
e) - Enfin, certaines âmes appartenant déjà à d'autres oeuvres hésitent à faire leur consécration, de peur de surcharger leur vie spirituelle. Qu'elle nes craignent pas: cette Oeuvre n'impose pas d'obligations, elle ne crée pas d'autres devoirs. (1) Elle apporte seulement un souffle vivificateur, un esprit animateur, qui rendra plus faciles tous les devoirs, plus légères toutes les tâches, qui donnera un élan, une aide, une énergie nouvelle naissant de la certitude d'être infiniment aimées de Dieu et du désir de L'aimer avec ardeur.
L'âme qui se sent attirée à se consacrer à l'Amour Infini s'abandonne à Lui sans réserve et répète avec une grande sérénité: O Amour Infini, je me donne à Toi sans crainte, dans la plénitude de ma volonté, prends possession de mon être, pénètre-le tout entier.
Imprimatur - Aureliae, di 21a Novembri 1958, C. Viossat, Vic. Gén.
Elle se compose de quatre branches:
- L'Alliance Sacerdotale Universelle des Amis du Sacré-Coeur,
- Les Agrégés de l'Alliance Sacerdotale,
- L'Institut de Béthanie du Sacré-Coeur,
- Les Fidèles Amies de Béthanie du Sacré-Coeur.
Qu'est-ce qu'une fidèle amie?
La Fidèle Amie est une âme qui se consacre à Dieu dans le but d'obtenir l'extension du Règne de son Amour Infini dans le monde par le moyen du Sacerdoce.
Par sa consécration, la Fidèle Amie s'engage à vivre au maximum la doctrine de Dieu Amour.
VIVRE UNE DOCTRINE
Cela veut dire confirmer sa vie aux enseignements de cette doctrine d'une manière constante et habituelle.
La doctrine de l'Amour Infini est très brève et très claire, elle est tout entière dans cette parole de Saint Jean: "Dieu est Amour" (I Jean, IV-16)
Puisque Dieu est Amour, tout ce qu'Il fait, tout ce qu'Il veut ou permet, ne peut être que l'effet de son Amour. Tout ce que Dieu a fait est une expression de son Amour. Don d'Amour: la Création, l'élévation de l'homme à son état surnaturel, la Rédemption; don d'Amour: l'Église, le Sacerdoce, les Sacrements, la Vierge Marie, ultime don d'Amour: le Paradis.
Tout ce qui arrive, tout ce qui, directement ou indirectement, est voulu ou permis par Lui, est encore une expression de son Amour. "Les cheveux de votre tête sont tous comptés" (Matt. X, 30). Pas une feuille ne tombe sans que Dieu ne le veuille.
Dieu ne veut rien et ne permet rien, sinon par amour. Ceci est vrai, malgré la confusion et le désarroi qui peuvent en naître dans notre esprit et qui ne sont dus qu'à la débilité de notre raison.
VIVRE LA DOCTRINE DE DIEU-AMOUR
C'est donc par dessus tout, croire à l'Amour; c'est mettre à la base de sa spiritualité et de sa vie intérieure personnelle une foi solide et profonde en l'Amour qui porte l'âme à chercher toujours en Dieu, le Visage du Père.
Mais l'âme qui croit ainsi à l'Amour Infini éprouve le besoin de donner à Dieu, à son tour, une réponse d'amour: On ne répond à l'Amour que par l'amour. Cette réponse est:
"L'Acte de Consécration et de Donation
à l'Amour Infini"
Par cet acte, la Fidèle Amie donne à Dieu, Amour infini, tout son être, se déclarant décidée à "faire sa Volonté à tout prix, jusqu'à l'effusion de son sang" (1)
(1) Il est peut-être utile de rappeler ici que le don du sang n'a rien qui puisse surprendre. Déjà consacrés à Dieu du fait de notre baptême, nous devons être résolus à défendre jusqu'au martyre, si besoin était, nos engagements et notre foi. Un adulte qui reçoit le baptême accepte pleinement cette attitude. Par conséquent, la consécration à l'Amour Infini - Dieu de notre baptême - n'est qu'une confirmation consciente et voulue par nous-mêmes de nos engagements de baptisés, en leur donnant cependant une note particulière qui est celle de l'Amour Infini.
La "Fidèle Amie" voit dans la Volonté de Dieu l'expression de Son Amour envers elle, et elle trouve dans l'accomplissement de cette Volonté Divine le meilleur moyen de Lui prouver son amour filial.
