Suite de "Avant l'Offrande à l'Amour Miséricordieux - 04"
Les devoirs de la victime d'amour, ses espérances, son attitude à l'égard de la souffrance, sa mort d'amour.
- Quelle est la disposition du cœur essentielle pour vivre en fervente Victime d'Amour?
- Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus nous répond: "Le seul désir d'être victime suffit...", désir sincère et persévérant, soutenu par la ferme espérance d'obtenir du bon Dieu, avec la totale effusion de son Amour, toutes les grâces qui permettront de le payer de retour. C'est dans ce sens que la Victime d'Amour redit avec Sainte Thérèse dans son Acte d'offrande: "Je suis certaine, ô mon Dieu, que vous exaucerez mes désirs...; je le sais, plus vous voulez donner, plus vous faites désirer."
19. - Mais quelle est la part de travail de l'âme Victime, sa coopération agissante à l'égard de l'Amour Miséricordieux?
- L'âme Victime d'Amour a une double tâche à remplir: l'une très active, l'autre apparemment passive, mais non moins généreuse.
Son premier devoir est de viser toujours plus à l'humilité, de chercher sans cesse à désencombrer son cœur, à le maintenir absolument vide de confiance en soi et de toute vaine recherche des créatures. "Il faut consentir à rester toujours pauvre et sans force, nous dit Sainte Thérèse, et voilà le difficile, car le véritable pauvre d'esprit, où le trouver? Il faut le chercher bien loin (Im. II, XI, 4.) c'est-à-dire dans la bassesse, dans le néant... Pour jouir des trésors de l'Amour Miséricordieux, dit-elle encore, il faut d'humilier, reconnaitre son néant, et voilà ce que beaucoup d'âmes ne veulent pas faire!..."
Le second devoir de l'Âme Victime, c'est de tendre de plus en plus à "l'Abandon du petit enfant qui s'endort sans crainte dans les bras de son Père", attitude d'enfance spirituelle à laquelle le nom de Victime n'est pas attribué sans raison, car "rien n'immole plus entièrement le moi, dans l'homme, que de devenir sincèrement petit (Mgr Gay)." Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ne craint pas d'affirmer que "SEUL cet abandon livre réellement l'âme dans les bras de Jésus" et permet ainsi à son Amour de s'exercer en toute liberté, et selon toute l'étendue de sa puissance... C'est pourquoi dans son défi, jeté à l'âme plus faible que la sienne, elle l'assure que "des faveurs plus grandes encore, que celles dont elle a été comblée elle-même, seront son partage, pourvu qu'elle s'abandonne avec une entière confiance à la Miséricorde infinie du bon Dieu."
Notre collection et publication continuée des trésors en langue française de la piété catholique
samedi 31 mai 2008
mardi 27 mai 2008
Prière de Saint Ildefonse
Né à Tolède, vers 607, de parents goths, moine et abbé, mort en 669. Il a composé une défense de la Perpétuelle Virginité de Marie, qui est un écrit plein de tendresse. Il se termine par une longue prière, dont voici les passages les plus significatifs:
Oh! je t'en prie, Vierge sainte, fais que je reçoive Jésus de l'Esprit par l'opération duquel tu as enfanté Jésus. Que mon âme possède Jésus, grâce à l'Esprit par lequel tu as conçu le même Jésus. Qu'il me soit donné de connaitre Jésus par l'Esprit qui t'a donné de savoir posséder et enfanter Jésus. Que ma bassesse puisse dire les grandeurs de Jésus par l'Esprit en qui tu te reconnais la servante du Seigneur, désirant qu'il te soit fait selon la parole de l'ange. Que j'aime Jésus dans l'Esprit en qui tu l'adores comme ton Seigneur, et le regardes comme ton fils. Que j'aie la crainte de Jésus aussi vraiment que lui, étant Dieu, était soumis à ses parents.
