lundi 30 mars 2009

Le Saint Christ de l'Agonie de Limpias

Santo Cristo de la Agonía, LimpiasDans les premiers jours d'avril 1919, la presse de Santander remplit ses colonnes de la relation d'un fait prodigieux, survenu le 30 mars, dans l'église paroissiale de Limpias, village à 48 km de Santander et à 72 de Bilbao.
Ce 30 mars, la paroisse clôture une mission, prêchée par deux capucins: le RP Jalon et le RP San Miguel. Comme ils se doit, les paroissiens - y compris les enfants - remplissent l'Église. Tous participent à la communion générale. Après avoir reçu le pain des Anges, une fillette de douze ans, vêtue de blanc, se dirige en toute hâte vers le Père Jalon et lui dit avec une intense émotion: "Le Christ remue les yeux, Il regarde d'un côté et d'un autre". Après le premier instant de surprise, le père se prend à douter: "Si l'enfant avait une hallucination?". Il n'a pas le temps de s'arrêter à cette pensée: une seconde enfant vient à lui, affirmant: "J'ai vu le Seigneur fermer et ouvrir les yeux". Après les enfants, accourent de grandes personnes de différents âges, de l'un et l'autre sexe, attestant toutes ce qu'elles ont vu: "Le Christ porte ses regards en diverses directions". Certaines ont, de plus, observé une sueur abondante sur le Corps du Christ.
Devant la candeur des enfants, la ferme certitude des grandes personnes, les Pères ne peuvent douter de la sincérité des voyants, ni écarter l'idée d'un prodige. Ils demandent le silence pour prier. Tous se prosternent devant la Face du Saint Christ, en une fervente oraison. Monsieur le Curé est à la sacristie, inscrivant sur les registres le nom des paroissiens ayant accompli le précepte pascal. On vient l'avertir de ce qui se passe. Il se rend à l'église. Ému du spectacle qui s'offre à lui, il ne peut faire autre chose que tomber à genoux, devant le Crucifix.
Le prodige se répète le 11 avril, devant des voisins de Limpias: pourtant bon catholiques, ils s'étaient moqué de la crédulité des témoins du 30 mars!... Les phénomènes miraculeux sont encore observés le 20 avril (jour de Pâques), par divers visiteurs. Puis, les manifestations se reproduisent, presque chaque jour, en faveur de tels ou tels pèlerins. Depuis le 30 mars, en moins d'un an, défilent devant le Saint Christ plus de 120.000 personnes: 971 témoins attestent avoir vu des transformations extraordinaires, surnaturelles, sur le Christ de bois sculpté du Crucifix de l'église. Les signataires de ces témoignages appartiennent à toutes les classes sociales: magistrats, ingénieurs, publicistes, étudiants, ouvriers, ... Comme on peut le penser, les incrédules ne manquent pas d'accuser ces témoins d'ignorance, d'hallucination, de suggestion, d'illusion, de fanatisme... Mais ces témoins font preuve de totale loyauté, tout au cours de leur vie, dans l'exercice de leurs professions, dans l'accomplissement de leurs devoirs et des lois morales; ils font honneur à l'humanité.


Quelles sont les origines du Christ de Limpias?