Sa consécration la conduit au:
CULTE DE LA VOLONTÉ DIVINE
La Fidèle Amie trouve l 'expression de la Volonté Souveraine dans les Commandements de Dieu et les préceptes de l'Eglise et elle les observe avec une fidélité généreuse et une entière soumission.
Elle la trouve, cette volonté, principalement dans le précepte de l'amour fraternel sur lequel Jésus a tant insisté "Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimés"; et elle s'applique à promouvoir en elle cette charité délicate et serviable, humble et patiente dont parle Saint Paul dans sa première Epitre aux Corinthiens, Chap. XIII.
Elle la trouve encore, cette Volonté divine, clairement exprimée dans son devoir d'état et elle met, en conséquence, l'exécution exacte et scrupuleuse de ces devoirs à la base de toute sa sanctification, quel que soit l'état dans lequel Dieu l'a placée: jeune fille, épouse, mère, ouvrière, employée, religieuse enseignante, missionnaire, contemplative, etc....
De tout cela, il résulte un principe de grande importance: c'est qu'une Fidèle Amie est d'autant plus "Fidèle Amie" qu'elle est plus fidèle à ses devoirs d'état; de sorte que celle qui s'efforce de vivre l'esprit de sa consécration tend nécessairement à devenir parfaite dans l'état de vie où Dieu l'a mise.
C'est vraiment la voie de la sainteté.
L'ABANDON
Mais il y a une volonté de Dieu qui ne nous est pas connue: c'est celle qui est déterminée par le bon plaisir divin et qui se concrétise dans les divers événements de la vie. Or l'Acte de Consécration à l'Amour Infini est précisément un acte d'abandon total à cette Volonté de Dieu encore inconnue, mais dont nous sommes sûres qu'elle ne peut être que l'expression de l'Amour du Père envers son enfant.
Avec Mère Louise Marguerite, chaque Fidèle Amie répète: "Mon Dieu, je crois que vous êtes l'Amour, je crois que votre volonté est l'expression de votre amour, je me confie à Votre Volonté, parce que je me confie à Votre Amour."
En s'abandonnant à l'Amour Infini, l'âme se dispose à tout accepter de la main de Dieu avec une égale reconnaissance et une confiance sans limites: la santé comme la maladie; les succès comme les revers; la pauvreté comme la richesse; l'aridité comme la ferveur. Elle se dispose à tout donner pour le service du Maître et même à répandre son sang "si ce sang n'était pas indigne de couler pour Sa gloire". Une âme consacrée à l'Amour Infini sait qu'elle ne s'appartient plus, et elle est heureuse de savoir que Dieu la considère comme telle et de penser qu'Il peut en disposer selon sa souveraine Volonté.
BUT DE LA CONSÉCRATION: DONATION POUR LE SACERDOCE
Plus une Fidèle Amie approfondit ce qui est l'idée centrale de la doctrine qu'elle veut vivre - que Dieu est tout Amour - plus ardent devient son désir que cet Amour soit connu et aimé de tous les hommes. Mais elle sait que, pour établir le Règne de son Amour, Dieu veut se servir de ses prêtres. C'est en eux qu'Il veut verser les flots vivifiants de son Amour Infini afin que, à leur tour, ils le communiquent aux âmes. Et, pour que les prêtres puissent seconder le plan divin, il faut qu'ils soient saints. C'est dans ce but que la Fidèle Amie s'offre et se consacre à l'Amour Infini.
Elle désire que les prêtres soient tels que Jésus les veut et, souhaitant leur porter son humble appui, elle se donne toute au Seigneur pour ses "privilegiés". Si parfois, il lui en coûte de vivre pleinement sa consécration, de s'abandonner au bon plaisir divin, d'accepter Sa Volonté quand elle est dure et crucifiante, elle est soutenue par le grand idéal qui l'a poussée à s'offrir et elle répète les paroles de sa consécration: "Me voici donc, ô Jésus, pour faire ton Oeuvre d'Amour, pour répandre autant que j'en serai capable dans l'âme de tes Prêtres, et par eux dans le monde entier, la connaissance de tes miséricordes infinies et des sublimes tendresses de ton Coeur."
La Fidèle Amie restera donc dans la joie d'être une âme offerte et consacrée tout entière à la cause du Sacerdoce. En conséquence, elle sera une âme qui aime l'Église et sa hierarchie, une âme délicate et respectueuse dans tous ses rapports avec les prêtres, une âme attentive à en couvrir et à en voiler les faiblesses; une âme généreuse et toujours prête à toutes les formes de collaboration et de dévouement.