Voilà en pleine lumière l'idée de la maternité de grâce: Marie doit obtenir du Saint-Esprit qu'elle forme en nous le Christ spirituel, comme elle l'a formé selon la chair, par l'opération du Saint-Esprit. Et maintenant le service de la Dame, pour mieux servir le Seigneur:
O le plus bel honneur à ma liberté! O le plus magnifique titre de noblesse! O la glorieuse et ferme garantie de ma grandeur, s'achevant dans la gloire éternelle! Dans ma triste déchéance, j'aspirerais à devenir, pour ma réparation, le serviteur de la Mère de mon Seigneur! Séparé autrefois, en notre premier père, de la communion des anges, je mériterais d'être le serviteur de la servante et de la mère de mon Créateur! Comme un corps docile entre les mains du Dieu souverain, je demanderais d'être attaché au service de la Vierge-Mère, de me dévouer à son service. Accorde-moi, Jésus, Dieu Fils de l'Homme; donne-moi, Seigneur de toutes choses et fils de ta servante; fais-moi ce don, Dieu abaissé dans l'homme, permets-moi, homme élevé jusqu'à Dieu, en croyant à l'enfantement de la Vierge, d'être rempli de foi en ton Incarnation, en parlant de la maternité virginale, d'avoir la bouche remplie de ta louange, en aimant ta Mère d'être rempli de ton amour; que je serve ta Mère de façon que tu me reconnaisses toi-même pour ton serviteur; qu'elle soit ma souveraine dans le siècle de façon que tu sois mon Seigneur pour l'éternité. Voyez avec quelle impatience je désire être le serviteur de cette souveraine, avec quelle fidélité je me livre à l'attrait de sa servitude; comme je désire me faire pleinement le serviteur de ses volontés, avec quelle ardeur je veux ne jamais me soustraire à son empire, quel véhément désir en moi de n'être jamais arraché à son service: puissé-je alors vraiment être admit à son service, et, la servant, mériter ses faveur, demeurer à jamais sous son joug, jouir encore d'elle dans l'éternité.
Ils savent mon désir, ceux qui aiment Dieu, ils le voient, ceux qui lui sont fidèles, ils le comprennent, ceux qui adhèrent à Dieu, ils le connaissent, ceux-là que Dieu connait. Écoutez, vous ses disciples, prêtez attention, infidèles, sachez-le, vous qui ne pensez qu'à la division, comprenez, sages de ce monde, que rend insensés aux yeux de la sagesse divine ce qui vous fait sages aux yeux de votre sottise..., vous qui n'acceptez pas que Marie soit toujours vierge; qui ne voulez pas reconnaitre mon Créateur pour son fils, et elle pour la mère de mon Créateur; qui refusez de croire qu'elle seule ait pour fils le Seigneur de ses créatures; qui ne glorifiez pas ce Dieu comme son Fils, qui ne proclamez pas bienheureuse celle que le Sainte-Esprit a ordonné à toutes les nations d'appeler bienheureuse; qui ternissez sa gloire en lui refusant l'incorruptibilité de la chair, qui ne rendez pas honneur à la Mère du Seigneur, afin de rendre honneur à Dieu son Fils; qui ne glorifiez pas comme Dieu celui que vous avez vu devenir homme et naitre d'elle; qui confondez les diverses natures de son Fils; qui brisez l'unité de la personne de son Fils, qui niez la divinité de son Fils, qui refusez de croire à la chair véritable, à la passion véritable de son Fils, qui ne croyez pas qu'il a subi la mort comme Dieu, qu'il est ressuscité des morts comme Dieu. Car s'il et mort, c'est en tant qu'homme; s'il est ressuscité, c'est en tant que Dieu. Mon plus grand désir est d'être le serviteur de son Fils, et de l'avoir pour souveraine. Pour être sous l'empire de son Fils, je veux la servir; pour être admis au service de Dieu, je veux qu'en témoignage la Mère règne sur moi. Pour être le serviteur dévoué de son propre Fils, j'aspire à devenir le serviteur de la Mère. Car servir la servante, c'est aussi servir le Seigneur; ce que l'on donne à la Mère rejaillit sur le Fils, allant de la nourrice à celui qu'elle a nourri, et le roi voit retomber sur lui l'honneur que rend le serviteur à la reine.
Bénissant avec les anges, chantant ma joie avec les voix des anges, exultant avec les hymnes angéliques, me réjouissant avec les acclamations des anges, je bénis avec ma souveraine, je chante ma joie avec celle qui est la Mère de son Seigneur, j'exulte avec celle qui est la servante de son Fils. Je me réjouis avec celle qui est devenue la Mère de mon Créateur; avec celle en qui le Verbe s'est fait chair. Parce qu'avec elle j'ai cru ce qu'elle sait elle-même avec moi, parce que j'ai connu qu'elle est la Vierge-Mère, la Vierge qui enfante, parce que je sais que la conception ne lui a rien fait perdre de sa virginité, parce que j'ai appris qu'une immuable virginité a précédé son enfantement, parc que j'ai la certitude que son enfant lui a conservé la gloire de la virginité tout cela me remplit d'amour, car je sais que c'est pour moi que tout cela a été fait. Je n'oublie pas que c'est grâce à celle que la nature de mon Dieu s'est unie à ma nature pour que ma nature soit assumée par mon Dieu; qu'il n'y a qu'un seul Christ, Verbe et chair, Dieu et homme, Créateur et créature, l'auteur de l'œuvre, en même temps qu'il en était la forme, à la fois celui qui a fait et ce qui a été fait.