Santo Cristo de la Agonía, LimpiasOn ne connait pas l'auteur du beau Christ miraculeux. Si on prononce plusieurs noms possibles d'artistes, il n'est pas permis de s'arrêter à aucun, avec certitude. Ce que la tradition a transmis remonte seulement au milieu du 18° siècle. Habitait alors à Cadix, un illustre enfant de Santander, Don Diego de la Piedra y Secadura, Chevalier del 'Ordre royal et militaire de Santiago. Ce gentilhomme, enthousiaste des œuvres d'art, gardait en son palais quelques œuvres de grande valeur, parmi lesquelles un Christ sculpté qui recevait les honneurs d'un culte privé, dans l'Oratoire particulier du pieux Don Diego. Cela, jusqu'à ce qu'une intervention miraculeuse lui attirât la vénération publique: en 1755, une de ces catastrophes, qui apportent désolation et ruine à ds cités entières, menaçait la capitale andalouse. Les eaux de la mer avançaient impétueusement sur la ville, renversant tout sur leur passage. Si grande était la consternation des habitants, devant l'imminence du danger et le manque de moyens humains pour le conjurer, qu'il fut décidé de recourir à la Miséricorde divine par des prières publiques, pendant qu'on porterait en procession, le Christ de Don Diego, jusqu'à la furieuse inondation. Dès que le Christ arriva face aux eaux menaçantes, elles cessèrent d'avancer et reprirent leurs limites naturelles.
Commander aux flots est considéré, dans l'Écriture, comme le propre de la Puissance divine. Une page de l'Évangile présente la mer en furie. Dans une barque, sur les flots déchainés, Jésus dort. Ses apôtres l'appellent au secours et, "par la puissance et le mystérieux secret de sa Sainte Passion, il délivre ceux qui le réveillent" (2° et 3° nocturnes de Matines).
Après un tel prodige, tous pensent que le Christ miraculeux ne peut rester caché, dans un oratoire privé. Les autorités ecclésiastiques approuvent un culte général et solennel; elles souhaitent, pour le Saint Christ, une vénération publique. Don Diego est bien de cet avis. Comme un fils aimant de son pays d'origine, il envoie son précieux Christ au peuple de Limpias. Depuis lors, c'est dans l'église Saint-Pierre de Limpias qu'est vénéré le splendide Crucifix, manifestant à la perfection les souffrances et l'amour du Sauveur. On a pu dire que, parmi les images célèbres, commémorant le drame du Calvaire, aucune ne dépasse, ni n'atteint, l'artistique beauté du Christ de Limpias, non plus que sa prodigieuse tradition...
Après 1919, dès que le monde, en Espagne et bien au-delà, eut connaissance des prodiges opérés à Limpias, on y vit accourir une affluence de pèlerins: des Rois, des princes, des évêques, des prêtres, des religieux, des militaires, des ingénieurs, des artistes, des gens de toutes classes sociales, de toutes les nations du monde. On a pu calculer entre les deux guerres, une moyenne de 4000 personnes par jour!
Des prodiges divers continuent à survenir autour du "Christ de l'Agonie". A la sacristie de la paroisse, un gros livre, dépassant 200 pages, reçoit les témoignages des bénéficiaires de grâces. Plus de 1200 faveurs y sont déjà relatées. A la suite de leurs récits, plusieurs jurent qu'ils ont dit vrai, sur leur foi de chrétien, sur leur honneur de gentilhomme et même sur le salut de leurs enfants ou l'éternel repos de leurs défunts. Les premiers récits apportent le témoignage de ceux qui ont vu quelque changement se produire en la sainte image. Les uns ont vu les yeux du Christ se diriger de divers côtés, se lever vers le Ciel, regarder avec une infinie douceur ou tristesse, prendre l'expression de l'agonie... D'autres ont vu remuer ses lèvres, comme pour prononcer des paroles... sa bouche se remplir de sang... Quelques uns ont vu le Saint Corps se revêtir d'une grande clarté, se couvrir de sueur ou de sang... changer de couleur comme l'aurait fait la chair vivante d'un agonisant... Remarquons la touchante attestation de ceux qui ont vu, sur le front du Christ, perler le sang sous les blessures des épines...
Les signataires de ces témoignages sont, pour la plupart, connus par leur position sociale, leur culture, leurs services à la Société. Les propos des incrédules n'ébranlent pas leur sérénité, leur parfait équilibre pour juger avec sang-froid les manifestations miraculeuses du Saint Christ. Plusieurs ne peuvent oublier qu'ils sont entrés dans l'église de Limpias, sans foi ni aucune espérance, avec l'idée que les récits entendus étaient des contes. Ils ont dû voir, par leurs propres yeux, avant de croire. En parlant eux-mêmes, ils n'ignorent pas qu'ils s'exposent à être ridiculisés, insultés... Ils estiment que la vérité a le droit d'être proclamée et le Christ Tout-Puissant le droit d'être honoré.
Après le récit des divers changements survenus sur la Sainte Image, viennent les attestations de guérisons, conversions, trop longues à raconter dans nos courtes lignes.
Soyons donc de ceux qui savent admirer les miracles de la Sagesse divine et veulent les faire connaitre. Soyons aussi de ceux qui regardent le Christ, qui l'observent, lui parlent, le vénèrent et le gardent: bien petite résolution pour notre saint Carême! Teresa Higginson nous dit (page 243 du Lady Kerr) que "aucune image n'est représentée à l'intelligence" de celui qui se perd dans l'infini de l'union à Dieu. Aussi Dieu et l'Église ont permis que nous vénérions spécialement cette Sainte Face dont "le doux visage est pour nous le Ciel ici-bas" (Ste Thérèse de l'EJ), qui par son humanité même nous rappelle que la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ est la marque du plus grand amour qui ait jamais été.