QUELQUES REMARQUES
Il est évident que lorsque le Sacré-Coeur met dans une âme le désir de se consacrer à son Amour Infini pour une vie de confiance et d'abandon, Il lui adresse un appel de prédilection. Toute âme choisie devrait accueillir cet appel avec reconnaissance et humilité: en y répondant généreusement elle ouvre, pour ainsi dire, la voie à l'Amour. L'âme sait qu'elle n'est rien, mais elle ne se regarde pas elle-même, elle se confie à cet Amour qui l'a choisie et qui l'attire à Lui et, sans crainte, elle se donne à Lui.
"Ce n'est pas - comme le dit Mère Louise Marguerite - que Dieu ait acquis sur elle des droits nouveaux, mais une plus grande liberté d'action". En conséquence, Il prend un soin particulier de la sanctification de cette âme si elle est fidèle, elle constatera qu'elle est l'objet de grâces de prédilection et de délicatesses infinies de la part de Dieu. C'est ainsi que Dieu répond à celui qui se confie et s'abandonne totalement à Lui. C'est ainsi que Dieu paie de retour tout ce qui est donné et offert pour ses "privilégiés", les Prêtres.
RÉPONSE A CERTAINES OBJECTIONS
Cet appel ne s'adresse pas aux âmes superficielles et changeantes qui s'enthousiasment pour chaque nouveauté et sont avides d'émotions sentimentales et qui souvent, inconstantes et légères, abandonneront vite la tâche entreprise. Se trouvent également parmi les âmes profondes et sérieuses sachant vouloir et persévérer, certaines âmes qui hésiteront à faire leur consécration par une crainte exagérée de leur misère et de leur faiblesse, au risque d'être ainsi victimes des ruses du démon. Voici les difficultés qui peuvent arrêter ces dernières âmes:
a) - on peut reculer en s'imaginant je ne sais quelles responsabilités extraordinaires, conséquences de l'acte de consécration et d'abandon, et s'en croire indigne et incapable.
Se méfier de soi est un sentiment d'humilité très juste, mais on ne doit jamais oublier que, pour combler notre insuffisance, la grâce de Dieu est là, toute-puissante, et qu'elle nous est toujours donnée en abandance et en proportion des degrés de perfection auxquels nous sommes appelées et des tâches que Dieu nous confie. Il veut seulement que nous nous donnions à Lui avec bonne volonté, avec simplicité et sincérité: Il fera le reste Lui-même.
b) - On se figure parfois qu'en réponse à notre donation, le Seigneur nous enverra des épreuves et des croix trop dures pour notre nature. C'est une méfiance indigne d'une âme chrétienne et injurieuse à l'égard de Dieu, Amour Infini. Il n'abuse pas de la confiance que l'on met en Lui. Il ne demande jemais à une âme plus qu'elle ne peut donner. En outre, Il a dans les mains les trésors de sa Toute Puissance et, à l'avance, Il donne cent fois plus qu'Il ne demandera.
Enfin, Il met dans l'âme confiante la joie sublime de donner et de se donner. Quand on aime, on ne peine pas, ou si l'on peine, on aime sa peine. (St Augustin).
c) - L'excès d'humilité déjà signalé peut faire croire que l'on n'a pas les vertus nécessaires pour accomplir ce geste si sublime et pour mener cette vie d'amour.
Jésus n'a pas besoin de nos vertus, Il demande seulement notre "bonne volonté". Il veut des âmes qui, malgré leurs misères, croient à son Amour Infini, se fient à Lui et s'abandonnent à Lui sans réserve afin qu'Il puisse disposer d'elles pour accomplir l'Oeuvre de son Amour Infini.
d) - On peut encore faire cette objection: Pourquoi une nouvelle consécration à l'Amour: l'Évangile n'est-il pas, par lui-même, l'annonciateur de la Doctrine de l'Amour Infini? Et la vie chrétienne, vécue intégralement, n'est-elle pas une vie d'amour?
Ceci est vrai. La doctrine de l'Amour Infini n'est pas et ne veut pas être une nouveauté. Elle est simplement - pour bien des âmes qui ne l'ont pas compris suffisamment - un rappel très opportun de l'esprit authentique de l'Evangile, nous engageant à le vivre pleinement; un rappel qui met en lumière la vérité la plus belle et la plus consolante de notre foi: "Dieu nous aime", et une invitation à en vivre.
