prononcée par saint Cyrille d'Alexandrie au début du Concile d'Ephèse
Salut, Marie, Mère de Dieu, Vierge et Mère, vous qui portez la Lumière, vase incorruptible. Salut, Vierge Marie, Mère et servante; Vierge à cause de celui qui est né de votre virginité, Mère à cause de celui que vous avez porté dans vos bras et nourri de votre lait, servante à cause de celui qui a pris la forme d'un serviteur. Car le Roi est entré dans sa cité, ou plutôt dans votre sein, et il en est sorti comme il l'a voulu, et votre porte est demeurée scellée. Vous l'avez conçu sans la volonté d'un homme et vous l'avez enfanté d'une manière divine. Salut, Marie, temple où Dieu descend, temple sacré, comme le prophète David l'avait proclamé: votre temple est saint, admirable en justice. Salut, Marie, trésor de tout l'univers; salut, Marie, colombe sans tache; salut, Marie, flambeau qui ne peut s'éteindre: c'est de vous qu'est né le Soleil de justice. Salut, Marie, lieu de celui qui n'a pas de lieu, vous qui avez tenu enfermé dans votre sein le Fils unique, Dieu le Verbe, vous qui avez produit sans charrue et sans semence l'épi incorruptible. Salut, Marie; à cause de vous les prophètes chantent et les bergers entonnent avec les anges l'hymne redoutable: "Gloire à Dieu dans les hauteurs, et sur la terre paix aux hommes de bonne volonté". Salut, Marie, Mère de Dieu: à cause de vous les anges se réjouissent et les archanges éclatent en chants retentissants. Salut, Marie, Mère de Dieu: à cause de vous les mages viennent adorer, conduits par une étoile étincelante. Salue, Marie, Mère de Dieu: à cause de vous les douze apôtres furent choisis. Salut, Marie, Mère de Dieu: à cause de vous Jean bondit dans le sein de sa mère et le flambeau adora la Lumière éternelle. Salut, Marie, Mère de Dieu, par qui est venue la grâce ineffable, dont l'apôtre disait: La grâce de Dieu est apparue aux hommes pour leur salut. Salut, Marie, Mère de Dieu: c'est de vous qu'est venue la Lumière véritable, notre Seigneur Jésus-Christ, qui dit dans l'Évangile: "Je suis la Lumière du monde". Salut, Marie, Mère de Dieu, c'est de vous que s'est levée la lumière pour ceux qui étaient assis dans les ténèbres et à l'ombre de la mort; car le peuple qui gisait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Quelle est cette lumière, sinon notre Seigneur Jésus-Christ, la Lumière véritable qui éclaire tout homme venant en ce monde? Salut, Marie, Mère de Dieu: c'est par vous qu'est annoncé dans l'Évangile: "Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur"; c'est par vous que dans les villages, dans les îles, les Églises des justes sont fondées. Salut, Marie, Mère de Dieu: par vous est venu le vainqueur de la mort et le destructeur de l'enfer. Salut, Marie, Mère de Dieu: par vous est venu le Créateur qui a racheté sa créature de la faute et l'a conduite au royaume du ciel. Salut, Marie, Mère de Dieu: par vous a brillé la lumière de la résurrection. Salut, Marie, Mère de Dieu: par vous a jailli le baptême redoutable de la sanctification dans le Jourdain. Salut, Marie, Mère de Dieu: par vous Jean et le Jourdain ont été sanctifiés et le démon a été écrasé. Salut, Marie, Mère de Dieu: par vous tout esprit qui croit est protégé.
Notre collection et publication continuée des trésors en langue française de la piété catholique
jeudi 30 avril 2009
mardi 28 avril 2009
Prière du Pape Pie XII à Marie-Reine
Du fond de cette terre de larmes, où l'humanité souffrante se traine péniblement, dans les remous d'une mer sans cesse agitée par le vent des passions, nous levons les yeux vers vous, ô Marie, Mère très aimée, pour puiser du réconfort dans la contemplation de votre gloire et pour vous saluer Reine et Maitresse des cieux et de la terre, Notre Reine et Notre Dame.
Votre Royauté, nous voulons l'exalter avec une légitime fierté de fils et la reconnaître comme due à la suprême excellence de tout votre être, ô très douce et vraie Mère de celui qui est Roi par droit propre, par héritage, par conquête.
Régnez, ô Notre Reine et Notre Dame, nous montrant le chemin de la sainteté, nous dirigeant et nous assistant, afin que nous ne nous en éloignions jamais.
Au plus haut des cieux, vous exercez votre Royauté sur les chœurs des anges qui vous acclament comme leur Souveraine, sur les légions des saints qui se réjouissent dans la contemplation de votre éclatante beauté; régnez donc aussi sur le genre humain tout entier, surtout en ouvrant le chemin de la foi à ceux qui ne connaissent pas encore votre divin Fils.