Patience + Confiance = Sagesse (MMC)

Source: Bulletin bimestriel "SAGESSE", Adresse courrier: 54 rue de la Paix, F-40700 Doazit, N° 434, Mars-Avril 2009 (Abonnement annuel France: 6 €, Étranger: 10 €.

mardi 24 mars 2009

Prières au Christ souffrant

Geisselung JesuLe cycle de l'année ramène, ô Christ Fils de Dieu, la fête de votre Passion. D'un cœur pieux nous célébrons le temps où vous avez souffert les insultes de vos persécuteurs, où vous avez été livré, blessé et cloué sur la croix. Nous vous en supplions: ne vous éloignez pas de nous. Car, au milieu des tourments, il n'est personne qui nous aide sinon vous, qui nous relevez par l'œuvre de votre passion. Ne nous livrez pas aux ennemis qui nous feraient périr; mais recueillez vos serviteurs pour les sauver. Cependant, ces orgueilleux calomniateurs, c'est-à-dire les ennemis de nos âmes, terrassez-les par votre puissance. Car vous êtes la lampe de la Divinité, posée, dans votre humanité, sur le candélabre de la croix. Allumez-nous à votre lumière, pour que nous ne soyons pas condamnés. Et comme vous nous voyez commencer pieusement la célébration de votre Passion, faites que nous ayons part aussi à votre Résurrection. Dissipez les ténèbres qui plongent nos âmes dans la terreur et protégez-nous par votre lumière.

Vous supportez patiemment, ô Christ, ceux qui en veulent à votre vie, et vous donnez, comme un berger, le bon exemple à vos brebis, en endurant les coups de vos persécuteurs et en priant le Père pour eux. Accordez-nous donc, par le mystère de votre Passion, d'être purifiés de nos mauvaises passions. Vous qui avez supporté avec une infinie patience les blasphémateurs, arrachez vos fidèles à l'éternelle damnation.

Christ notre Dieu, qui avez supporté pour nous l'opprobre et la Passion, vous avez été trouvé pacifique parmi les ennemis de la paix, vous l'innocent crucifié par les criminels. Vous avez anéanti par votre mort la mort du genre humain. Ne permettez pas que la méchanceté redoublée des orgueilleux triomphe sur nous et que notre cœur cesse de méditer votre loi. Vous qui, pour nous tous, avez supporté la mort et le tombeau, accordez à vos fidèles la lumière et la récompense de la vie éternelle.

Christ Dieu, qui, suspendu entre des voleurs, avez voulu souffrir l'opprobre de la croix, accordez-nous la patience de la vie parfaite. Cet amour, lequel vous a fait aimer le monde au point de subir la mort pour lui, faites qu'il soit parfait en nous. Ainsi nous pourrons, à l'exemple de votre Passion, tolérer les injures qui nous seront faites, et, par le sang versé sur la Croix, le sang qui pacifie toutes choses, devenir les membres de ce corps dont vous êtes la Tête.

Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, qui êtes tombé aux mains de l'ennemi et qui, pour nous, vos serviteurs, avez livré à la mort votre vie si chère; vous qui êtes ensuite avec gloire ressuscité sur l'ordre de Dieu le Père, et qui avez racheté le monde; nous en supplions votre bonté: Faites que votre grâce descende sur nous, et accordez-nous d'être debout, sans tache, au jour de votre résurrection.

dimanche 22 mars 2009

Chapelet de l'Amour de Jésus par Saint Jean Eudes

Saint Jean Eudes
Ce chapelet se compose de trois dizaines, plus quatre grains, soit trente-quatre petits grains en l'honneur des années d'amour passées par Notre-Seigneur sur la terre. Cette prière est efficace pour obtenir la ferveur et saint Jean Eudes la conseille après la communion afin de rendre à Jésus amour pour amour.

Au commencement on dit:

"Venez Esprit Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour."

On le fait pour invoquer et attirer en soi le saint amour de Jésus, qui est son Saint-Esprit, et pour se donner à lui afin qu'il détruise en l'âme tout ce qui lui est contraire et qu'il aime Jésus en elle de toutes les les manières qu'il désire.

A chaque petit grain, il faut dire:

"Je vous aime, ô très aimable Jésus; je vous aime ô bonté infinie; je vous aime de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces, et je veux vous aimer toujours de plus en plus."

En disant le premier "Je vous aime", il faut désirer le dire en tout l'amour que le Père éternel porte à son Fils; en disant le second, il faut avoir l'intention de le dire en tout l'amour que le Fils de Dieu a pour lui-même; en disant le troisième, il faut avoir la volonté de le dire avec tout l'amour que le Saint-Esprit porte à Jésus: car en nous donnant son Fils, le Père nous a tout donné avec lui, et nous avons le droit d'employer l'amour de chacune des Personnes divines pour aimer Jésus.

En disant "de tout mon cœur", il faut l'entendre du Cœur de Jésus, de celui de la sainte Vierge et de tous les cœurs des anges et des saints, lesquels tous ensemble ne font qu'un seul cœur avec ceux de Jésus et de Marie. Puisque tous ces cœurs sont à nous, nous pouvons et devons les employer à aimer Jésus.

En disant "de toute mon âme", il faut entendre cela de l'âme de Jésus, de celle de Marie et de toutes les saintes âmes du ciel et de la terre, lesquelles par la charité qui les unit ne sont qu'une seule âme qui est nôtre et dont nous devons faire usage pour aimer celui qui nous l'a donnée.

En disant "de toutes mes forces", il faut avoir l'intention d'employer toutes les puissances de la divinité et de l'humanité de Jésus, et toutes les forces de toutes les créatures, comme chose nôtre, à aimer Jésus.

En disant ces dernières paroles "et je veux vous aimer toujours de plus en plus", il faut avoir l'intention non seulement d'employer toute notre volonté à aimer Jésus, mais encore toute l'étendue de la divine volonté de Jésus qui est nôtre, et dont par conséquent nous pouvons et nous devons faire usage pour vouloir aimer ce même Jésus comme il faut, notre propre volonté n'étant pas seule capable de le faire dignement.

Aux gros grains, il faut dire ces paroles de saint Augustin:

"O feu qui êtes toujours brulant, et ne vous éteignez jamais; ô amour toujours fervent qui ne vous refroidissez jamais, enflammez-moi, embrasez-moi tout entier, afin que je sois tout de feu et tout d'amour pour vous!"

Au lieu de ces paroles, on peut dire aussi celles du début: "Venez, Esprit Saint."

On peut terminer par cette bénédiction due à saint Jean Eudes et enrichie d'indulgences:

"Bénis soient à jamais le Cœur très aimant et le très doux Nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de la très glorieuse Vierge Marie, sa Mère, à jamais." (300 j. d'ind. une fois le jour; indulg. pl. une fois le mois, aux conditions ordinaires, si cette bénédiction est récitée tous les jours.)