Oh! je t'en prie, Vierge sainte, fais que je reçoive Jésus de l'Esprit par l'opération duquel tu as enfanté Jésus. Que mon âme possède Jésus, grâce à l'Esprit par lequel tu as conçu le même Jésus. Qu'il me soit donné de connaitre Jésus par l'Esprit qui t'a donné de savoir posséder et enfanter Jésus. Que ma bassesse puisse dire les grandeurs de Jésus par l'Esprit en qui tu te reconnais la servante du Seigneur, désirant qu'il te soit fait selon la parole de l'ange. Que j'aime Jésus dans l'Esprit en qui tu l'adores comme ton Seigneur, et le regardes comme ton fils. Que j'aie la crainte de Jésus aussi vraiment que lui, étant Dieu, était soumis à ses parents.
Voilà en pleine lumière l'idée de la maternité de grâce: Marie doit obtenir du Saint-Esprit qu'elle forme en nous le Christ spirituel, comme elle l'a formé selon la chair, par l'opération du Saint-Esprit. Et maintenant le service de la Dame, pour mieux servir le Seigneur:
O le plus bel honneur à ma liberté! O le plus magnifique titre de noblesse! O la glorieuse et ferme garantie de ma grandeur, s'achevant dans la gloire éternelle! Dans ma triste déchéance, j'aspirerais à devenir, pour ma réparation, le serviteur de la Mère de mon Seigneur! Séparé autrefois, en notre premier père, de la communion des anges, je mériterais d'être le serviteur de la servante et de la mère de mon Créateur! Comme un corps docile entre les mains du Dieu souverain, je demanderais d'être attaché au service de la Vierge-Mère, de me dévouer à son service. Accorde-moi, Jésus, Dieu Fils de l'Homme; donne-moi, Seigneur de toutes choses et fils de ta servante; fais-moi ce don, Dieu abaissé dans l'homme, permets-moi, homme élevé jusqu'à Dieu, en croyant à l'enfantement de la Vierge, d'être rempli de foi en ton Incarnation, en parlant de la maternité virginale, d'avoir la bouche remplie de ta louange, en aimant ta Mère d'être rempli de ton amour; que je serve ta Mère de façon que tu me reconnaisses toi-même pour ton serviteur; qu'elle soit ma souveraine dans le siècle de façon que tu sois mon Seigneur pour l'éternité. Voyez avec quelle impatience je désire être le serviteur de cette souveraine, avec quelle fidélité je me livre à l'attrait de sa servitude; comme je désire me faire pleinement le serviteur de ses volontés, avec quelle ardeur je veux ne jamais me soustraire à son empire, quel véhément désir en moi de n'être jamais arraché à son service: puissé-je alors vraiment être admit à son service, et, la servant, mériter ses faveur, demeurer à jamais sous son joug, jouir encore d'elle dans l'éternité.
Ils savent mon désir, ceux qui aiment Dieu, ils le voient, ceux qui lui sont fidèles, ils le comprennent, ceux qui adhèrent à Dieu, ils le connaissent, ceux-là que Dieu connait. Écoutez, vous ses disciples, prêtez attention, infidèles, sachez-le, vous qui ne pensez qu'à la division, comprenez, sages de ce monde, que rend insensés aux yeux de la sagesse divine ce qui vous fait sages aux yeux de votre sottise..., vous qui n'acceptez pas que Marie soit toujours vierge; qui ne voulez pas reconnaitre mon Créateur pour son fils, et elle pour la mère de mon Créateur; qui refusez de croire qu'elle seule ait pour fils le Seigneur de ses créatures; qui ne glorifiez pas ce Dieu comme son Fils, qui ne proclamez pas bienheureuse celle que le Sainte-Esprit a ordonné à toutes les nations d'appeler bienheureuse; qui ternissez sa gloire en lui refusant l'incorruptibilité de la chair, qui ne rendez pas honneur à la Mère du Seigneur, afin de rendre honneur à Dieu son Fils; qui ne glorifiez pas comme Dieu celui que vous avez vu devenir homme et naitre d'elle; qui confondez les diverses natures de son Fils; qui brisez l'unité de la personne de son Fils, qui niez la divinité de son Fils, qui refusez de croire à la chair véritable, à la passion véritable de son Fils, qui ne croyez pas qu'il a subi la mort comme Dieu, qu'il est ressuscité des morts comme Dieu. Car s'il et mort, c'est en tant qu'homme; s'il est ressuscité, c'est en tant que Dieu. Mon plus grand désir est d'être le serviteur de son Fils, et de l'avoir pour souveraine. Pour être sous l'empire de son Fils, je veux la servir; pour être admis au service de Dieu, je veux qu'en témoignage la Mère règne sur moi. Pour être le serviteur dévoué de son propre Fils, j'aspire à devenir le serviteur de la Mère. Car servir la servante, c'est aussi servir le Seigneur; ce que l'on donne à la Mère rejaillit sur le Fils, allant de la nourrice à celui qu'elle a nourri, et le roi voit retomber sur lui l'honneur que rend le serviteur à la reine.
