L'Âme Adoratrice. — « Merci, Seigneur, de la grave et belle leçon que Tu viens de me donner...
Merci de la confidence précieuse que Tu me fais au Sujet de Celui qui te représente sur terre!... Laisse-moi d'abord Te dire, ô Roi d'Amour, que, si je T'ai blessé en quoi que ce soit, en n'aimant pas assez, en ne vénérant pas assez Ton Auguste Vicaire, en ne lui obéissant pas aussi parfaitement que je l'aurais dû, je T'en demande, à genoux, mille fois pardon !...Et, afin de mettre un baume exquis sur cette blessure... afin d'essuyer Tes larmes et la fange jetée contre Ta Sainte Face qu'est le Pontife, je veux, Jésus, du fond du coeur, être une parcelle d'hostie, offerte toute à Ta gloire, pour la personne auguste de Ton Vicaire!
Reine Immaculée de l'Eglise et du Cenacle, à travers votre coeur maternel, J'offre au coeur de Jésus toutes mes souffrances de l'esprit, du coeur et du corps, en réparation de la désobéissauce formelle du péché de revolte contre Notre Saint-Père le Pape, Pardon pour cette faute..., et pour les coupables, lumière et divine miséricorde !
Reine Immaculée de l'Église et du Cénacle, à travers votre coeur maternel, j'offre mes Messes, le Sacrifice de l'Autel, en reparation de tout le manque d'attachement filial au Vicaire de Jésus-Christ... Pardon pour cette faute... et pour les coupables, lumière et divine miséricorde !
Reine Immaculée de l' Église et du Cenacle, à travers votre coeur maternel, j'offre mes Communions, que je désire très ferventes, en réparation des critiques et des méfiances à l'égard du souverain Pontife... Pardon pour ces fautes..., et pour les coupables, lumière et divine miéricorde !
Merci, coeur de Jesus, du don qu'est pour nous Notre Saint-Père le Pape, dans lequel mieux encore que dans les reliques du Saint-Suaire, Vous nous avez laissé l'empreinte vivante de votre Personne adorable...
Au nom des âmes qui Vous sont fidèles, au nom aussi de taut d'autres qui ignorent ou
méconnaissent cet incomparable bienfait, je Vous bénis, je Vous rends grâces, je Vous loue avec tous les Martyrs de la foi catholique..., avec tous les Confesseurs et Apôtres qui luttèrent et vainquirent à l'ombre de la Croix, sous l'obéissance du Pontife Romain.
Et tres spécialement vous, Sainte petite Thérèse qui, avez tant aimé l'église et le Pape, vous qui vous êtes offerte comme victime d'amour pour l'exaltation de Notre Mère l'Église, et dont la Mission apostolique a été confirmée par le Vicaire de Jésus-Christ, ramenez-Lui tant d'égarés ; il est leur Père et leur Pasteur ; il est le « doux Christ visible sur terre «...
Sainte petite Thérèse, hâtez le triomphe de la Sainte Église, et deversez sur le Souverain Pontife votre pluie de roses... »
(Un Salve Regina pour le Saint-Père. Promettez de prier toujours pour lui, de l'aimer et de lui obéir filialement, car le coeur du Pape est bien le Coeur du Christ.)
Lisez très lentement, en savourant les paroles, comme si vous les entendiez sortir, entre des sanglots, de la bouche même de Jésus.
Jesus suppliant. — « Âme bien-aimée, ce n'est pas seulement Pilate et le Sanhedrin qui M'ont crucifié. C'est encore le monde aussi coupable qu'eux et souvent davantage... Voilà pourquoi J'ai dit : « Je ne prie pas pour le monde. » Oh ! oui, Je l'ai maudit !...
Ah ! si tu savais comme Je souffre de voir une foule innombrable de mes enfants, gâtés et comblés, hélas ! aujourd'hui « mondanisés ».
Je te le dis : plus cruel que l'insulte de l'impie, Je sens au Coeur l'outrage sanglant de ceux que J'ai tant aimés, qui me ravissent leur coeur en voulant le partager, et pactisant avec un monde coupable...