Imprimatur: Parisiis, die 10 Sept. 1931. V. Dupin, Vic. Gén.

jeudi 19 mars 2009

Pieuse Salutation à la Très Sainte Vierge

Composé par saint Jean Eudes et vivement recommandée par le saint Père Paul de Moll. L'un et l'autre promettaient, de la part de la Très Sainte Vierge, des grâces spéciales, à ceux qui réciteraient cette Salutation avec piété et à ceux en faveur desquels on la réciterait:


  • Je vous salue, Marie, Fille de Dieu le Père;
  • Je vous salue, Marie, Mère de Dieu le Fils;
  • Je vous salue, Marie, Epouse du Saint-Esprit;
  • Je vous salue, Marie, Temple de toute la Divinité;
  • Je vous salue, Marie, Lis blanc de la resplendissante et toujours immuable Trinité;
  • Je vous salue, Marie, Rose d'un éclat merveilleux, qui répandez un parfum tout céleste;
  • Je vous salue, Marie, Vierge des Vierges, Vierge fidèle, de laquelle le Roi des cieux a voulu naître, et du lait de laquelle il a daigné être nourri;
  • Je vous salue, Marie, Reine des Martyrs, dont un glaive de douleur a transpercé l'âme;
  • Je vous salue, Marie, Souveraine de l'univers, à qui toute puissance a été donnée au ciel et sur la terre;
  • Je vous salue, Marie, Reine de mon coeur, ma Mère, ma vie, ma consolation et mon espérance la plus douce;
  • Je vous salue, Marie, Mère tout aimable;
  • Je vous salue, Marie, Mère de Miséricorde;
  • Je vous salue, Marie, Mère admirable;
  • Vous êtes pleine de grâce, le Seigneur est avec vous;
  • Vous êtes bénie entre toutes les femmes;
  • Et bénie est le fruit de vos entrailles, Jésus;
  • Et béni soit votre époux saint Joseph;
  • Et béni soit votre père saint Joachim;
  • Et bénie soit votre mère sainte Anne;
  • Et béni soit votre fils adoptif saint Jean;
  • Et béni soit votre ange saint Gabriel;
  • Et béni soit le Saint-Esprit, qui a fait de vous son Epouse;
  • Et bénis soient à jamais tous ceux qui vous aiment et qui vous bénissent.
    Ainsi soit-il.


Permis d'imprimer. Nous accordons, en outre, 50 jours d'indulgence. - Joseph, Evêque d'Angers.

Ajouter Trois Ave Maria pour demander la bénédiction de la T. S. Vierge.

Aux Bueaux de "Notre-Dame de la Trinité" à Blois (Loir-et-Cher)

mercredi 18 mars 2009

Consécration universelle au Cœur Douloureux et Immaculé de Marie

Coeur Douloureux
O Notre-Dame, nous vous en supplions par les mérites de votre cœur douloureux et immaculé, daignez nous obtenir, ainsi qu'à tous nos frères, la grâce de croire à l'amour de Dieu et de lui vouer un indéfectible attachement, une parfaite soumission, une fidélité sans réserve.
Montrez-nous votre cœur percé par le glaive de nos péchés et maintenez-nous sans cesse dans l'horreur du mal et la hantise de la réparation.
Que la pensée de votre cœur immaculé, triomphant de toutes les séductions et ouvert à tous les sacrifices, nous élève au-dessus de nos égoïsmes et de nos médiocrités. Que la flamme de ce foyer brulant de charité divine allume et entretienne en nous un ardent amour pour Dieu et pour nos frères.
Cœur douloureux et immaculé de Marie, nous vous consacrons nos personnes, notre diocèse, toutes les paroisses, tous les prêtres, les familles, la jeunesse, les malades, tous ceux qui souffrent. Nous vous confions la relève des âmes consacrées et nous implorons de votre maternelle puissance le retour de nos frères égarés.
O Reine de l'Univers, daignez vous servir de vos enfants pour assurer le Règne de votre Fils Jésus et le Vôtre sur notre pays et sur le monde entier. Amen.

