mercredi 5 décembre 2007

«Je marche devant toi»

Le Très Saint Sacrifice de la MesseIl y a des âmes, et elles sont nombreuses, qui, pressées par le désir de leur salut, mais plus encore par l'amour de Celui qui a souffert pour elles, se décident à Me suivre au chemin du Calvaire.
Elles se livrent à mon service, non pour porter seulement une partie de ma Croix, mais pour la prendre tout entière.
Elles s'offrent à tout ce que ma volonté leur demande et ne cherchent que mon bon plaisir.
Elles ne pensent ni à la récompense, ni aux mérites qui leur en reviendront, ni à la fatigue, ni à la souffrance qui pourront en résulter.
Leur seul désir est de Me prouver leur amour.
Que ma Croix se présente à elles sous la forme de maladie, ou qu'elle se cache dans un emploi contraire à leurs goûts et à leurs aptitudes, qu'elle revête les apparances de quelque oubli ou d'une certaine opposition de la part de ceux qui les entourent, elles la reconnaissent et l'acceptent avec toute la soumission dont leur volonté est capable.
Parfois sous l'impulsion d'un grand amour pour mon Coeur, et d'un vrai zèle pour les âmes, elles ont fait ce qu'elles croyaient le meilleur en telle ou telle circonstance.
Mais toutes sortes de peines et d'humiliations répondent à leur attente.
Alors ces âmes que l'amour seul avait inspirées, découvrent ma Croix sous cet échec.
Elles l'adorent, elles l'embrassent et offrent pour ma gloire toute l'humiliation qui leur en revient.
Ces âmes sont bien celles qui portent tout le poids de la Croix sans autre intérêt, ni autre gain que l'amour.
Ce sont elles qui reposent mon Coeur et qui le glorifient.
Tenez pour cetain que si votre abnégation et vos souffrances tardent longtemps à porter leur fruit ou semblent même n'en donner aucun, elles n'ont été ni vaines, ni inutiles. Un jour la récolte sera abondante.
Le monde court à sa perte, mais il sera sauvé par la réparation de mes âmes choisies.
Ne crains pas de souffrir car la force suffisante ne te manquera pas.
Pense à cela:
Aujourd'hui, seulement, pour souffrir et aimer, l'éternité, pour jouir.

Extrait de "Un appel à l'Amour" Josefa Menéndez - avec l'Imprimatur Julius Geraldus Saliège, Archevêque de Toulouse, 2 Janiver 1944

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