mardi 1 décembre 2009

Prière au Christ pour la 1re semaine de l'Avent

O Christ, Fils de Dieu, vous qui êtes venu une fois pour naître dans la chair et qui reviendrez plein de gloire et de majesté pour le jugement, accompagné des anciens et des princes de votre peuple; ne nous traitez point selon nos péchés lorsque vous reviendrez, mais faites qu'en vertu de la foi par laquelle nous avons cru en vous, vous nous conduisiez à la récompense éternelle.
Désiré de toutes les nations, ô Christ, à votre avènement, sauvez les peuples qui vous confessent; et vous qui êtes venu une première fois pour sauver le monde, ne condamnez point vos fidèles à votre retour, comme ils le méritent.
O Christ, vous qui avez accompli la loi par votre naissance dans la chair, donnez-nous de devenir plus parfaits en sainteté; et comme vous avez une fois voulu racheter le monde par votre avènement, préservez des supplices, à l'heure du jugement, les âmes que vous avez rachetées.
Faites, Seigneur, que nous vivions en ce monde avec droiture, modération et piété; afin que, dans l'espoir bienheureux de votre avènement resplendissant de gloire, nous marchions dans les sentiers de la justice et méritions ainsi de parvenir à l'héritage éternel.
O Jésus, notre Sauveur et Seigneur, vous qui avez déchargé nos épaules du joug de la loi en proclamant la grâce et qui avez pris ce fardeau sur vos propres épaules, exaucez les prières de votre Église. Maintenant que la loi de colère est abolie, votre Église brille par la foi en vos préceptes; faites aussi qu'à votre venue pour le jugement, elle soit glorifiée en raison de sa justice; qu'elle vive heureusement ici-bas et puisse un jour, plus heureuse encore, contempler dans la joie votre divin visage.
Seigneur Jésus-Christ, nous croyons que vous avez poussé l'humilité jusqu'à descendre dans la chair pour racheter le monde en perdition, et nous attendons votre retour, accompagné de la puissance divine, pour le jugement terrible de ce siècle corrompu. Remplis de crainte, vos serviteurs implorent votre ineffable miséricorde; à votre venue, ne nous convainquez pas de péché, mais secourez-nous dans vote ineffable bonté! Acceptez plutôt maintenant le témoignage de notre abaissement et pardonnez-nous alors toutes nos fautes, et faites-nous passer, pour notre récompense, à votre droite.
O notre Dieu, soyez notre refuge dans l'adversité et consolez-nous par votre force dans les combats que nous livrons. A votre avènement, quand la terre sera plongée dans le trouble et la confusion, faites que se joignent joyeusement à vous ceux qui, dans la crainte du jugement, pleurent les fautes qu'ils ont commises en ce monde. Soyez avec nous, Seigneur des armées, vous que nous craignons comme juge et que nous reconnaissons comme rédempteur. Amen.