(100 jours d'ind. chaque fois) Tournai, le 20 Janvier 1959 + Charles-Marie, Ev. de Tournai

Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pous nous qui avons recours à Vous. (Card. van Roey - 200 j. ind.)

mardi 17 mars 2009

Prière de pénitence de Saint Basile

Saint Basile le Grand
Maître, Seigneur Dieu, Père tout-puissant, dont la pitié s'exerce mille fois et jamais ne se lasse, jetez du haut du ciel un regard favorable sur vos serviteurs qui vous invoquent en vérité. Devant vous nous inclinons nos cœurs, espérant de vous grande et riche miséricorde, pitié et bénédiction. Bénissez-nous de toute bénédiction; sanctifiez-nous dans votre Esprit Saint. Envoyez dans la vie de nous tous l'ange de la paix, pour nous protéger, nous garder, nous veiller, nous éclairer, et nous indiquer le chemin qui mène aux bonnes œuvres. Dans votre pitié ayez pitié de nous, et dans votre compassion sauvez-nous, compatissez; car votre pitié est éternelle. Donnez-nous, Seigneur Dieu, de passer sans péché cette sainte journée et tous les jours de notre vie, et de les achever en toute joie, santé, paix et salut, en bonnes œuvres, en sainteté, et dans votre crainte. Par la grâce et la pitié et l'amour du Christ-Jésus, avec qui vous êtes béni et loué, en union avec l'Esprit-Saint.

Seigneur tout-puissant, qui avez créé toutes choses selon votre sagesse; dans votre providence ineffable et votre grande bonté, vous nous avez accordé ces saints jours pour que nous puissions purifier nos âmes et nos corps, nous tenir écartés des passions et espérer la Résurrection. À votre serviteur Moïse, vous avez donné après quarante jours les tables de la loi écrites de votre main divine. Faites, Seigneur, que nous combattions le bon combat et parvenions jusqu'au bout de l'exercice du carême. Puissions-nous conserver intacte notre foi, anéantir nos ennemis invisibles et être vainquers de nos péchés, pour venir adorer votre sainte Résurrection! Car votre Nom sublime est béni et glorifié, Père, Fils et Saint-Esprit, mainenant, et toujours, et dans tous les siècls. Amen.

mercredi 11 mars 2009

Prière de saint Pierre Damien au Père et au Fils

Saint Pierre Damien
Je vous en supplie, bonté infinie, Dieu, Père tout-puissant, ne me livrez pas à la perdition, moi votre créature, que vous avez formée à votre image, et que votre Fils, mon Sauveur Jésus-Christ, a voulu racheter aux prix de son sang précieux. Prêtez-moi votre main, Seigneur, et arrachez-moi au lac profond de mes péchés. Relevez-moi de ma chute, délivrez-moi de mes chaines, illuminez mon aveuglement, guérissez-moi des mille blessures que m'ont infligées les esprits malins. Misérable que je suis, perdu, réduit à pleurer sans cesse! Voici que j'ai passé ma vie sous l'esclavage affreux de la chair; je ne vous ai jamais donné sujet de vous réjouir, je vous ai plongé dans la tristesse à cause de ma vie insensée. Mais je sais, Seigneur, que toutes choses dépendent de vous, et que personne ne peut résister à votre volonté: si vous décidez de nous sauver, nous serons aussitôt libérés. Faites donc jaillir de la pierre de mon cœur un ruisseau de larmes, vous qui avez tiré du rocher dans le désert une source coulant d'abondance.

Seigneur Jésus-Christ, si vous êtes la vraie lumière, et s'il est vrai que je vous honore, pourquoi permettez-vous que je reste dans les ténèbres? Malheur à moi: j'adore la lumière, et je consens à l'obscurité; je me consacre à la vérité, et les pensées vaines m'abusent. Seigneur, que votre lumière vienne visiter les ténèbres de mon cœur; empêchez que mon âme, rachetée par vous, la lumière éternelle, soit la proie du père des ténèbres. Vous qui avez rendu la vue à l'aveugle-né, illuminez-moi; vous qui avez guéri les lépreux, purifiez-moi; vous qui avez fait que Lazare se lèvre du tombeau, éveillez-moi et faites-moi sortir de la puanteur de mes vices, de dessous la pierre de mes mauvaises habitudes. Vous qui avez fait sortir Pierre de la prison d'Hérode, libérez-moi!