Et n'est-ce pas un grand profit, si l'âme en se consacrant à l'Amour Infini, réussit à vivre cette vérité plus profondément?
e) - Enfin, certaines âmes appartenant déjà à d'autres oeuvres hésitent à faire leur consécration, de peur de surcharger leur vie spirituelle. Qu'elle nes craignent pas: cette Oeuvre n'impose pas d'obligations, elle ne crée pas d'autres devoirs. (1) Elle apporte seulement un souffle vivificateur, un esprit animateur, qui rendra plus faciles tous les devoirs, plus légères toutes les tâches, qui donnera un élan, une aide, une énergie nouvelle naissant de la certitude d'être infiniment aimées de Dieu et du désir de L'aimer avec ardeur.
L'âme qui se sent attirée à se consacrer à l'Amour Infini s'abandonne à Lui sans réserve et répète avec une grande sérénité: O Amour Infini, je me donne à Toi sans crainte, dans la plénitude de ma volonté, prends possession de mon être, pénètre-le tout entier.
(1) L'Oeuvre, dont Mère Louise Marguerite est la messagère, est voulue purement spirituelle et relève de l'action personnelle de l'Esprit d'Amour en chaque âme. Aucune organisation régulière n'est donc obligatoire. Cependant, l'expérience montre qu'il est bon à la nature humaine de s'entendre rappeler le don de Dieu et de se replacer dans les perspectives de l'Oeuvre, aussi spirituelle et éminentes soient-elles. A cette fin, la pluspart des groupes de Fidèles Amies organisent chaque année quelques réunions, le plus souvent autour du Saint-Sacrifice de la Messe et, si possible, sous la direction d'un Prêtre.
Imprimatur - Aureliae, di 21a Novembri 1958, C. Viossat, Vic. Gén.
vendredi 8 septembre 2006
La Nativité de la Sainte Mère de Dieu - Prière ajoutée aux Oeuvres de Saint Anselme
Permettez-moi de vous louer, ô Vierge sainte, donnez-moi la force contre vos ennemis et contre l'ennemi du genre humain. Donnez-moi la force de vous prier humblement. Donnez-moi la force de vous louer de toute mon âme dans mes prières, par les mérites de votre très sainte Nativité, ô vous qui êtes née comme une joie pure pour la chrétienté tout entière, comme l'espoir de notre vie et notre consolation! Quand vous naquîtes, ô Vierge très sainte, le monde fut illuminé. Souche bienheureuse, racine sainte, votre enfant est béni. Vous seule avez mérité, remplie de l'Esprit-Saint, de concevoir Dieu tout en étant vierge, de le porter dans votre sein, de devenir Mère et de rester Vierge après sa naissance. Ayez pitié de moi, ô Notre Dame! Comme votre naissance de la race d'Abraham, de la tribu de Juda et de la lignée glorieuse de David a annoncé la joie au monde entier, faites qu'elle me remplisse aussi de joie véritable et me purifie de tout péché. Priez pour moi, Vierge pleine de sollicitude, pour que l'immense joie de votre Nativité salutaire me soit comme un manteau de pardon qui recouvre tous mes péchés.
mercredi 6 septembre 2006
Neuvaine à Saint Joseph de Copertino pour obtenir par son intercession le succès dans les examens
Ce saint, le plus grand extatique dont parle l'histoire, naquit de parents très pauvres et très chrétiens, le 13 juin 1603.
"Dès sa plus tendre enfance, disent les actes de son procès de canonisation, il donna de tels signes de sainteté, que, pour être déjà vénéré comme homme parfait, l'âge seul lui manquait".
Visiter les églises, prier de longues heures, le jour et la nuit, devant le petit autel décoré par lui dans la maison paternelle, était sa seule distraction; on pourrait dire son unique occupation.
Son âme ne vibrait qu'à la pensée de choses célestes, puissamment attirée à la divine contemplation. Entendait-il à l'église les accords des orgues, les mélodies saintes, ou à l'école, le chant de simples cantiques, la lecture de pieuses considérations, le livre lui tombait des mains; il demeurait l'oeil fixé au ciel, la bouche entr'ouverte. Ses camarades, par moquerie, l'avaient surnommé "bouche béante".