lundi 30 novembre 2009

Prière empruntée aux anciennes livres liturgiques latines


Il est digne et juste et vraiment salutaire pour nous de louer et célébrer le plus possible votre bonté à notre égard, Père tout-puissant. Vous nous avez créés dans un état de sainteté et de noblesse, et vous avez voulu, dans votre grande miséricorde, alors que nous avions été abusés par la ruse de l'antique serpent, nous arracher à la mort. Vous avez prédit longtemps à l'avance que votre Fils, que vous deviez envoyer pour nous dans la chair, viendrait sur cette terre et naîtrait d'une vierge. Vous avez chargé vos saints prophètes de proclamer hautement son avènement et sa naissance, afin que le Désiré promis depuis si longtemps remplisse le monde d'une joie immense lors de sa venue dans la plénitude des temps. Ainsi, dans votre amour et votre bonté, vous n'avez pas permis que votre créature périsse, mais vous l'avez rappelée à la vie par l'humble avènement de votre Fils notre Seigneur. Nous vous faisons donc cette prière: protégez, gardez, guérissez, défendez et délivrez ce qu'une première fois vous avez retrouvé, réparé et rappelé à la vie; afin qu'en ce terrible avènement où il reviendra juger ceux par lesquels et pour lesquels il a été jugé, il trouve ses rachetés dans un tel état qu'il puisse les posséder dans l'éternité, lui qui les a acquis au prix de son sang! Écoutez avec bienveillance, Seigneur, les prières de votre peuple. Nous nous réjouissons da la venue dans la chair de votre Fils unique: faites que, lorsqu'il viendra pour la seconde fois plein de majesté, nous recevions la récompense de la vie éternelle.
O Père suprême, qui ne procédez de personne, vous avez fait, au temps de la nativité du Seigneur, que justice soit rendue par toute la terre et que règnent la paix et la sécurité. Accordez que nous puissions, à son second avènement dans la gloire, contempler sans cesse la splendeur de la majesté indivisible, afin que, couronnés pour l'éternité et bienheureux à jamais, nous chantions éternellement vos louanges.
Purifiez, Seigneur Dieu, Père tout-puissant, l'intime de nos cœurs. Dans votre clémence, effacez toutes les souillures de nos péchés et faites que, débarrassés de nos crimes grâce à votre bonté, nous attendions sans crainte le redoutable avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils. Si vous avez pitié de nous, pardonnez-nous dès maintenant nos péchés, pour que votre jugement à venir nous soit favorable. Faites que, mis à votre droite, nous recevions de vous la récompense de la vie éternelle et devenions les héritiers de votre royaume invincible, sans borne et puissant. Par le même Christ notre Seigneur. Amen.

jeudi 9 juillet 2009

L'«Aimable Mère» de Birnau, Lac de Constance

Birnau, Gnadenbild der "lieblichen Mutter"

Depuis 1790, la statue de la Mère de Dieu, spécialement mise en valeur comme point de mire du sanctuaire et comme médiatrice de toute grâce, brille - telle une perle dans sa coquille - au centre de ce monument classique qu'est le maître-autel. Cette image de Notre-Dame de Birnau, qui fait partie du groupe des "belles Madones", mérit selon les admirateurs et les experts, le titre de "plus belle figure trônante e Marie en Haute-Souabe". À cette image est également consacrée la grande fresque surplombant la nef de l'église. On y voit des anges qui introduisent la statue miraculeuse dans le nouveau sanctuaire afin d'en rehausser le prestige et de perpétuer la traditon de dévotion mariale de Vieux-Birnau.
La sculpture mesure à peu près un mètre de haut. Le drapé moelleux du vêtement et les plis profonds plus potelliformes entre les pieds désignent une œuvre gothique des environs de 1430. D'après les recherches de Jürgen Michler, la statue de Birnau est comparable à des sculptures qui ont vu le jour à Ulm au cours des années 1420-1436. Des sculptures en pierre, artisanales et décoratives, de la façade de la cathédrale d'Ulm permettent d'établir des parentés stylistiques - en matière tant de technique décorative que de beauté plastique - entre la Vierge de Birnau et l'école d'Ulm, singulièrement le "maître de l'autel de Dornstadt". Comme par ailleurs une source écrite de 1430 atteste l'activité à Überlingen d'un "maître d'Ulm", il n'est pas difficile de situer le style de notre statue dans le proche contexte de l'histoire e l'art. Ce qui, en revanche, demeure obscur, c'est la raison pour laquelle une nouvelle statue de la Vierge fut réalisée, autour de 1430, pour le pèlerinage de Vieux-Birnau. Qu'était devenue la première statue miraculeuse? Il apparaît que si le "style doux" de l'œuvre actuelle porte à coup sûr la marque de l'art gothique, le sculpteur s'est probablement inspiré d'un modèle assis de Madone romane. On pense tout naturellement à la précédente statue de Birnau. En outre, des traits typologiques de l'ancienne statue miraculeuse de l'ermitage, souvent imitée, transparaissent dans le copie gothique de Birnau. Ce qui était nouveau dans la région du lac de Constance vers 1430, c'est l'utilisation du motif du croissant lunaire aux pieds des sculptures représentant la Vierge (cf. la Madone d'Eriskirch, 1410). Cette demi-lune enchâssant le visage de la femme de l'Apocalypse doit être mise en rapport avec le nimbe rayonnant placé derrière la figue assise, mais aujourd'hui disparu (cf. la représentation de la statue miraculeuse par Christophe Lienhard, 1708). Les rayons du soleil (lumière et chaleur de Dieu) et la lune nous aident à reconnaître en Marie cette femme de l'Apocalypse qui existe de toute éternité dans le dessein de salut de Dieu comme mère du Sauveur et médiatrice de la grâce (Ap 12,1-5). À la suite de l'Antiquité chrétienne, le Moyen Âge utilisait volontiers le soleil et le croissant lunaire comme symboles de la royauté du Christ. À l'âge baroque, cette allégorie fut également appliquée à Marie, du fait que la lune reçoit sa lumière du soleil.
En 1746, la statue miraculeuse de Vieux-Birnau fut transférée, moyennant un subterfuge, dans l'abbaye de Salem, d'où elle gagna sa place, en 1750, dans le nouveau sanctuaire au bord du lac. "Notre Dame" tient majestueusement son fils, la parole de Dieu fait homme, sur ses genoux. Elle présente son enfant en vue du salut du monde. Aux environs de 1900, deux artistes restaurateurs d'Überlingen, les frères Mezger, remplacèrent les mains et les attributs (perdus) des deux figures et leur appliquèrent une nouvelle coloration. De cette façon la gestuelle, la pomme entamée comme allusion au péché originel ainsi que la petite croix de l'enfant Jésus représentent des symboles du salut opéré par le Christ, symboles ajoutés au début du XXe siècle d'après des modèles anciens.