Baise, âme adoratrice, avec émotion et grande componction les Cinq Plaies de ton Crucifix et dis : « Miséricorde, Coeur de Jesus, miséricorde !... Je T'aime, Seigneur et Roi, à la place de ces ingrats; et, en réparation, je jure fidélité à Ta Loi... Que ton Règne arrive! »
Jésus. — « Âme réparatrice, entends mes gémissements, laisse-moi te confier Mon épouvantable agonie... J'ai besoin de soulager mon coeur, en l'épanchant dans le tien...Vois-tu, à distance, le tourbillon des frivoles?... Entends-tu leurs rires et leurs chants de fausse allégresse ?... C'est encore le banquet de Balthasar, l'ivresse folie d'une heure de
vertige qui précède, souvent de près une éternité de malheurs...Oh, toi du moins, pleure avec Moi leur folie, et répare !
Baise, âme adoratrice, avec émotion et grande componction les Cinq Plaies de ton Crucifix et dis : « Miséricorde, coeur de Jésus! miséricorde !... Je T'aime, Seigneur et Roi, à la place de ces ingrats; et, en réparation, je jure fidélité à Ta Loi... Que ton Règne arrive ! »
Jésus. — « Regarde, l'armée des mondains qui se disent chrétiens, cherchant, fiévreux, eux mes prétendus amis, les divertissements coupables... lls ont profané leurs sens après que leurs
corps furent consacrés par le Baptême et l'Eucharistie... Vois avec quelle cruauté ils rouvrent toutes mes plaies... Toi du moins, âme réparatrice, pleure avec Moi leur folie, et répare !
Baise, âme adoratrice, avec émotion et grande componction les Cinq Plaies de ton Crucifix et dis : « Miséricorde, Coeur de miséricorde !... Je T'aime, Seigneur et Roi, à la place de ces ingrats; et, en réparation, je jure fidélité à Ta Loi... Que ton Règne arrive! »
Jésus. — « Regarde, mais de loin, à travers le voile de tes larmes, pour ne pas te souiller, ces théâtres et ces salles modernes... Rome païenne M'avait déjà, abreuvé de fiel, mais ceux et celles que tu vois, qui paient ces spéctacles, et qui disent que c'est une nécessité de l'époque, ont communié peut-être souvent, ce sont des Miens !...
Quelles scènes maudites où le péché impur est étalé avec un luxe et un raffinement qui fouette ma Face et déchire mon Coeur... Toi, du moins, pleure avec Moi leur folie, et répare.
Baise, âme adoratrice, avec émotion et grande componction les Cinq Plaies de ton Crucifix et dis : « Miséricorde, Coeur de Jesus, miséricorde !... Je T'aime, Seigneur et Roi, à la place de ces ingrats ; et, en réparation, je jure fidélité à Ta Loi... Que ton Règne arrive! »
Jésus. — « Ma douleur est à son comble ! Regarde ces femmes baptisées que ma Mère Immaculée avait tirées de l'abime d'esclavage et de fange, qu'Elle avait adoptées pour les rendre plus belles étant chastes, riches de pureté et de vertu chrétienne... Elles ont oublié et piétiné
toutes les lois de la pudeur, toute delicatesse féminine ; elles ont défiguré et souillé la beauté de leur sexe...Ferme les yeux, âme adoratrice, pour ne pas les voir, elles, ces semeuses de péchés, dans les rues et même dans les églises..., semeuses de scandales, par une mode impudique, infâme, qui Me flagelle jusqu'au sang...
C'est Vénus qui triomphe et Moi qui suis bafoué, outragé parce que des « chrétiennes » ont préféré un chiffon et une vanité à ma Personne et à ma Loi...
Pitié, pitié pour Moi, car, au théâtre comme sur les plages et dans les rues, mon Sang ruisselle sous les coups redoublés de ces « chrétiennes » aux mains délicates, qui sourient, pendant que, par leur impudicité, ma chair vole en lambeaux... Toi, âme consolatrice, éloigne de Moi ce calice plus amer que la mort ; toi du moins, pleure avec Moi leur folie, et répare !
Je suis triste, d'une tristesse qui est une agonie, plus cruelle que les tourments de ma Passion.
Baise, âme adoratrice, avec émotion et grande componction les Cinq Plaies de ton Crucifix et dis : « Miséricorde, Coeur de Jesus, miséricorde!... Je T'aime, Seigneur et Roi, à la place de ces ingrats ; et en réparation, je jure fidélité à Ta Loi... Que ton Règne arrive!
Pauvre Jésus, flagellé et conspué sans pitié par le libertinage parfumé, élégant, d'un paganisme qui triomphe, grâce aux chrétiens et chrétiennes à la moderne !...