Régnez sur l'Église qui professe et fête votre suave domination et qui recourt à vous comme à un sûr refuge au milieu des calamités de notre temps. Mais régnez spécialement sur cette portion de l'Église qui est persécutée et opprimée, lui donnant la force pour supporter les adversités, la constance pour ne pas plier sous les injustes pressions, la lumière pour ne pas tomber dans les embuches de l'ennemi, la fermeté pour résister aux attaques ouvertes, et, à chaque instant, une inébranlable fidélité à votre royaume.
Régnez sur les intelligences, afin qu'elles ne recherchent que la vérité; sur les volontés, afin qu'elles ne suivent que le bien; sur les cœurs, afin qu'ils aiment uniquement ce que vous aimez vous-même.
Régnez sur les individus et sur les familles, comme sur les sociétés et les nations; sur les assemblées des puissants, sur les conseils des sages, comme sur les aspirations des humbles.
Régnez sur les routes et sur les places publiques, dans les cités et les villages, dans les vallées et les montagnes, dans les aires, sur terre et sur mer; et accueillez la prière de ceux qui savent que votre royaume est un royaume de miséricorde, où toutes supplication est entendue, toute douleur réconfortée, toute infortune soulagée, toute infirmité guérie et où, comme sur un signe de vos très douces mains, la vie renait souriante de la mort elle-même.
Accordez-nous que ceux qui maintenant, dans toutes les parties du monde, vous acclament et vous reconnaissent Reine et Maitresse, puissent jouir un jour au ciel de la plénitude de votre royaume, dans la vision de votre divin Fils, qui vit et règne, avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Amen.
Votre Royauté, nous voulons l'exalter avec une légitime fierté de fils et la reconnaître comme due à la suprême excellence de tout votre être, ô très douce et vraie Mère de celui qui est Roi par droit propre, par héritage, par conquête.
Régnez, ô Notre Reine et Notre Dame, nous montrant le chemin de la sainteté, nous dirigeant et nous assistant, afin que nous ne nous en éloignions jamais.
Au plus haut des cieux, vous exercez votre Royauté sur les chœurs des anges qui vous acclament comme leur Souveraine, sur les légions des saints qui se réjouissent dans la contemplation de votre éclatante beauté; régnez donc aussi sur le genre humain tout entier, surtout en ouvrant le chemin de la foi à ceux qui ne connaissent pas encore votre divin Fils.
Régnez sur l'Église qui professe et fête votre suave domination et qui recourt à vous comme à un sûr refuge au milieu des calamités de notre temps. Mais régnez spécialement sur cette portion de l'Église qui est persécutée et opprimée, lui donnant la force pour supporter les adversités, la constance pour ne pas plier sous les injustes pressions, la lumière pour ne pas tomber dans les embuches de l'ennemi, la fermeté pour résister aux attaques ouvertes, et, à chaque instant, une inébranlable fidélité à votre royaume.
Régnez sur les intelligences, afin qu'elles ne recherchent que la vérité; sur les volontés, afin qu'elles ne suivent que le bien; sur les cœurs, afin qu'ils aiment uniquement ce que vous aimez vous-même.
Régnez sur les individus et sur les familles, comme sur les sociétés et les nations; sur les assemblées des puissants, sur les conseils des sages, comme sur les aspirations des humbles.
Régnez sur les routes et sur les places publiques, dans les cités et les villages, dans les vallées et les montagnes, dans les aires, sur terre et sur mer; et accueillez la prière de ceux qui savent que votre royaume est un royaume de miséricorde, où toutes supplication est entendue, toute douleur réconfortée, toute infortune soulagée, toute infirmité guérie et où, comme sur un signe de vos très douces mains, la vie renait souriante de la mort elle-même.
Accordez-nous que ceux qui maintenant, dans toutes les parties du monde, vous acclament et vous reconnaissent Reine et Maitresse, puissent jouir un jour au ciel de la plénitude de votre royaume, dans la vision de votre divin Fils, qui vit et règne, avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Amen.
mardi 14 avril 2009
Méditation sur la joie de la fête de Pâques attribuée à saint Jean Chrysostome
Que celui qui est pieux, que celui qui aime Dieu se réjouisse de cette belle et lumineuse fête. Que celui qui est un serviteur fidèle s'approche avec joie de la joie de son Seigneur. Que celui qui s'est fatigué à jeûner recueille maintenant son denier. Que celui qui a travaillé depuis la première heure reçoive aujourd'hui son juste salaire. Que celui qui est venu à la troisième heure éclate en actions de grâces. Que celui qui est arrivé à la sixième heure ne soit point troublé, car il ne sera puni en rien. Que celui qui a tardé jusqu'à la neuvième heure s'approche sans hésiter. Que celui qui est arrivé à la onzième heure ne redoute point pour sa lenteur.