Marienheiligtum Birnau, Altarraum


Marie, étoile de la mer

Ô toi qui te sens, loin de la terre ferme, emporté sur les flots de ce monde au milieu des orages et des tempêtes, ne quitte pas des yeux la lumière de cet astre si tu ne veux pas sombrer. Si les vents des tentations s'élèvent, si tu viens heurter les rochers des tribulations, regarde l'étoile, invoque Marie. Si tu es ballotté par les flots de l'orgueil, de l'ambition, de la trahison, de la jalousie, regarde l'étoile, invoque Marie. Si la colère ou l'avarice ou les désirs impurs secouent la petite barque de ton âme, regarde Marie. Si, troublé par l'énormité de tes crimes, confondu par la malpropreté de ta conscience, glacé d'effroi à la pensée du jugement, tu commences à être englouti par le gouffre de la tristesse, par l'abîme du désespoir, pense à Marie. Dans les périls, dans les angoisses, dans le doute, pense à Marie, invoque Marie.

(Extrait d'un sermon de saint Bernard de Clairvaux)

Marienheiligtum Birnau, Innenansicht

vendredi 26 juin 2009

Prière de Richard Rolle en l'honneur du Précieux Sang du Seigneur

Bruges - Basilica of the Holy Blood, the Upper Chapel, wallpaerDoux Seigneur Jésus, votre corps est comme un filet. Car de même qu'un filet est plein de trous, ainsi votre corps est plein de blessures. Doux Seigneur Jésus, je vous en supplie, prenez-moi dans le filet de votre passion, pour que tout mon coeur et tout mon amour soient pour vous. Attirez-moi toujours à vous, comme un filet attire les poissons, jusqu'à ce que je parvienne au jour de la mort. Que jamais la tentation, l'épreuve ou le succès ne me séparent de vous. Comme un filet tire les poissons à terre, ainsi, ô doux Jésus, attirez-moi à vorte grâce. Prenez-moi, Seigneur, dans le filet de la sainte Église, et protégez-moi, Seigneur, pour que je ne m'écarte point des liens de l'amour. Prenez-moi, doux Seigneur Jésus, pour que jamais le péché ne m'enlève le vêtement des vertus.
Votre corps, ô doux Jésus, est aussi semblable à un livre qui est écrit à l'encre rouge; il est écrit tout entier avec des blessures rouges. Donnez-moi, ô doux Jésus, la grâce de lire souvent dans ce livre, et faits que je comprenne la douceur de cet écrit et que je trouve mon plaisir à y lire sans cesse. Donnez-moi du moins la grâce de saisir quelque chose de l'amour sans bornes de Jésus-Christ, et d'apprendre par cet exemple comment il me faut aimer Dieu. Accordez-moi, ô doux Jésus, d'y consacrer chaque heure de la journée; et faites que ce livre m'éveille pour matines et prime, pour l'office, pour les vêpres et les complies, pour la méditation, la parole, et tout ce que je fais.