La jeunesse grandit, languissante, sur un tombeau. Et la femme baptisée et « dévote » mais pas chrétienne du tout, se fâne et s'étiole au son d'une valse qui, pour son âme, est un glas funebre...
Hélas! la famille, le foyer de chaleur, de fécondité et de paix qu'elle devait former
menace de disparaâtre... Pauvre Jésus ! et Il a bâti Nazareth ; et Il a réhabilité et ennobli la femme en Marie ; et Il a versé Son Sang pour nous civiliser en nous christianisant...
Pauvre Jésus, ses combles, mille fois ingrats, mondanisés, ruinent toute son Oeuvre, et L'abreuvent de fiel et de vinaigre... et cependant, malgré tous ces forfaits, Son Coeur patiente et nous attend encore !
L'Ame Adoratrice. — « Mon Dieu et mon Tout Jésus, vie de ma vie, Mon Dieu, mon Sauveur et mon Roi, je baise avec tendresse et tristesse les fouets des bourreaux pour réparer la flagellation que Te font subir les impures et les vaniteuses de nos jours. Je T'aime à la Folie, Jesus, parce que Tu es Jésus!
Je baise avec tendresse et tristesse les clous qui transpercèrent Tes pieds et Tes mains, déchirant Ta chair divine, pour réparer tant de scandales payés, fomentés et applaudis par des catholiques sans amour, séduits par un monde révolté et emporté dans un paroxysme sensuel. Je T'aime à la folie, Jesus, parce que Tu es Jesus!
Je baise avec tendresse et tristesse la Croix, Ton trône sanglant, d'où tu as vu, en pleine agonie, ce qui se passe de nos jours sous le couvert de la civilisation et du progrès, et qui n'est que dégradation et avilissement de la femme vaniteuse et frivole, et revolte de l'homme orgueilleux... De cette Croix, Tu jugeras et Tu maudiras un jour les « mondains », et Tu leur feras justice rigoureuse parce qu'ils n'acceptent pas Ta loi de salut et de miséricorde.
Pitié, Législateur et Roi ! pardon, Seigneur divin ! Je T'aime à la folie, Jésus, parce que Tu es Jésus !... »
( Cinq fois de grand coeur : Je T'aime, etc.)
Réflexion. — Faites un bref examen de conscience... N'avez-vous pas cédé parfois aux exigences outrées, illegitimes, dangereuses du monde?... En fait de divertissements et de lectures, en fait de spectacles et de danses..., de modes et de plages mondaines..., n'avez-vous rien à vous reprocher?... Pensez-y devant le tribunal du Juge qui vous offre pitié et pardon, mais à la condition de redresser ces torts graves, tout de suite... Autrement, un jour, trop tard, vous subirez sa justice implacable. S'il a maudit le monde et ses maximes, et si le monde L'a crucifié, les chrétiens de coeur et d'esprit ne peuvent pas, ne doivent pas aimer ce monde
d'orgueil, de vanité et de luxure, négation de l'Évangile et de la Loi chrétienne.
Faites un acte de contrition, comme à l'heure de l'agonie.
Et en esprit, posez maintenant votre tête comme saint Jean, sur le Coeur de Jésus, pour écouter et recueillir avec attendrissement Ses suprêmes confidences de douleur..., et aussi Ses demandes d'amour.
Jesus suppliant. — « Âme réparatrice, ta vocation c'est l'Amour !...Aime-Moi de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit, aime-Moi de toutes tes
forces, car Je t'ai créée pour M'aimer pour vivre d'amour dans le temps et dans l'éternité.
Sitio !... J'ai une soif brûlante de l'Amour des Miens, et les Miens m'ont refusé leurs coeurs... Ils aiment tout ce qui est noble : famille..., amis..., bienfaiteurs..., patrie..., mais dans cette distribution d'amour ils M'ont oublié, Moi, le Dieu d'Amour...Que dois-Je faire encore pour les gagner et les attirer à Mon coeur qui s'est épuise en se donnant Lui-même? Un Dieu qui se donne, peut-on donner davantage, même au ciel?... Et en retour, que recoit-Il? froideur, indifférence, oubli, et souvent ingratitude et perfidie.