Bénissant avec les anges, chantant ma joie avec les voix des anges, exultant avec les hymnes angéliques, me réjouissant avec les acclamations des anges, je bénis avec ma souveraine, je chante ma joie avec celle qui est la Mère de son Seigneur, j'exulte avec celle qui est la servante de son Fils. Je me réjouis avec celle qui est devenue la Mère de mon Créateur; avec celle en qui le Verbe s'est fait chair. Parce qu'avec elle j'ai cru ce qu'elle sait elle-même avec moi, parce que j'ai connu qu'elle est la Vierge-Mère, la Vierge qui enfante, parce que je sais que la conception ne lui a rien fait perdre de sa virginité, parce que j'ai appris qu'une immuable virginité a précédé son enfantement, parc que j'ai la certitude que son enfant lui a conservé la gloire de la virginité tout cela me remplit d'amour, car je sais que c'est pour moi que tout cela a été fait. Je n'oublie pas que c'est grâce à celle que la nature de mon Dieu s'est unie à ma nature pour que ma nature soit assumée par mon Dieu; qu'il n'y a qu'un seul Christ, Verbe et chair, Dieu et homme, Créateur et créature, l'auteur de l'œuvre, en même temps qu'il en était la forme, à la fois celui qui a fait et ce qui a été fait.
mercredi 21 mai 2008
Méthode facile pour faire oraison
Sans l'Oraison mentale ou la méditation, il est presque impossible de conserver la piété au milieu des embarras du siècle; la méthode suivante en facilitera la pratique à toute espèce de personnes:
Préparation à l'Oraison. - 1° Se mettre en la présence de Dieu par un acte de foi; 2° Se reconnnaître indigne de paraître devant lui, puis réciter le Confiteor; 3° Implorer les lumières du Saint-Esprit en disant: Venez, Esprit saint, etc.
Corps de l'Oraison. - Nota. Le sujet de la méditation est ou un Mystère, ou une vérité de la religion, ou une vertu.
1° Se rappeler les circonstances du mystère sur lequel on médite, ou la vérité de la Religion dont on veut se pénétrer, ou l'importance de la vertu qu'on veut acquérir. Cet exercice se fait en se souvenant des enseignements de l'Ecriture, des exemples et des paroles de Notre Seigneur, de la conduite de la Sainte-Vierge et des saints. 2° Considérer: 1° Les fruits du mystère, les conséquences de la vérité, les avantages de la vertu, sujets de l'Oraison; 2° Nos dispositions à l'égard de ce mystère, de cette vérité, de cette vertu. Par exemple: Quels sentiments ce mystère excite-t-il dans mon coeur?... ai-je toujours été pénétré de cette vérité?... ai-je toujours pratiqué cette vertu? la pratiqué-je maintenant?... quelle difficulté dois-je surmonter?..., quels moyens doi-je prendre?... 3° Produire des sentiments de regrets pour le passé, de confusion pour le présent, de désir pour l'avenir. A ces affections se joindront divers actes de demande d'adoration, de louanges, d'admiration, d'action de grâces et d'autres semblables.
Conclusion. - 1° Prendre une ou deux résolutions très efficaces et particulières, à pratiquer dès le jour même; 2° Les mettre sous la protection de la Sainte-Vierge et de son Ange gardien; 3° Remercier Dieu des grâces reçues dans l'Oraison, et lui demander pardon des fautes qu'on y a commises.
Nota. - Il n'est pas nécessaire de produire tous les actes indiqués dans cette méthode; on peut s'arrêter à ceux pour lesquels le Saint-Esprit inspirera plus d'attrait.
Pl. 112bis. R. Pannier, éditeur, 3, rue du Vieux-Colombier, Paris
Préparation à l'Oraison. - 1° Se mettre en la présence de Dieu par un acte de foi; 2° Se reconnnaître indigne de paraître devant lui, puis réciter le Confiteor; 3° Implorer les lumières du Saint-Esprit en disant: Venez, Esprit saint, etc.