Deuxième article du Symbole

Deuxième article du Symbole

Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur.

Jésus-Christ est assis là comme un roi plein de majesté et de dignité. Une couronne d'or orne sa tête. Dans la main gauche Il tient un sceptre. Oui, Jésus-Christ est roi; Il est le roi des rois. Mais voyez! Jésus nous présente aussi un superbe calice; et tout en haut se dresse la croix. Cette croix fut un jour l'autel où le Christ, agneau sans tache répandit pour nous son sang. Et ce même sang, là dans le calice, jusqu'aujourd'hui n'a jamais cessé de couler. Jésus-Christ est Prêtre, et le prêtre par excellence pour toute l'éternité.
Bien plus! Jésus-Christ est encore le plus gran des prophètes. En lui s'est accompli tout ce que les prophètes avaient prédit touchant le Sauveur.
Mon enfant! Comme Jésus-Christ est grand et glorieux! Il est le Fils unique de Dieu, notre Seigneur. Persévère dans cette Foi jusqu'à ta mort. Ne rougis jamais devant le monde de ta qualité de chrétien. - Dis aussi bien souvent la belle salutation: Loué soit Jésus-Christ. - Ainsi-soit-il.

Imprimatur. + Joannes Fidelis, Epps. Curiensis

Prière de saint Pierre Damien en l'honneur du Précieux Sang du Seigneur

Meßbund Kostbares BlutSi je savais, très doux Seigneur, mesurer humainement votre bonté, le poids énorme de mes péchés m'écraserait et m'accablerait de désespoir. Mais quand je vois immolée pour moi une victime si puissante, il m'est impossible de désespérer. Car si l'agneau pascal de la préfiguration, qui n'était qu'un vil animal, a pu libérer le peuple Israélite des coups de la mort; combien plus le sang très saint de cet Agneau qui est le Créateur des Anges peut laver mon âme de ses souillures innombrables! Vous répandez, ô doux Siegneur Jésus, le parfum du baume que vous avez broyé dans le creuset de votre passion pour devenir le remède des malheureux que nous sommes, rendus malades par le péché. Vous êtes la grappe de raisin qui a été foulée au pressoir de la Croix pour nous donner la coupe du salut éternel et réchauffer notre pauvre âme en nous envoyant l'Esprit-Saint. Par les cinq blessures de votre saint Corps vous avez, Seigneur, guéri toutes les blessures qui nous ont été infligées par nos cinq sens. Vous avez été ainsi pour le Père une offrande pleine de douceur, et pour nous la rançon de notre salut. J'adore, Seigneur, votre croix et votre mort vivifiante. Que votre sang lave mon âme sordide, pour qu'il n'y ait plus rien à faire valoir sur ce qu'un prix si précieux a racheté. Que le signe de votre victoire reste toujours dressé dans mon âme, pour que l'antique ennemi sache qu'elle vous appartient pour toujours. Qu'il s'enfuie en toute hâte devant votre Croix et disparaisse comme une fumée devant la présence de votre Esprit-Saint. Possédez par votre grâce continuelle votre héritage, que vous avez racheté de votre Sang précieux. Gardez-le dans votre pitié, ô vainqueur invincible, et fixez-y à jamais vote demeure.

lundi 8 juin 2009

Premier article du Symbole

Premier article du Symbole

Je crois en Dieu le Père, tout-puissant, Créateur du Ciel et de la terre.