Sitio !... Sitio !... J'ai soif d'être des Miens !...Si, après tout ce que Je t'ai confié, âme consolatrice, sur les crimes des chrétiens mondains
qui renouvellent ma Passion..., si, après les fouets des scandales..., les outrages des spectacles, des modes et des plages..., si, après tout cet étalage de vanité, d'impureté et d'orgueil qui renouvelle tous les jours pour Moi la Voie Douloureuse, Je trouvais du moins compensation et réparation dans une multitude de coeurs, comme le tien !
Hélas, il n'en est rien, trop souvent... Des Coeurs devoués, se donnant tout à Moi, et protestant de leur fidelité... J'en trouve si peu ! Sans une véritable méchanceté, combien gardent au fond de leur âme une glace, un manque d'amour qui Me blesse... Ils ne sont pas sincèrement à Moi... Ils ne M'aiment pas!
Adoucis ma peine en mettant tes levres et ton coeur dans la plaie de Mon Côté et dis-moi que, toi du moins, tu M'aimes... »
Baisez la blessure du Côté de votre Crucifix, d'un baiser qui donne a Notre-Seigneur toute votre âme, et dites-Lui cinq fois :
J'aime l'Amour qui n'est pas aimé! Embrase, consume mon coeur, ô Jésus!
Jesus. — « Merci, tu soulages Mon coeur. Merci, tu apaises Ma soif... Que ta vie, comme ce baiser, sois toute d'amour.
Parlant avec tristesse à sainte Marguerite-Marie, Je lui ai demandé l'amour eucharistique comme hommage d'amour réparateur... Et depuis lors, une phalange d'âmes choisies a bien saisi le don de Mon coeur dans le Saint-Sacrement... Mais cette phalange est encore trop restreinte...
Qu'elles sont peu nombreuses, les âmes, même consacrées, qui, après avoir entrevu mes
merveilles de charité et de miséricorde dans le don prodigieux de la Messe..., dans la folie de la Communion..., comprennent qu'elles gâtent en partie ces richesses par leur manque d'amour vrai.
Car, entendre la Messe sans un grand amour, c'est méconnaitre de fait l'amour qui vous donne le miracle quotidien qu'est la Messe... Et communier sans un veritable amour, c'est gaspiller le banquet eucharistique, faute de cette faim divine et brillante qui le rend efficace pour vous, et fecond pour les âmes.
De même que Mon amour préluda au mystère de l'autel et le réalisa, ainsi l'amour du chrétien rend ce mystère transformant et rayonnant, pour son bien et pour Ma gloire...Tu comprends, à cette heure d'intimité, ces choses divines que tant d'autres ne saisissent pas, parce qu'ils n'aiment pas... Ce manque d'amour explique l'abandon, la solitude de mes Tabernacles... On trouve la foule partout, même là où l'on vend et où l'on paie le péché... et Moi, Je reste solitaire, délaissé dans le Sacrement de mon amour... par manque d'amour...Que d'amis dont l'attitude est toute de formalité et d'étiquette, amis cérémonieux dont le coeur est loin de Moi !...
Amis que J'ai cherchés..., mais qui ne Me cherchent point... Amis auxquels Je me suis livré, mais... qui ne se livrent point...
Amis souvent tres dévoués pour leurs amis, mais non pour leur Sauveur et Roi...
Amis qui ont l'imprudence de se fier et de se donner avec une confiance aveugle à des
créatures..., et qui n'ont pour Moi que crainte et méfiance...
Amis qui savent se prodiguer et même s'oublier pour une créature, dans un geste de noblesse tout humaine..., mais qui ne trouvent jamais le courage ni l'occasion de se devouer à mon service... Ils craignent toujours d'exagerer quand il s'agit de Moi...
Amis sans zele pour ma gloire... Amis quand ils ont besoin de mes miracles, jamais quand j'ai besoin de leur temps et de leurs sacrifices.
Et que dire de l'aberration inouie de ces amis et de ces pieuses et la moderne qui
s'approchent matériellement de l'autel, oui, mais dont la tenue immodeste, revoltante même, la vanité manifeste, le coeur frivole et plein du monde, creusent un immense abîme entre elles et Moi !...
Oh ! douleur, la dévotion facile, un mélange de crainte et de routine ne manque pas ; mais cette dévotion mondaine, cette piété d'épiderme et de rituel, ces pratiques et formules accommodatrices, en alliance avec tant de péchés intimes que Je connais, ne sont pas — mille fois non ! — l'adoration et l'amour que Je reclame... Je les rejette !..