Corps de l'Oraison. - Nota. Le sujet de la méditation est ou un Mystère, ou une vérité de la religion, ou une vertu.
1° Se rappeler les circonstances du mystère sur lequel on médite, ou la vérité de la Religion dont on veut se pénétrer, ou l'importance de la vertu qu'on veut acquérir. Cet exercice se fait en se souvenant des enseignements de l'Ecriture, des exemples et des paroles de Notre Seigneur, de la conduite de la Sainte-Vierge et des saints. 2° Considérer: 1° Les fruits du mystère, les conséquences de la vérité, les avantages de la vertu, sujets de l'Oraison; 2° Nos dispositions à l'égard de ce mystère, de cette vérité, de cette vertu. Par exemple: Quels sentiments ce mystère excite-t-il dans mon coeur?... ai-je toujours été pénétré de cette vérité?... ai-je toujours pratiqué cette vertu? la pratiqué-je maintenant?... quelle difficulté dois-je surmonter?..., quels moyens doi-je prendre?... 3° Produire des sentiments de regrets pour le passé, de confusion pour le présent, de désir pour l'avenir. A ces affections se joindront divers actes de demande d'adoration, de louanges, d'admiration, d'action de grâces et d'autres semblables.
Conclusion. - 1° Prendre une ou deux résolutions très efficaces et particulières, à pratiquer dès le jour même; 2° Les mettre sous la protection de la Sainte-Vierge et de son Ange gardien; 3° Remercier Dieu des grâces reçues dans l'Oraison, et lui demander pardon des fautes qu'on y a commises.
Nota. - Il n'est pas nécessaire de produire tous les actes indiqués dans cette méthode; on peut s'arrêter à ceux pour lesquels le Saint-Esprit inspirera plus d'attrait.
Pl. 112bis. R. Pannier, éditeur, 3, rue du Vieux-Colombier, Paris
jeudi 15 mai 2008
Avant l'Offrande à l'Amour Miséricordieux - 04
Suite de "Avant l'Offrande à l'Amour Miséricordieux - 03"
14. - Cet Acte n'a-t-il pas, de plus, quelque portée apostolique?
- Oui, il procure à l'âme qui se livre sans réserve à l'Amour, un rayonnement apostolique intense, en vertu de la place privilégiée qu'il lui conquiert, de droit, dans le sein de l'Eglise:
"Dans le coeur de l'Eglise, ma Mère, je serai l'Amour", pourra-t-elle redire à la suite de Sainte Thérèse del 'Enfant-Jésus. Grâce à lui, "elle sera tout", contribuant en tous lieux, jusqu'à la fin des temps, à toutes les oeuvres de conquête évangélique, car "l'Amour renferme toutes les vocations... Lui seul fait agir les membres divers de la Sainte Eglise... il embrasse tous les temps et tous les lieux, parce qu'il est éternel."
Et l'efficacité de son rôle caché ne peut être dépassée par aucune autre acitivité, notre Sainte se plaît à nous le certifier avec Saint Jean de la Croix: "Le plus petit acte de pur amour est plus utile à l'Eglise que toutes les autres oeuvres réunies ensemble (Explication du Cantique Spirituel)."
15. - Toutes les âmes Victimes d'Amour auront-elles part aux mêmes prérogatives?
- Toutes les âmes victimes sont consumées, transformées par l'Amour, et le font rayonner, mais dans la mesure seulement où elles se livrent à cet Amour, où elles lui laissent toute sa liberté et son intensité d'action. Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus en prévient ses disciples: "On n'est consumé par l'Amour, qu'autant qu'on se livre à l'Amour."
Or, de même "qu'il y a plusieurs demeures dans la Maison du Père céleste (Jn. XIV, 2.)", il peut y avoir aussi bien des degrés dans la donation de soi-même... Si toutes les âmes Victimes d'Amour demeurent dans la fournaise, il peut s'en trouver néanmoins qui ne s'exposent pas pleinement à ses ardeurs, mai elles ont toutefois plus de grâces que celles qui n'y sont jamais entrées, une tendresse spéciale de Dieu les enveloppe jusqu'au dernier moment de leur exil.
Pour celles qui ne mettent pas de limites à l'effusion de l'Amour divin, le bon Dieu - comme pour sainte Thérèse - fera aussi "des merveilles qui surpasseront infiniment leurs immenses désirs."
16. - Ces parfaites Victimes d'Amour seront-elles nombreuses?