Cette absorption en Dieu, toujours grandissante, le rendit inhabile au métier de cordonnier, qui devait assurer sa vie matérielle. Elle sembla même quelque temps rendre impossible son grand désir de se donner totalement à Dieu, dans l'Ordre Franciscain.
Il se présenta chez les Conventuels, à l'âge de 17 ans. Ceux-ci refusèrent de le recevoir, surtout à l'instigation de ses deux oncles, religieux remarquables de cet Ordre, qui le jugeaient incapable de faire aucune étude.
Il alla demander aux Capucins de l'accepter en qualité de frère laïque. Là encore, sa maladresse insigne, son incapacité aux emplois manuels, après neuf mois, le firent exclure du noviciat. O profondeur des jugements de Dieu! Des religieux, dont l'unique désir est de peupler le ciel de saints, refusent de garder un saint dont la vie merveilleuse sera une des plus grandes illustrations de l'Ordre séraphique! Dieu le permettait ainsi pour exercer l'humilité et la confiance de son serviteur.
Par compassion, pour ne pas le laisser sans ressources, au milieu du monde, devant ses supplications, les larmes de sa mère, et cette fois, à la requête de ses oncles, les supérieurs des Frères Mineurs Conventuels consentirent à l'accepter comme oblat.
On le chargea en particulier de soigner la mule du couvent. Celui qui était allé chercher un petit pâtre, dans les montagnes de la Judée, pour en faire le plus illustre et le plus saint des rois d'Israël, se réservait d'exalter un jour l'humble palefrenier du couvent de la Grotticella, et d'en faire, par son sacerdoce, ses vertus, ses miracles, l'une des plus éclatantes lumières de l'Eglise catholique.
L'humble oblat s'efforçais de remplir le mieux possible, les faciles travaux qu'on lui avait imposés. Son union constante à Dieu, sa charité, sa mortification le désignèrent à l'admiration des religieux comme un vase d'élection que le Seigneur se plaisait à combler de ses dons.
Au mois de juin de l'année 1625, une congrégation provinciale décida de l'admettre dans l'Ordre, en qualité de clerc. Il eut la joie de recevoir le saint habit et avec ferveur fit un noviciat, qui le consuisit à la profession solennelle.
Deux désirs maintenant remplissaient son coeur: devenir un vrai disciple du Christ, et de son parfait imitateur, S. François: et puis, être élevé au sacerdoce.
Le premier, à son insu, était déjà réalisé, mais le second le serait-il jamais?
La sainteté ne suffit pas au ministre des autels: il lui faut la science. Les efforts du Frère Joseph, pour l'acquérir, étaient vains; il lisait assez mal, et écrivait plus mal encore. Dieu voulait, par cette ignorance totale confondre la sagesse humaine. Dieu allait en effet l'instruire lui-même, et Joseph se révèlerait un profond théologien, dont quelques-uns diront au procès de canonisation, avoir plus appris dans leurs conversations avec lui, que dans les ouvrages de théologie les plus réputés.
Voice comment Dieu vint merveilleusement en aide au Frère Joseph et lui permit de franchir victorieusement le cap, si dangereux pour lui, des examens.
L'évêque de Nardo, admirateur de ses vertus, lui avait conféré, sans difficulté, les ordres mineurs et le sous-diaconat. On lui fit remarquer que pour l'élever au diaconat un exament était requis. Frère Joseph s'y présenta avec l'assurance d'un docteur consommé dans la connaissance des Saintes Lettres. Cette assurance n'était pas orgueilleuse présomption, mais confiance filiale en la Vierge Marie: il lui avait remis le soin du succès. L'évêque ouvrit le Nouveau Testament. Comme si la Vierge dirigeait sa main, il s'arrêta sur le texte de l'Evangile: "beatus venter qui te portavit", que le Frère Joseph méditait sans cesse, parce qu'il exalte la maternité de Marie. Remerciant intérieurement sa céleste Protectrice, le jeune clerc lut et commenta, avec science et piété, ce passage si glorieux pour la divine Mère. Il fut félicité et admit au diaconat.
Restait à subir l'examen le plus redoutable, celui qui précède la prêtrise. En compagnie de plusieurs confrères, Joseph alla se présenter devant l'évêque de Castro, président des examens, redouté des ordinands pour sa grande sévérité. Les prmiers religieux, sujets d'élite, répondirent avec une science parfaite. Le prélat jugea inutile d'interroger les autres, et les admit tous, y compris le Frère Joseph.