J'ai faim de coeurs aimants, et non pas de protestations vaines, ni de cantiques ou de fleurs...
J'ai soif d'amour confiant, d'amour zélé. J'ai soif de sacrifice... J'ai soif de vrais amis, et non de ce mélange hybride de ciel et de fange, de neuvaines et de mondanité qui m'outrage...Âme consolatrice, donne-Moi à boire. J'ai soif..., désaltere ton Sauveur descendu des cieux, qui veut boire à grands traits l'amour de sa créature... Hélas ! celle-ci est devenue souvent une citerne desséchée ! Toi, au moins, dis-Moi que tu M'aimes vraiment et aime-Moi de tout ton être... Sitio !... J'ai soif... »
(Lentement... et parlez avec tout votre coeur.)
L' Âme Adoratrice. — « Si, au Calvaire, ce cri déchirant du Sitio eut, comme réponse, du fiel et du vinaigre pour Tes lèvres divines..., cher Roi agonisant, Tu auras le miel et le nectar que mon pauvre coeur peut T'offrir... Écoute-moi, Jésus ! »
Amour infini qui n'es pas aimé, je T'aime, et je veux Te faire aimer en réparation pour tous ceux, si nombreux, qui méconnaissent pratiquement le prodige d'amour qu'est Ton Incarnation merveilleuse... Jésus Enfant, Jésus Adolescent, Jésus Ouvrier, je T'adore de l'adoration du coeur, mais embrase-le, ce coeur, des flammes de Ta charité... Oh! je veux T'aimer comme Tu ne l'as jamais été. Oui, donne-moi Ton coeur et Ton Amour ; car, moi aussi, j'ai soif... soif de Toi... Sitio !
Amour infini qui n'es pas aimé, je T'aime, et je veux Te faire aimer en réparation pour tous ceux qui méconnaissent, dans leur vie, l'exces d'amour qu'est Ta Rédemption par la Croix... Jésus Crucifié, Jésus mourant, Jésus enseveli au tombeau, je T'adore de l'adoration du coeur, mais embrase-le, ce coeur, des flammes de Ta charité... Oh! je veux T'aimer comme Tu ne l'as jamais été. Oui, donne-moi Ton coeur et Ton Amour ; car, moi aussi, j'ai soif... soif de Toi... Sitio !Amour infini qui n'es pas aimé, je T'aime, et je veux T'aimer en réparation pour tous ceux, si
nombreux, qui méconnaissent dans leur vie l'amour de divine folie qu'est le don incompréhensible du Saint-Sacrement de l'autel !... Jésus-Prêtre, Jésus-Hostie,
Jésus-Eucharistie, je t'adore de l'adoration du coeur, mais embrase-le, ce coeur, des flammes de Ta charité... Oh! je veux T'aimer comme Tu ne l'as jamais été. Oui, donne-moi Ton coeur et Ton Amour; car, moi aussi, j'ai soif... soif de Toi... Sitio!
Que je T'aime, Jésus, Amour qui n'es pas aimé, dans ma vie personnelle, intime, par la fidélité à la grâce !... Que je me sanctifie par amour!
Que je T'aime Jésus, Amour qui n'es pas aimé, dans ma vie de famille, par l'accomplissement des devoirs quotidiens, par l'acceptation des croix providentielles !... Que je me sanctifie par amour!
Que je T'aime, Jésus, Amour qui n'es pas aimé, dans les âmes qui m'entourent, dans celles des égarés et des pécheurs, par l'apostolat pour Ta gloire... Et pour être fécond, que je me sanctifie par amour!
Que je T'aime, Jésus, Amour qui n'es pas aimé, dans le don ineffable qu'est le coeur de Marie! Qu'à son école je sois simple, bien humble et très chaste !... que, guidée par Elle je me sanctifie par amour!