- Elles peuvent être légion, puisque Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, - et, après elle, le Vicaire de Jésus-Christ lui-même, le Pape Pie XI, au cours de la solennelle fonction de sa Canonisation - a conjuré le Seigneur de "se choisir une légion de petites Victimes dignes de son Amour..." et que notre Sainte a assuré, par ailleurs, "que toutes ses espérances seraient réalisées."
17. - Ne serait-il pas préférable, dans la crainte d'une défection, de renoncer à entrer dans "la légion des petites âmes Victimes d'Amour"?
- Oh! non, pas plus que la Sainte Eglise ne renonce à conférer le beptême à un enfant dont elle ignore la persévérance. Tout au contraire, elle l'enrôle dans ses rangs, heureuse d'avoir marqué un front du sceau de la Rédemption, d'avoir plongée un racheté dans la fontaine de la grâce. Ainsi, l'Offrande en Victime à l'Amour Miséricordieux du bon Dieu reste une source de bénédictions abondantes pour celui qui, d'un coeur sincère, ne fût-ce qu'un instant, est entré dans la Légion.
Toutesfois, si l'on veut ajouter à ce mérite celui de l'obéissance et s'assurer un guide en cette démarche - qu'il serait regrettable de faire à la légère - il peut être opportun de prendre conseil d'un directeur, son approbation étant toujours une grande sécurité, et ses encouragements une force, pour l'âme fidèle.
Suite: Après l'Offrande à l'Amour Miséricordieux
14. - Cet Acte n'a-t-il pas, de plus, quelque portée apostolique?
- Oui, il procure à l'âme qui se livre sans réserve à l'Amour, un rayonnement apostolique intense, en vertu de la place privilégiée qu'il lui conquiert, de droit, dans le sein de l'Eglise:
"Dans le coeur de l'Eglise, ma Mère, je serai l'Amour", pourra-t-elle redire à la suite de Sainte Thérèse del 'Enfant-Jésus. Grâce à lui, "elle sera tout", contribuant en tous lieux, jusqu'à la fin des temps, à toutes les oeuvres de conquête évangélique, car "l'Amour renferme toutes les vocations... Lui seul fait agir les membres divers de la Sainte Eglise... il embrasse tous les temps et tous les lieux, parce qu'il est éternel."
Et l'efficacité de son rôle caché ne peut être dépassée par aucune autre acitivité, notre Sainte se plaît à nous le certifier avec Saint Jean de la Croix: "Le plus petit acte de pur amour est plus utile à l'Eglise que toutes les autres oeuvres réunies ensemble (Explication du Cantique Spirituel)."
15. - Toutes les âmes Victimes d'Amour auront-elles part aux mêmes prérogatives?
- Toutes les âmes victimes sont consumées, transformées par l'Amour, et le font rayonner, mais dans la mesure seulement où elles se livrent à cet Amour, où elles lui laissent toute sa liberté et son intensité d'action. Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus en prévient ses disciples: "On n'est consumé par l'Amour, qu'autant qu'on se livre à l'Amour."
Or, de même "qu'il y a plusieurs demeures dans la Maison du Père céleste (Jn. XIV, 2.)", il peut y avoir aussi bien des degrés dans la donation de soi-même... Si toutes les âmes Victimes d'Amour demeurent dans la fournaise, il peut s'en trouver néanmoins qui ne s'exposent pas pleinement à ses ardeurs, mai elles ont toutefois plus de grâces que celles qui n'y sont jamais entrées, une tendresse spéciale de Dieu les enveloppe jusqu'au dernier moment de leur exil.
Pour celles qui ne mettent pas de limites à l'effusion de l'Amour divin, le bon Dieu - comme pour sainte Thérèse - fera aussi "des merveilles qui surpasseront infiniment leurs immenses désirs."
16. - Ces parfaites Victimes d'Amour seront-elles nombreuses?
- Elles peuvent être légion, puisque Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, - et, après elle, le Vicaire de Jésus-Christ lui-même, le Pape Pie XI, au cours de la solennelle fonction de sa Canonisation - a conjuré le Seigneur de "se choisir une légion de petites Victimes dignes de son Amour..." et que notre Sainte a assuré, par ailleurs, "que toutes ses espérances seraient réalisées."
17. - Ne serait-il pas préférable, dans la crainte d'une défection, de renoncer à entrer dans "la légion des petites âmes Victimes d'Amour"?