Le doigt de Dieu était là. Ce n'était pas un miracle, mais une manifestation providentielle de la bonté divine qui s'ajoutant aux autres, fait de notre Saint extatique le protecteur des condidats aux examens. La confiance de ses multiples clients, pourvu qu'elle ne soit pas téméraire, est presque joujours récompensée.
Saint Joseph de Copertino n'est pas en effet le recours des paresseux; négliger de se préparer par un travail sérieux, et compter sur son assistance pour le succès final serait pur témérité. Mais si bien préparé qu'il soit, le candidat peut toujours craindre un échec: les plus "calés" en font parfois la dure expérience. Rien donc de plus opportun qu'une pieuse et sérieuse neuvaine à saint Joseph de Copertino pour obtenir par son intervention le succès dans les examens.
Conditions d'une fervente neuvaine
1. Être en était de grâce, par conséquent, purifier sa conscience de tout péché grave. Sinon l'étudiant s'exposerait à être traité comme un jeune chevalier qu'un grand seigneur présentait à notre saint, pour qu'il le bénisse. "Quel maure m'amenez-vous là?" lui dit-il, puis se tourant du côté du jeune chevalier: "Mon fils, va te laver la figure". Le jeune homme comprit, fit une bonne confession; à son retour, le saint l'embrassa, disant: "Oh! mon fils, maintenant que tu es beau!"
2. Être dans la disposition de faire la volonté de Dieu et de pratiquer la Vertu qui résume toute la vie chrétienne: l'obéissance, obéissance au décalogue, à l'Eglise, à son chef visible sur la terre: le Pape, et à ses représentants qualifiés.
Cette vertu était particulièrement chère à saint Joseph. Fréquemment élevé en extase, au-dessus de la terre, puisqu'on a pu dire que "la moitié de sa vie se passa dans les airs", un seul mot avait le pouvoir de le faire sortir de cet état, celui d'obéissance. "A ce mot, disait-il, Dieu ferme le rideau". "L'obéissance, disait-il encore, est le couteau qui égorge la volonté de l'homme et l'immole à Dieu. C'est un carrosse qui conduit doucement au paradies... C'est le plus fort des exorcismes..."
3. Réciter chaque jour de la neuvaine les prières suivantes et le dernier jour, au moins, entendre la sainte messe et communier avec ferveur.
PRIÈRE DE LA NEUVAINE
O bienheureux Joseph, qui aimez à vous montrer favorable envers vos dévoués serviteurs, je viens implorer votre aide pour cet examen que je dois subir. Malgré mon travail, ma bonne volonté, je crains de me laisser troubler et de ne pouvoir répondre convenablement.
Rappelez-vous que vous vous êtes trouvé dans la même difficulté et que par l'obéissance et la puissante protection de votre Père des cieux vous en êtes sorti heureusement.
Faites de même à mon égard. Accordez-moi l'assurance dans mes réponses, donnez à mon intelligence la promptitude et la vivacité. Je vous le demande pour l'amour de Jésus, de Marie et de saint François dont vous fûtes l'enfant et le serviteur fidèle. En vous je me confie, très saint Patron des examens, et je suis convaincu que mon espoir ne sera pas trompé.
ANTIENNE. - Je suis mort au monde et ma vie est cachée en Dieu avec le Christ.
V. - Le Seigneur a conduit le juste par les voies droites.
R. - Et lui a motré le royaume de Dieu.
ORAISON - O Dieu, qui avez voulu attirer toute chose à votre Fils unique Jésus-Christ, faites que, par les mérites et à l'exemple de votre séraphique confesseur Joseph, nous élevant au-dessus de toutes les cupidités terrestres, nous méritions d'arriver à Celui qui, avec Vous et le Saint-Esprit, vit dans les siècles des siècles.
Ainsi soit-il.
Avec la permission des Suéprieurs. Imprimatur: Namurei, die 27 junii 1934. A. Collard, vic. gen.
Libraire Mariale et Franciscaine, 9, rue de Vauquois, 41000 Blois
"Dès sa plus tendre enfance, disent les actes de son procès de canonisation, il donna de tels signes de sainteté, que, pour être déjà vénéré comme homme parfait, l'âge seul lui manquait".
Visiter les églises, prier de longues heures, le jour et la nuit, devant le petit autel décoré par lui dans la maison paternelle, était sa seule distraction; on pourrait dire son unique occupation.