Oh ! que je voudrais, coeur, de Jésus, que ma vie fût une perpétuelle louange à Ton Amour méconnu..., une amende honorable ininterrompue à Ton Amour offensé..., un holocauste constant à Ton Amour profané !... Mais Toi, qui lis au fond des coeurs, Toi qui me connais dans mes immenses désirs, Toi qui sondes les consciences et qui sais tout, Tu sais que, nonobstant ma très grande misère, je veux vivre et mourir en Te disant et Te prouvant que je T'aime au-dessus de tous les trésors du ciel et de la terre ! »
ACTE DE RÉPARATION AU SACRÉ-COEUR DE JÉSUS
DE S. S. PIE XI
(Texte des A. A. Sedis de juin 1928)
Très doux Jésus, Vous avez répandu sur les hommes les bienfaits de votre charité, et leur ingratitude n'y repond que par l'oubli, le délaissement, le mépris. Nous voici donc prosternés devant votre autel, animés du desir de réparer, par un hommage spécial, leur coupable indifférence et les outrages dont, de toutes parts, ils accablent votre Coeur très aimant.
Cependant, nous souvenant que nous-mêmes, nous nous sommes, dans le passé, rendus coupables d'une si indigne conduite, et pénétrés d'une profonde douleur, nous implorons d'abord pour nous-mêmes votre miséricorde. Nous sommes prêts à réparer, par une expiation volontaire, les fautes que nous avons commises, tout prêts aussi à expier pour ceux qui, égarés hors de la voie du salut, s'obstinent dans leur infidélité, refusant de Vous suivre, Vous, leur Pasteur et leur Chef, ou secouant le joug si doux de votre Loi, foulent aux pieds les promesses de leur baptême.
Nous voudrions expier pour tant de fautes lamentables, réparer pour chacune d'elles : désordre de la conduite, indécence des modes, scandales corrupteurs des âmes innocentes, profanation des dimanches et des fêtes, blasphèmes exécrables contre Vous et contre vos Saints, insultes à votre Vicaire et à vos prêtres, abandon et violations odieusement sacrilèges du divin Sacrement de votre amour, péchés publics enfin des nations qui se révoltent contre les droits et l'autorité de votre Église.
Que ne pouvons-nous effacer de notre propre sang tant d'offenses ! Au moins, pour réparer votre honneur outragé, nous Vous présentons cette même satisfaction que Vous avez offerte à votre Père sur la Croix et dont Vous renouvelez l'offrande, chaque jour, sur l'autel ; nous Vous la présentons, accompagnée de toutes les satisfactions de la Très Sainte Vierge votre Mère, des Saints, des chrétiens fidèles. Nous vous promettons, de tout notre coeur, autant qu'il dépend de nous et avec le secours de votre grâce, de réparer nos fautes passées, celles de notre prochain, l'indifférence à l'égard d'un si grand amour, par la fermeté de notre foi, la pureté de notre vie, la docilité parfaite aux préceptes de l'Évangile, à celui surtout de la charité. Nous Vous promettons aussi de faire tous nos efforts pour Vous épargner de nouvelles offenses et pour entrainer à votre suite le plus d'âmes possible.
Agréez, nous Vous en supplions, ô très bon Jésus, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie Réparatrice, cet hommage spontané d'expiation ; gardez-nous, jusqu'à la mort, inébranlablement fidèles à notre devoir et à votre service, accordez-nous ce don précieux de la persévérance qui nous conduise tous enfin à la patrie où, avec le Père et le Saint-Esprit, Vous régnez, Dieu, dans les siècles des siècles.
Ainsi soit-il.
Prenez, âme adoratrice, votre Crucifix, et, avant de terminer votre Adoration, baisez les saintes Plaies en disant a chacune, de tonte l'ardeur de votre âme :
Je T'aime, Jésus, parce que tu es Jésus : que Ton Règne arrive !
Baisez le Côté Sacré de Jésus aux intentions du Pape, et dites :
Je T'aime, Jésus, parce que tu es Jésus : que Ton Règne arrive !
Baisez la Main droite du Divin Crucifié aux intentions des Évêques, pour les Prêtres et les
Séminaires, et dites :
Je T'aime, Jésus, parce que Tu es Jésus : que Ton Règne arrive !
Baisez la Main gauche du Divin Crucifié, priant pour vos intentions personnelles et pour celles de votre famille, et dites :
Je T'aime, Jésus, parce que Tu es Jésus : que ton Règne arrive !
Baisez le Pied droit du Divin Crucifié dans une pensée d'apostolat pour hâter le Règne du Coeur de Jésus, pour procurer Sa gloire, et dites :
Je T'aime, Jésus, parce que Tu es Jésus : que ton Règne arrive !
Baisez le Pied gauche du Divin Crucifié, priant pour la conversion des égarés et des pécheurs, et dites :
Je T'aime, Jésus, parce que Tu es Jésus : que ton Règne arrive !