D'où viennent ce Ciel magnifique et cette belle terre? Qui les a faits? Nul autre que Dieu. Lui-même, et Lui tout seul a tout créé par sa parole.
Dieu a fait la terre et l'eau, les plantes et les animaux, les hommes et tout ce qui existe. Le soleil, cet immense globe de feu, la lune et ces millions d'étoiles, tout vient de Dieu. Il les a suspendues bien haut dans le firmament, et soigne qu'elles ne s'éteignent pas. O combien Dieu est grand et puissant!
Et le Ciel supérieur est encore bien plus beau. Là Dieu a créé un nombre incalculable d'anges. Ces anges sont rangés autour de Lui et l'adorent. Oui en vérité, Dieu est le Créateur du Ciel et de la terre! Jamais sa puissance ne cesse ni ne diminue!
Mon enfant! Quel honneur pour toi! Le Créateur tout-puissant du Ciel et de la terre est ton Père! Penses y quand tu pries le: "Notre Père." Dis toujours cette prière avec beaucoup de dévotion.

Imprimatur. + Joannes Fidelis, Epps. Curiensis

dimanche 7 juin 2009

Le symbole de Saint Athanase

Saint AthanasiosQuiconque veut être sauvé doit, avant tout, garder la foi catholique, que chacun doit conserver intégrale et inviolée, sous peine indubitable d'éternelle perdition.
Voici donc la foi catholique:
Il nous faut vénérer un seul Dieu dans la Trinité, et la Trinité dans l'unité, sans confondre les personnes ni séparer la substance. Car autre est la personne du Père, autre celle du Fils, autre celle de l'Esprit-Saint. Et pourtant le Père, le Fils et l'Esprit-Saint sont un dans la divinité, égaux dans la gloire, coéternels dans la majesté. Tel est le Père, tel est le Fils, et tel est l'Esprit-Saint. Le Père est incréé, le Fils est incréé, l'Esprit-Saint est incréé. Le Père est immense, le Fils est immense, l'Esprit-Saint est immense. Le Père est éternel, le Fils est éternel, l'Esprit-Saint est éternel. Et pourtant il n'y a pas trois éternels, mais un seul éternel. Ni trois incréés, ni trois immenses, mais un seul incréé, et un seul immense. De même le Père est tout-puissant, le Fils est tout-puissant, l'Esprit-Saint est tout-puissant. Et pourtant il n'y a pas trois tout-puissants, mais un seul tout-puissant. De même le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu. Et pourtant il n'y a pas trois Dieux, mais un seul Dieu. De même Seigneur est le Père, Seigneur est le Fils, Seigneur est l'Esprit-Saint. Et pourtant il n'y a pas trois Seigneurs, mais un seul Seigneur. Car de même que la vérité chrétienne nous oblige à confesser que chaque personne prise à part est Dieu et Seigneur, ainsi la religion catholique nous défend de dire qu'il y a trois Dieux ou trois Seigneurs. Le Père n'a été fait par personne, ni créé, ni engendré. Le Fils est du Père seul, non pas fait, ni créé, mais engendré. L'Esprit-Saint est du Père et du Fils, non pas fait, ni créé, ni engendré, mais procédant des deux. Il n'y a donc qu'un Père, et non trois Pères, un Fils, et non trois Fils, un Esprit-Saint, et non trois Esprit-Saints. Et dans cette Trinité rien n'est avant ou après, rien n'est plus grand ou moins grand, mais en tout les trois personnes sont réciproquement coéternelles et coégales. En sorte que de toute manière, comme on l'a dit plus haut, il nous faut vénérer l'unité dans la Trinité et la Trinité dans l'unité. Qui donc veut être sauvé doit ainsi penser de la Trinité. Mais il est nécessaire au salut éternel de croire fidèlement aussi à l'Incarnation de notre Seigneur Jésus-Christ. Il est donc d'une foi droite que nous croyions et confessions que notre Seigneur Jésus-Christ Fils de Dieu est Dieu et homme. Il est Dieu, engendré de la substance du Père avant les siècles; et il est homme, né dans le temps de la substance d'une mère. Dieu parfait et homme parfait, consistant dans une âme raisonnable et une chair humaine. Égal au Père selon sa divinité, inférieur au Père selon son humanité. Et qui, bien que Dieu et homme, n'est pas deux, mais un seul Christ. Un, non par un changement de la divinité en chair, mais par l'assomption de l'humanité en Dieu. Un tout-à-fait, non par le mélange de la substance, mais par l'unité de la personne: car de même que l'âme raisonnable et la chair ne sont qu'un seul homme, de même Dieu et l'homme ne sont qu'un seul Christ, qui a souffert pour notre salut, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, siège à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. A son avènement tous les hommes doivent ressusciter avec leurs corps, et rendre compte de leurs propres actes. Et ceux qui auront fait le bien iront à la vie éternelle; mais ceux qui auront fait le mal, au feu éternel. Telle est la foi catholique, que chacun doit croire fidèlement et fermement, sous peine de ne pouvoir être sauvé.
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit comme il était au commencement, maintenant et toujours dans les siècles des siècles. Amen.