Son âme ne vibrait qu'à la pensée de choses célestes, puissamment attirée à la divine contemplation. Entendait-il à l'église les accords des orgues, les mélodies saintes, ou à l'école, le chant de simples cantiques, la lecture de pieuses considérations, le livre lui tombait des mains; il demeurait l'oeil fixé au ciel, la bouche entr'ouverte. Ses camarades, par moquerie, l'avaient surnommé "bouche béante".
Cette absorption en Dieu, toujours grandissante, le rendit inhabile au métier de cordonnier, qui devait assurer sa vie matérielle. Elle sembla même quelque temps rendre impossible son grand désir de se donner totalement à Dieu, dans l'Ordre Franciscain.
Il se présenta chez les Conventuels, à l'âge de 17 ans. Ceux-ci refusèrent de le recevoir, surtout à l'instigation de ses deux oncles, religieux remarquables de cet Ordre, qui le jugeaient incapable de faire aucune étude.
Il alla demander aux Capucins de l'accepter en qualité de frère laïque. Là encore, sa maladresse insigne, son incapacité aux emplois manuels, après neuf mois, le firent exclure du noviciat. O profondeur des jugements de Dieu! Des religieux, dont l'unique désir est de peupler le ciel de saints, refusent de garder un saint dont la vie merveilleuse sera une des plus grandes illustrations de l'Ordre séraphique! Dieu le permettait ainsi pour exercer l'humilité et la confiance de son serviteur.
Par compassion, pour ne pas le laisser sans ressources, au milieu du monde, devant ses supplications, les larmes de sa mère, et cette fois, à la requête de ses oncles, les supérieurs des Frères Mineurs Conventuels consentirent à l'accepter comme oblat.
On le chargea en particulier de soigner la mule du couvent. Celui qui était allé chercher un petit pâtre, dans les montagnes de la Judée, pour en faire le plus illustre et le plus saint des rois d'Israël, se réservait d'exalter un jour l'humble palefrenier du couvent de la Grotticella, et d'en faire, par son sacerdoce, ses vertus, ses miracles, l'une des plus éclatantes lumières de l'Eglise catholique.
L'humble oblat s'efforçais de remplir le mieux possible, les faciles travaux qu'on lui avait imposés. Son union constante à Dieu, sa charité, sa mortification le désignèrent à l'admiration des religieux comme un vase d'élection que le Seigneur se plaisait à combler de ses dons.
Au mois de juin de l'année 1625, une congrégation provinciale décida de l'admettre dans l'Ordre, en qualité de clerc. Il eut la joie de recevoir le saint habit et avec ferveur fit un noviciat, qui le consuisit à la profession solennelle.
Deux désirs maintenant remplissaient son coeur: devenir un vrai disciple du Christ, et de son parfait imitateur, S. François: et puis, être élevé au sacerdoce.
Le premier, à son insu, était déjà réalisé, mais le second le serait-il jamais?
La sainteté ne suffit pas au ministre des autels: il lui faut la science. Les efforts du Frère Joseph, pour l'acquérir, étaient vains; il lisait assez mal, et écrivait plus mal encore. Dieu voulait, par cette ignorance totale confondre la sagesse humaine. Dieu allait en effet l'instruire lui-même, et Joseph se révèlerait un profond théologien, dont quelques-uns diront au procès de canonisation, avoir plus appris dans leurs conversations avec lui, que dans les ouvrages de théologie les plus réputés.
Voice comment Dieu vint merveilleusement en aide au Frère Joseph et lui permit de franchir victorieusement le cap, si dangereux pour lui, des examens.
L'évêque de Nardo, admirateur de ses vertus, lui avait conféré, sans difficulté, les ordres mineurs et le sous-diaconat. On lui fit remarquer que pour l'élever au diaconat un exament était requis. Frère Joseph s'y présenta avec l'assurance d'un docteur consommé dans la connaissance des Saintes Lettres. Cette assurance n'était pas orgueilleuse présomption, mais confiance filiale en la Vierge Marie: il lui avait remis le soin du succès. L'évêque ouvrit le Nouveau Testament. Comme si la Vierge dirigeait sa main, il s'arrêta sur le texte de l'Evangile: "beatus venter qui te portavit", que le Frère Joseph méditait sans cesse, parce qu'il exalte la maternité de Marie. Remerciant intérieurement sa céleste Protectrice, le jeune clerc lut et commenta, avec science et piété, ce passage si glorieux pour la divine Mère. Il fut félicité et admit au diaconat.