Seigneur glorieux et béni, vous voyez et vous êtes témoin que je veux répudier toutes mes fautes, et obéir à vos saints commandements. Mais de moi-même je ne puis rien, et il n'est rien dans ma chair qui soit bon. En vérité, Seigneur, lequel de vos saints a pu jamais de lui-même posséder la vertu ou la sainteté? Qui a pu, sans votre aide, atteindre le sommet de la perfection? Ah! vraiment, ni Pierre, ni Paul, ni les martyrs, ni les apôtres, ni même les anges, chérubins ou séraphins, n'auraient de sainteté s'ils ne l'avaient reçu de vous! Si donc les puissances célestes ne possèdent rien par elles-mêmes, combien serait-il insensé d'attendre quelque chose de moi, qui suis poussière et cendres!

Chassez, Seigneur, le froid et les ténèbres qui règnent dans mon cœur, et répandez-y la flamme et la douceur de votre charité. Mon indignité sera-t-elle plus grande que votre bonté, que les crimes du monde entier n'ont pu vaincre? Il fut un temps où l'univers était presque totalement livré à l'idolâtrie; qui aurait osé alors demander que celui que les cieux ne peuvent contenir descende dans le sein étroit d'une Vierge, assume notre corps mortel, subisse les tourments d'une mort effroyable, pour libérer vos ennemis du supplice mérité de la mort? Si donc, Seigneur, tous les crimes du monde entier n'ont pu vaincre la grandeur de votre bonté, est-ce que les fautes d'un seul pécheur, si grandes soient-elles, la vaincront? Non, Seigneur, car vous avez dit: "Je ne veux point la mort du pécheur" (Ézéchiel 18, 83) et "Il y aura une grand joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui fait pénitence" (Luc 15).

Accordez-moi donc, Seigneur, votre pitié. Le larron sur la croix a pu l'obtenir, et la femme surprise en adultère, et la pécheresse dans la maison de Simon. O mon Sauveur, remplissez-moi tout entier de votre amour, pour que mon âme vous bénisse et que votre bonté descende sur moi.

Car le Père tout-puissant vous a envoyé sur terre pour accomplir le salut des pécheurs.

lundi 9 mars 2009

Méditations et prières pour la deuxième semaine de Carême

Méditation sur l'imitation du Christ

Sacré-Coeur, MontmartreSi nous devions douter encore de la manière dont nous pouvons venir à Dieu dans notre vie, nous n'aurions qu'à lever aujourd'hui les yeux sur la montagne où nous console l'apparition de l'humanité transfigurée du Christ. Aux disciples et à nous-mêmes le mystère de l'humanité de Dieu est ici révélé, ainsi que celui de la transfiguration accordée au Fils en raison de son obéissance. Le Père rend témoignage à son Fils et nous dit qu'il nous faut l'écouter. Ici se trouve accompli ce qui avait été déjà préfiguré dans l'Ancien Testament, quand Dieu avait dit à Moïse: "Regarde, et agis suivant l'exemple qui t'a été montré sur la montagne" (Exod. 25, 40).
Le Christ lui-même s'est donné en exemple à nous: Il nous a dit qu'il était la voie, la vérité et la vie (Jean 14, 6), ou la porte par où l'on doit passer si l'on veut être sauvé (Jean 10, 9). Ce serait une erreur de croire qu'il nous suffit que le Christ ait mérité pour nous le salut et que nous recevions par lui la grâce divine; nous devons, de notre côté, l'imiter, et nous laisser conduire en tout par la méditation de son exemple. Pas un homme, quelque soit son degré de sainteté ou d'excellence, (écrit Saint Jean de la Croix), ne peut nous être proposé complètement en exemple: car le Malin ne manquera point d'attirer notre attention sur ses imperfections. Mais si nous imitons le Christ, qui est la perfection et la sainteté même, nous ne courrons jamais le danger de tomber dans l'erreur.
Nous ne pouvons imiter le Christ si nous refusons de souffrir avec lui. Nous commençons à le suivre si nous aimons sa Croix, si nous acceptons tout ce qui nos arrive, - la douleur que nous endurons par suite de tentations, et le sentiment de notre faiblesse, - pour devenir davantage semblables à lui. Si nous cherchons seulement à être consolés, sans vouloir accepter l'amertume de sa Croix, nous ne le suivons pas. Nous le trouvons dans l'humilité, l'amour véritable, la patience, la pénitence volontaire, d'un cœur joyeux. Alors seulement nous trouverons la paix, et la joie intérieures qu'il a promises à ceux qui le suivent.