mercredi 20 mai 2009

Prière de Teresa Higginson

Teresa HigginsonO Jésus, mon bien-aimé Jésus, je Vous aime beaucoup plus que je ne puis Vous le dire. Jésus, mon Époux, mon Trésor, je souffre de Vous voir si peu connu et tant offensé! Jésus, ma Vie et ma Lumière, puissent tous les esprits Vous connaitre, tous les cœurs Vous aimer et toutes les langues Vous louer maintenant et à jamais! Amen.

Bulletin Sagesse, 54 rue de la Paix F-40700 Doazit

mercredi 6 mai 2009

Prière à Notre-Dame du Laus

Le Laus, Apparition de la Sainte ViergeSouvenez vous, ô Notre-Dame du Laus, de la parole que vous avez dite à la Vénérable Sœur Benoîte: "J'ai demandé le Laus à mon Divin Fils pour la conversion des pécheurs et il me l'a octroyé". Par ces paroles vous nous révélez une fois de plus la miséricordieuse sollicitude que vous avez pour vos enfants et la confiance sans bornes que nous devons avoir en vous. O ma bonne Mère, qui êtes toute puissante sur le Cœur de Jésus et qui m'avez en si grande pitié, obtenez-moi la grâce que je désire tant à cette heure et accompagnez-la d'une bénédiction qui me fortifie durant ma vie, me défende au moment de la mort et me conduise à la bienheureuse éternité. Ainsi soit-il. Pater, Ave, Gloria.

Notre-Dame du Laus, Refuge des pécheurs, priez pour nous qui avons recours à vous. (50 jours d'indulgence)

Avec permission de l'Ordinaire

lundi 4 mai 2009

Prière à Notre-Dame du Laus

Le Laus, Vierge du Sanctuaire

Reine du Laus, aimable et tendre Mère,
Prête l'oreille à nos pieux accents.
Toujours ton Fils exauce ta prière,
Oh! toi toujours exauce tes enfants.

Sans te lasser, ô Vierge toute pure,
Du haut du ciel veille sur notre cœur.
Ne permets pas que la moindre souillure
Puisse en ternir la céleste blancheur.

Sois notre appui, Vierge toute puissante,
Dans la vertu guide nos faibles pas.
Si nous glissons, Mère compatissante,
Avec bonté reçois-nous dans tes bras.

Ah! prête-nous un abri sous tes ailes,
Quand la tempête éclate avec fureur,
Épargne-nous les angoisses cruelles,
Les noirs remords qui troublent le pécheur.

Ah! laisse-nous jusqu'à l'heure dernière,
Dormir en paix sur ton sein maternel.
Et qu'au réveil, en rouvrant la paupière,
Nous te voyions dans les splendeurs du ciel.