L' Âme Adoratrice. — « Et, comme adieu, Roi d'Amour, coeur de mon Dieu et Dieu de mon coeur, je pénètre avec confiance par la blessure que mes péchés ont ouverte, j'entre dans l'Arche bénie des tendresses divines qu'est Ton Coeur..., et j'y demeure, en Te disant, dans le temps, que je T'aime et que je veux Te faire aimer ; en demandant Ton Règne d'Amour, et en me préparant ainsi à chanter éternellement Tes infinies miséricordes. »
ACTE DE CONSÉCRATION DU GENRE HUMAIN
AU SACRÉ-COEUR DE JÉSUS
(Texte des A. A. S. du 5 novembre 1925)
Très doux Jésus, Rédempteur du genre humain, jetez un regard sur nous, qui sommes humblement prosternés devant votre autel. Nous sommes à Vous, nous voulons être à Vous, et, afin de Vous être plus étroitement unis, voici que, en ce jour, chacun de nous se consacre spontanément à Votre Sacré-Coeur.
Beaucoup ne Vous ont jamais connu ; beaucoup ont méprisé vos commandements et Vous ont renié, Miséricordieux Jésus, ayez pitié des uns et des autres, et ramenez-les tous à votre Sacré-Coeur.
Seigneur, soyez le Roi non seulement des fidèles qui ne se sont jamais éloignés de Vous, mais aussi des enfants prodigues qui Vous ont abandonné ; faites qu'ils rentrent bientôt dans la maison paternelle pour qu'ils ne périssent pas de misère et de faim.
Soyez le Roi de ceux qui vivent dans l'erreur ou que la discorde a séparés de Vous ;
ramenez-les au port de la vérité et à l'unité de la foi, afin que bientôt il n'y ait plus qu'un seul troupeau et un seul pasteur. Soyez le Roi de tous ceux qui sont encore égarés dans les ténèbres de l'idolâtrie ou de l'islamisme, et ne refusez pas de les attirer tous à la lumière de votre royaume. Regardez enfin avec miséricorde les enfants de ce peuple qui fut jadis votre préféré ; que sur eux aussi descende, mais aujourd'hui en baptême de vie et de rédemption, le sang qu'autrefois ils appelaient sur leurs têtes.
Accordez, Seigneur, à votre Église une liberté sûre et sans entraves ; accordez à tous les peuples l'ordre et la paix ; faites que, d'un pôle du monde à l'autre, une seule voix retentisse : Loué soit le Divin Coeur qui nous a acquis le salut, à Lui honneur et gloire dans tous les siècles ! Ainsi soit-il.
Dites cinq fois, en union de pensée avec Notre Saint-Père le Pape :
« COEUR SACRÉ DE JÉSUS QUE VOTRE RÈGNE ARRIVE ! »
Milan 1929.
Indications pratiques pour l'Organisation de l'Adoration Nocturne au Foyer
I. Nous nous trouvons en face de deux catégories d'adorateurs :
1° Les familles suffisamment nombreuses (parents, enfants, serviteurs) pour assurer une nuit mensuelle d'adoration, se relevant les uns après les autres d'heure en heure, de 10 heures du soir à 5 heures du matin. Par conséquent une famille d'au moins 7 personnes. (Pour les personnes malades ou fatiguées, et pour les enfants, on admet aussi l'heure de 9 à 10 le soir,
et de 5 à 6 le matin ; mais pas au-delà de ces limites.)
2° Les personnes isolées, soit parce que vivant seules, ou vivant isolées par leur croyance au milieu d'une famille moins fervente, et qui veulent faire leur heure d'Adoration mensuelle, justement pour réparer le manque de foi ou l'indifférence d'êtres chers. Cette catégorie est bien nombreuse. Combien de coeurs fervents sont ainsi dans des foyers indifférents ou hostiles !
II. Pour assurer avec ordre la perpétuité de l'Adoration Nocturne au Foyer, il est très à conseiller que la date et l'heure d'adoration soient fixées par le R. P. Directeur de l'CEuvre. Et quand, pour des raisons spéciales qui seront volontiers respectées, la personne qui s'inscrit désire choisir son heure et la date, que sa lettre le dise de façon précise.