Car le Maître est généreux, il accueille le dernier comme le premier; il donne le repos à celui de la onzième heure comme à celui qui a travaillé dès la première; il a pitié du dernier comme il prend soint du premier; il donne à celui-ci et il accorde à celui-là; il reçoit le travail et accueille la bonne volonté; il honore l'action et loue l'intention! Entrez-donc tous dans la joie de notre Maître. Premiers et derniers, recueillez votre récompense. Riches et pauvres réjouissez-vous tous ensemble. Travailleurs et paresseux, respectez ce jour. Vous qui avez jeûné, et vous qui n'avez pas jeûné, tressaillez d'allégresse aujourd'hui. Voici que le festin est préparé, participez-y tous. Le veau gras est servi, que nul ne s'en aille affamé.
Profitez tous du banquet de la foi. Profitez tous des richesses de la bonté. Que personne ne se plaigne de sa pauvreté, car voici que s'est révélé le Royaume commun. Que personne ne pleure sur ses fautes, car voici que le pardon s'est levé tout resplendissant du tombeau. Que personne ne redoute la mort, car voici que la mort du Sauveur nous a libérés. Il a détruit la mort, celui qui était retenu par elle. Il a dépouillé l'enfer, celui qui y est descendu. Il l'a rendu amer, celui qui lui a fait goûter sa chair.
Ayant connu cela d'avance, Isaïe a proclamé: L'enfer s'est attristé, lorsqu'il vous a rencontré sous la terre. Il s'est attristé, car il a été aboli. Il s'est attristé, car il a été abaissé. Il s'est attristé, car il a été mis à mort. Il s'est attristé, car il a été anéanti. Il c'est attristé, car il a été enchaîné. Il a saisi un corps, et il s'est trouvé en présence de Dieu. Il a saisi la terre, et il a rencontré le ciel. Il a saisi le visible, et est tombé sur l'invisible.
Mort, où est ton aiguillon? Enfer, où est ta victoire? Le Christ est ressuscité, et tu as été renversé. Le Christ est ressuscité, et les démons sont troublés. Le Christ est ressuscité, et les anges sont dans l'allégresse. Le Christ est ressuscité, et la vie reprend ses droits. Le Christ est ressuscité, et aucun mort ne reste au tombeau. Car le Christ en ressuscitant d'entre les morts, est devenu prémices de ceux qui dorment. A lui soient la gloire et la puissance dans tous les siècles. Amen.
Car le Maître est généreux, il accueille le dernier comme le premier; il donne le repos à celui de la onzième heure comme à celui qui a travaillé dès la première; il a pitié du dernier comme il prend soint du premier; il donne à celui-ci et il accorde à celui-là; il reçoit le travail et accueille la bonne volonté; il honore l'action et loue l'intention! Entrez-donc tous dans la joie de notre Maître. Premiers et derniers, recueillez votre récompense. Riches et pauvres réjouissez-vous tous ensemble. Travailleurs et paresseux, respectez ce jour. Vous qui avez jeûné, et vous qui n'avez pas jeûné, tressaillez d'allégresse aujourd'hui. Voici que le festin est préparé, participez-y tous. Le veau gras est servi, que nul ne s'en aille affamé.
Profitez tous du banquet de la foi. Profitez tous des richesses de la bonté. Que personne ne se plaigne de sa pauvreté, car voici que s'est révélé le Royaume commun. Que personne ne pleure sur ses fautes, car voici que le pardon s'est levé tout resplendissant du tombeau. Que personne ne redoute la mort, car voici que la mort du Sauveur nous a libérés. Il a détruit la mort, celui qui était retenu par elle. Il a dépouillé l'enfer, celui qui y est descendu. Il l'a rendu amer, celui qui lui a fait goûter sa chair.
Ayant connu cela d'avance, Isaïe a proclamé: L'enfer s'est attristé, lorsqu'il vous a rencontré sous la terre. Il s'est attristé, car il a été aboli. Il s'est attristé, car il a été abaissé. Il s'est attristé, car il a été mis à mort. Il s'est attristé, car il a été anéanti. Il c'est attristé, car il a été enchaîné. Il a saisi un corps, et il s'est trouvé en présence de Dieu. Il a saisi la terre, et il a rencontré le ciel. Il a saisi le visible, et est tombé sur l'invisible.
Mort, où est ton aiguillon? Enfer, où est ta victoire? Le Christ est ressuscité, et tu as été renversé. Le Christ est ressuscité, et les démons sont troublés. Le Christ est ressuscité, et les anges sont dans l'allégresse. Le Christ est ressuscité, et la vie reprend ses droits. Le Christ est ressuscité, et aucun mort ne reste au tombeau. Car le Christ en ressuscitant d'entre les morts, est devenu prémices de ceux qui dorment. A lui soient la gloire et la puissance dans tous les siècles. Amen.