Au Christ transfiguré

Demandons au Christ notre Seigneur d'élever notre esprit vers la sagesse du Fils grâce à la splendeur de la foi, vers l'amour de l'Esprit Saint grâce à l'ardeur de la charité, vers la puissance du Père grâce à la certitude de l'espérance; afin que nous méritions d'obtenir le don de la vision parfaite et de la possession tranquille et véritable. Christ notre Dieu, principe éternel de la lumière, qui avez voulu que nous passions le septième jour en le sanctifiant, plutôt qu'en le consacrant au labeur, voici que nous cherchons votre visage, mais les ténèbres qui règnent depuis longtemps sur notre âme nous en empêchent. Nous essayons de nous lever, mais nous retombons dans le découragement. Ne nous rejetez pas loin de vous, quand nous vous cherchons. Vous avez daigné apparaitre à ceux qui ne vous cherchaient point. Comme chaque année nous payons maintenant la dîme de nos jours, et nous avons déjà accompli la première semaine de ce temps sacré. Soyez notre secours sur cette route pénible où nous marchons, pour que nous soyons purs dans le service que nous vous offrons. Soulagez nos maux en nous donnant le désir de votre amour, et ranimez notre indolence par la ferveur abondante de votre dilection; afin que, demeurant en vous, notre vie ne connaisse point de chute et que notre foi trouve sa récompense.

Prière de Saint Basile

Seigneur Jésus-Christ, Fils unique et Verbe de Dieu le Père, par votre passion salutaire et vivifiante, vous avez rompu les chaines où nous retenaient nos péchés; vous avez soufflé sur le visage de vos disciples, les saints apôtres, et vous leur avez dit: "Recevez l'Esprit Saint; les péchés de ceux à qui vous les remettrez leur seront remis; et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez" (Jean 20, 22-23). Encore aujourd'hui vous choisissez, par vos saints apôtres, ceux qui seront les prêtres de vote sainte Église pour remettre sur la terre les péchés et lier ou délier toutes les chaines du mal. Seigneur qui aimez les hommes, nous faisons appel à votre bonté, et prions pour vos serviteurs, nos pères, nos frères et pour nous-mêmes , indignes, qui nous inclinons devant votre gloire. Soyez bon avec nous et délivrez-nous des liens de nos péchés. Bien que nous ayons péché contre vous sciemment ou inconsciemment, dans la dureté de notre cœur, ou par lâcheté, en action ou en parole, ou par timidité, vous, Seigneur, qui connaissez parfaitement la faiblesse humaine, accordez-nous le pardon de toutes nos fautes. Bénissez-nous et purifiez-nous, donnez-nous, ainsi qu'à tout votre peuple, l'absolution. Remplissez-nous de votre crainte, et apprenez-nous à suivre votre sainte volonté. Car vous êtes notre Dieu, et c'est à vous que reviennent la gloire, l'honneur et la puissance, avec votre Père et votre Esprit-Saint, maintenant, et toujours, et dans tous les siècles. Amen.