Restait à subir l'examen le plus redoutable, celui qui précède la prêtrise. En compagnie de plusieurs confrères, Joseph alla se présenter devant l'évêque de Castro, président des examens, redouté des ordinands pour sa grande sévérité. Les prmiers religieux, sujets d'élite, répondirent avec une science parfaite. Le prélat jugea inutile d'interroger les autres, et les admit tous, y compris le Frère Joseph.
Le doigt de Dieu était là. Ce n'était pas un miracle, mais une manifestation providentielle de la bonté divine qui s'ajoutant aux autres, fait de notre Saint extatique le protecteur des condidats aux examens. La confiance de ses multiples clients, pourvu qu'elle ne soit pas téméraire, est presque joujours récompensée.
Saint Joseph de Copertino n'est pas en effet le recours des paresseux; négliger de se préparer par un travail sérieux, et compter sur son assistance pour le succès final serait pur témérité. Mais si bien préparé qu'il soit, le candidat peut toujours craindre un échec: les plus "calés" en font parfois la dure expérience. Rien donc de plus opportun qu'une pieuse et sérieuse neuvaine à saint Joseph de Copertino pour obtenir par son intervention le succès dans les examens.
Conditions d'une fervente neuvaine
1. Être en était de grâce, par conséquent, purifier sa conscience de tout péché grave. Sinon l'étudiant s'exposerait à être traité comme un jeune chevalier qu'un grand seigneur présentait à notre saint, pour qu'il le bénisse. "Quel maure m'amenez-vous là?" lui dit-il, puis se tourant du côté du jeune chevalier: "Mon fils, va te laver la figure". Le jeune homme comprit, fit une bonne confession; à son retour, le saint l'embrassa, disant: "Oh! mon fils, maintenant que tu es beau!"
2. Être dans la disposition de faire la volonté de Dieu et de pratiquer la Vertu qui résume toute la vie chrétienne: l'obéissance, obéissance au décalogue, à l'Eglise, à son chef visible sur la terre: le Pape, et à ses représentants qualifiés.
Cette vertu était particulièrement chère à saint Joseph. Fréquemment élevé en extase, au-dessus de la terre, puisqu'on a pu dire que "la moitié de sa vie se passa dans les airs", un seul mot avait le pouvoir de le faire sortir de cet état, celui d'obéissance. "A ce mot, disait-il, Dieu ferme le rideau". "L'obéissance, disait-il encore, est le couteau qui égorge la volonté de l'homme et l'immole à Dieu. C'est un carrosse qui conduit doucement au paradies... C'est le plus fort des exorcismes..."
3. Réciter chaque jour de la neuvaine les prières suivantes et le dernier jour, au moins, entendre la sainte messe et communier avec ferveur.
PRIÈRE DE LA NEUVAINE
O bienheureux Joseph, qui aimez à vous montrer favorable envers vos dévoués serviteurs, je viens implorer votre aide pour cet examen que je dois subir. Malgré mon travail, ma bonne volonté, je crains de me laisser troubler et de ne pouvoir répondre convenablement.
Rappelez-vous que vous vous êtes trouvé dans la même difficulté et que par l'obéissance et la puissante protection de votre Père des cieux vous en êtes sorti heureusement.
Faites de même à mon égard. Accordez-moi l'assurance dans mes réponses, donnez à mon intelligence la promptitude et la vivacité. Je vous le demande pour l'amour de Jésus, de Marie et de saint François dont vous fûtes l'enfant et le serviteur fidèle. En vous je me confie, très saint Patron des examens, et je suis convaincu que mon espoir ne sera pas trompé.
ANTIENNE. - Je suis mort au monde et ma vie est cachée en Dieu avec le Christ.
V. - Le Seigneur a conduit le juste par les voies droites.
R. - Et lui a motré le royaume de Dieu.
ORAISON - O Dieu, qui avez voulu attirer toute chose à votre Fils unique Jésus-Christ, faites que, par les mérites et à l'exemple de votre séraphique confesseur Joseph, nous élevant au-dessus de toutes les cupidités terrestres, nous méritions d'arriver à Celui qui, avec Vous et le Saint-Esprit, vit dans les siècles des siècles.
Ainsi soit-il.
Avec la permission des Suéprieurs. Imprimatur: Namurei, die 27 junii 1934. A. Collard, vic. gen.
Libraire Mariale et Franciscaine, 9, rue de Vauquois, 41000 Blois