- Oh! non, pas plus que la Sainte Eglise ne renonce à conférer le beptême à un enfant dont elle ignore la persévérance. Tout au contraire, elle l'enrôle dans ses rangs, heureuse d'avoir marqué un front du sceau de la Rédemption, d'avoir plongée un racheté dans la fontaine de la grâce. Ainsi, l'Offrande en Victime à l'Amour Miséricordieux du bon Dieu reste une source de bénédictions abondantes pour celui qui, d'un coeur sincère, ne fût-ce qu'un instant, est entré dans la Légion.
Toutesfois, si l'on veut ajouter à ce mérite celui de l'obéissance et s'assurer un guide en cette démarche - qu'il serait regrettable de faire à la légère - il peut être opportun de prendre conseil d'un directeur, son approbation étant toujours une grande sécurité, et ses encouragements une force, pour l'âme fidèle.
Suite: Après l'Offrande à l'Amour Miséricordieux
mercredi 7 mai 2008
Prière au Saint-Esprit du Cardinal Mercier
Je vais vous révéler un secret de sainteté et de bonheur: Si tous les jours pendant cinq minutes vous savez faire taire votre imagination, fermer vos yeux aux chose sensibles et vos oreilles à tous les bruits de la terre pour rentrer en vous-mêmes, et là, dans le sanctuaire de votre âme baptisée, qui est le temple du Saint-Esprit, parler à ce Divin Esprit, lui disant:
O Esprit-Saint, âme de mon âme, je vous adore, éclairez-moi, guidez-moi, fortifiez-moi, consolez-moi; dites-moi ce que je dois faire, donnez-moi vos ordres; je vous promet de me soumettre à tout ce que vous désirez de moi et d'accepter tout ce que vous permettrez qui m'arrive, faites-moi seulement connaître votre volonté.
Si vous faites cela, votre vie s'écoulera heureuse, sereine und consolée, même au milieu des peines, car la grâce sera proportionnée à l'épreuve, vous donnant la force de la porter, et vous arriverez à la porte du Paradis chargé de mérites. Cette soumission au Saint-Esrit est le secret de la sainteté.
Imprimerie Morière - Lisieux
O Esprit-Saint, âme de mon âme, je vous adore, éclairez-moi, guidez-moi, fortifiez-moi, consolez-moi; dites-moi ce que je dois faire, donnez-moi vos ordres; je vous promet de me soumettre à tout ce que vous désirez de moi et d'accepter tout ce que vous permettrez qui m'arrive, faites-moi seulement connaître votre volonté.
Si vous faites cela, votre vie s'écoulera heureuse, sereine und consolée, même au milieu des peines, car la grâce sera proportionnée à l'épreuve, vous donnant la force de la porter, et vous arriverez à la porte du Paradis chargé de mérites. Cette soumission au Saint-Esrit est le secret de la sainteté.
Cardinal MERCIER
Imprimerie Morière - Lisieux
dimanche 4 mai 2008
Prière de Saint Augustin au Saint-Esprit
O divin amour, ô lien sacré qui unissez le Père et le fils, Esprit tout puissant, fidèle consolateur des affligés, pénétrez dans les abîmes profonds de mon cœur et faites-y briller votre éclatante lumière. Répandez votre douce rosée sur cette terre déserte, afin de faire cesser sa longue aridité. Envoyez les traits célestes de votre amour jusqu'au sanctuaire de mon âme, afin qu'en y pénétrant ils allument des flammes ardentes qui consument toutes mes faiblesses, mes négligences et mes langueurs. Venez donc, venez doux consolateur des âmes désolées, refuge dans les dangers et protecteur dans la détresse. Venez, vous qui lavez les âmes de leurs souillures et qui guérissez leurs plaies. Venez, force du faible, appui de celui qui tombe. Venez, docteur des humbles et vainqueur des orgueilleux. Venez, père des orphelins, espérance des pauvres, trésor de ceux qui sont dans l'indigence. Venez, étoile des navigateurs, port assuré de ceux qui ont fait naufrage. Venez, force des vivants et salut de ceux qui vont mourir. Venez, ô Esprit-Saint, venez et ayez pitié de moi. Rendez mon âme simple, docile et fidèle, et condescendez à ma faiblesse, avec tant de bonté que ma petitesse trouve grâce devant votre grandeur infinie, mon impuissance devant votre force, mes offenses devant la multitude de vos miséricordes. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, mon Sauveur.
O Saint-Esprit, notre Dieu, notre Sanctificateur, qui, jusqu'à la consommation des siècles, serez le Guide, l'Inspirateur de l'Église fondée par Jésus-Christ, nous vous adorons et vous aimons du plus profond de nos cœurs.