III. Cette promesse n'engage pas sous peine de péché. Elle est un contrat d'amour généreux et n'entraine aucune obligation de conscience. Nous ne doutons pas cependant qu'un amour fort comme la mort donnera la force de la fidélité aux milliers de ces heureux adorateurs.
IV. Les adhésions peuvent être adressées au Secrétariat international de l'Intronisation, 35,
rue de Picpus, Paris (XIIe) ; une Image signée du R. P. Mateo sera adressée à chaque personne pour lui rappeler la date et l'heure de sa veillée de nuit près du Roi Jésus méconnu et outragé.
INDULGENCES
La Confraternité de la Réparation Nocturne qui existait en Italie, dirigée par les RR. PP. Franciscains, avait obtenu des avantages spirituels. L'OEuvre de l'Adoration Nocturne au Foyer y a été affiliée, ce qui donne à ses Membres la faculté de gagner les indulgences suivantes :
1° Une indulgence plénière, aux conditions ordinaires (confessions, communion, visite d'une église ou d'un oratoire public, prières aux intentions du Pape),
a) Le jour de l'inscription dans l'Oeuvre de l'Adoration Nocturne au Foyer ;
b) Chaque fois que ses membres font l'heure de garde nocturne qui leur a été assignée.
2° Une indulgence plénière à l'article de la mort, si, après s'être confessés et avoir communié, ses membres invoquent le T. S. Nom de Jésus, de bouche, ou du moins d'un coeur contrit, et acceptent patiemment la mort de la main du Seigneur comme la Solde du péché.
3° Une indulgence partielle de 7 ans et 7 quarantaines, pour chaque heure d'adoration
supplémentaire que les membres feront d'un Coeur contrit et compatissant.
4° Les membres jouissent en outre de la participation aux mérites de l'Ordre franciscain.
V. C. J. S.
SECRÉTARIAT INTERNATIONAL DE L'INTRONISATION DU SACRÉ-COEUR DE JÉSUS DANS LES FOYERS 35, RUE DE PICPUS PARIS - XIIe — Nihil obstat: Flavien Prat, ss.cc. Supr. G. - Imprimatur: Parisiis, 28 Aprilis 1929 + Emmanuel, Ep. Isiondensis vic. gén.
SECRETARIA DI STATO
DI SUA SANTITÀ
N° 78707
Du Vatican, le 4 avril 1929.
Très Rév. Père MATEO, Picputien, Rue Picpus, PARIS
Mon très Révérend Père,
Le Souverain Pontife a vivement agréé l'hommage que vous Lui avez fait à l'occasion de Son Jubilé et au nom de tous les Adorateurs Nocturnes du Foyer, des lettres-réponses provoqueées par cet apostolat de la part de l'Épiscopat.
Sa Sainteté vous remercie de coeur de ce nouveau témoignage de vénération envers Son Auguste Personne, dans lequel Elle voit, une fois de plus, quel zèle vous anime pour la sanctification des âmes et pour le grand devoir social de la réparation de tant d'outrages faits à l'Amour qui n'est pas aimé.
Constatant avec bonheur le bien qui résulte de cet apostolat, le Souverain Pontife le bénit de coeur, et, ne doutant pas qu'il ne contribue à faire vivre de l'Évangile un toujours plus grand nombre d'âmes, Il vous envoie, comme gage de Sa paternelle bienveillance, à vous-même et à tous les Adorateurs Noctures du Foyer, une spéciale Bénédiction Apostolique.
Veuillez agréer, mon très Rév. Père, l'assurance de mon religieux dévouement.
(Signé) Card. Gasparri.
SECRÉTAIRERIE D'ÉTAT
DE SA SAITETÉ
Du Vatican, le 25 octobre 1930.
Mon Révérend Père,
Sa Sainteté me donne l'agréable mission de remercier, par votre intermédiaire, les "Adorateurs Nocturnes au Foyer" de l'hommage filial qu'ils ont bien voulu lui présenter à l'occasion de Son Jubilé Sacerdotal, par un si riche trésor de "nuits de prières".
Le Saint-Père est heureux de former Ses meilleurs voeux pour une ouevre de réparation dont les fruits seront certainement précieux, et envoie de coeur à tous les associés, comme gage de Sa bienveillance paternelle, la Bénédiction Apostolique.
Veuillez agréer, mon Révérend Père, l'assurance de mes sentiments tout dévoués en Notre-Seigneur.
(Signé) E. Card. Pacelli.
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