Anéantis devant votre puissance, infinie, nous vous faisons amende honorable pour l'inconcevable oubli de la plupart des chrétiens, qui ne pensent ni à vous aimer, ni à vous prier, ni à vous offrir le même culte qu'aux deux premières Personnes de la Très Sainte Trinité.
Vous nous comblez de grâces, vous faites votre temple de nos âmes régénérées, et nous recevons ces grâces, ces divines impulsions, sans reconnaître que nous vous les devons. Quand donc cessera cet oubli presque universel? Quand donc, ô Esprit de Dieu, recevrez-vous des hommes le culte d'adoration et d'amour qui vous est décerné en principe, mais qui, dans la pratique, est si souvent méconnu? N'est-ce point à cette méconnaissance qu'il faut attribuer le triomphe de l'esprit du mal?
Au secours, ô Esprit-Saint! car l'esprit de ténèbres a tout envahi; il a faussé les idées, les principes. Innombrables sont les victimes qu'il arrache à votre Église et précipite dans les enfers.
Vous êtes la Toute-Puissance, le Dieu d'amour et d'infinie miséricorde. Nous crions vers vous et, remplis de confiance, nous vous supplions de ranimer la foi dans les âmes et de sauver nos sociétés si malades, par une nouvelle effusion de vos grâces et une éclatante manifestation de votre puissance, afin que les esprits infernaux soient refoulés dans les abîmes et que l'immense multitude des croyants, réunis dans un seul troupeau, vous louent, vous adorent et vous aiment d'un seul et même amour, avec notre Père Céleste et Jésus, notre Frère, notre divin Rédempteur. Amen, Amen!
O Esprit-Saint, Amour du Père et du Fils, inspirez-moi toujours ce que je dois penser, ce que je dois dire, comment je dois le dire, ce que je dois écrire, comment je dois agir, ce que je dois faire pour procurer votre gloire, le bien des âmes et ma propre sanctification.
O Esprit-Saint, je vous implore humblement: soyez avec moi toujours, afin que je n'agisse en toutes choses que par vos saintes inspirations.
Extrait du "Manuel de l'Archconfrérie du St-Esprit"
Acte de Réparation et de Supplication au Saint-Esprit
O Saint-Esprit, notre Dieu, notre Sanctificateur, qui, jusqu'à la consommation des siècles, serez le Guide, l'Inspirateur de l'Église fondée par Jésus-Christ, nous vous adorons et vous aimons du plus profond de nos cœurs.
Anéantis devant votre puissance, infinie, nous vous faisons amende honorable pour l'inconcevable oubli de la plupart des chrétiens, qui ne pensent ni à vous aimer, ni à vous prier, ni à vous offrir le même culte qu'aux deux premières Personnes de la Très Sainte Trinité.
Vous nous comblez de grâces, vous faites votre temple de nos âmes régénérées, et nous recevons ces grâces, ces divines impulsions, sans reconnaître que nous vous les devons. Quand donc cessera cet oubli presque universel? Quand donc, ô Esprit de Dieu, recevrez-vous des hommes le culte d'adoration et d'amour qui vous est décerné en principe, mais qui, dans la pratique, est si souvent méconnu? N'est-ce point à cette méconnaissance qu'il faut attribuer le triomphe de l'esprit du mal?
Au secours, ô Esprit-Saint! car l'esprit de ténèbres a tout envahi; il a faussé les idées, les principes. Innombrables sont les victimes qu'il arrache à votre Église et précipite dans les enfers.
Vous êtes la Toute-Puissance, le Dieu d'amour et d'infinie miséricorde. Nous crions vers vous et, remplis de confiance, nous vous supplions de ranimer la foi dans les âmes et de sauver nos sociétés si malades, par une nouvelle effusion de vos grâces et une éclatante manifestation de votre puissance, afin que les esprits infernaux soient refoulés dans les abîmes et que l'immense multitude des croyants, réunis dans un seul troupeau, vous louent, vous adorent et vous aiment d'un seul et même amour, avec notre Père Céleste et Jésus, notre Frère, notre divin Rédempteur. Amen, Amen!
Prière du Cardinal Verdier
O Esprit-Saint, Amour du Père et du Fils, inspirez-moi toujours ce que je dois penser, ce que je dois dire, comment je dois le dire, ce que je dois écrire, comment je dois agir, ce que je dois faire pour procurer votre gloire, le bien des âmes et ma propre sanctification.
Prière de l'Archiconfrérie du St-Esprit
O Esprit-Saint, je vous implore humblement: soyez avec moi toujours, afin que je n'agisse en toutes choses que par vos saintes inspirations.
Extrait du "Manuel de l'Archconfrérie du St-Esprit"