Notre-Dame du Laus, refuge des pécheurs,
Priez pour nous qui avons recours à vous.

dimanche 3 mai 2009

Notre-Dame du Laus

vendredi 1 mai 2009

Prière en l'honneur de la Très Sainte Vierge attribuée à Saint Éphrem

Notre-Dame de l'Ordre du CarmelEncensoir doré, lampe étincelante, vase éblouissant où se trouve la manne du ciel; table qui montre aux mortels la loi écrite, arche véritable, charte toute pleine de Dieu, vierge surpassant toutes les autres en prudence, en sagesse et en lumière; très sainte consolatrice, guide de l'univers, jeune fille plus que toute autre sanctifiée! O buisson ardent qui ne peut s'éteindre, jardin ouvert, rameau verdoyant d'Aaron: vous êtes vraiment un rameau verdoyant et la fleur en est votre Fils. Car de la souche de David et de Salomon a surgi le Christ notre Créateur, le Dieu et Seigneur tout-puissant, le seul Très-Haut. Vous avez enfanté un Dieu-homme et vous êtes demeurée vierge avant et après la naissance. Lorsque Dieu, votre Créateur, a pris chair dans votre sein virginal sans l'intermédiaire d'un homme, il n'a point brisé les verrous de la porte de l'Orient, toujours fermée. Il vous a laissée, ô Vierge glorieuse, telle que vous étiez avant qu'il naquît.
Par vous, nous avons été réconciliés avec le Christ notre Dieu, votre très doux Fils. Vous êtes l'unique avocate et l'unique secours des pécheurs et de ceux qui sont privés d'assistance. Vous êtes le port tranquille des naufragés, la consolation du monde. Vous protégez les orphelins, vous rachetez et libérez les prisonniers. Vous êtes la joie des malades, la consolation des affligés, et le salut de tous. Vous êtes le soutien des religieuses et des moines et l'espoir de ceux qui vivent dans le monde. Vous êtes la gloire, la couronne et l'allégresse des jeunes filles. Vous êtes la joie du monde, ô maitresse sublime, reine bénie, jeune fille illustre et la plus pure de toutes les Reines. A l'abri de votre miséricorde nous nous réfugions, sainte Mère de Dieu; sous les ailes de votre bonté et de votre pitié, protégez-nous et gardez-nous. Sous votre protection, nous sommes pleinement en sureté. C'est pourquoi nous nous réfugions vers vous seule et nous tombons à genoux devant vous en pleurant, ô Mère bienheureuse. Nous demandons humblement que votre Fils, notre Sauveur et le Dispensateur de toute vie, ne nous efface pas de la terre en raison de nos fautes innombrables, ne jette pas nos pauvres âmes aux lions, et ne nous abatte pas comme un figuier stérile.
Remplissez donc notre bouche de votre douceur, ô notre Dame, et illuminez notre esprit, ô pleine de grâce. Faites mouvoir notre langue et nos lèvres pour que nous puissions avec joie et empressement chanter votre louange, et surtout ce doux chant des anges que Gabriel entonna pour vous à Nazareth, ô Vierge, Mère immaculée de notre Dieu!

jeudi 30 avril 2009

Prière de louange en l'honneur de la Sainte Mère de Dieu

prononcée par saint Cyrille d'Alexandrie au début du Concile d'Ephèse

Notre-Dame des Bois, Violot (Haute-Marne)Salut, Marie, Mère de Dieu, Vierge et Mère, vous qui portez la Lumière, vase incorruptible. Salut, Vierge Marie, Mère et servante; Vierge à cause de celui qui est né de votre virginité, Mère à cause de celui que vous avez porté dans vos bras et nourri de votre lait, servante à cause de celui qui a pris la forme d'un serviteur. Car le Roi est entré dans sa cité, ou plutôt dans votre sein, et il en est sorti comme il l'a voulu, et votre porte est demeurée scellée. Vous l'avez conçu sans la volonté d'un homme et vous l'avez enfanté d'une manière divine. Salut, Marie, temple où Dieu descend, temple sacré, comme le prophète David l'avait proclamé: votre temple est saint, admirable en justice. Salut, Marie, trésor de tout l'univers; salut, Marie, colombe sans tache; salut, Marie, flambeau qui ne peut s'éteindre: c'est de vous qu'est né le Soleil de justice. Salut, Marie, lieu de celui qui n'a pas de lieu, vous qui avez tenu enfermé dans votre sein le Fils unique, Dieu le Verbe, vous qui avez produit sans charrue et sans semence l'épi incorruptible. Salut, Marie; à cause de vous les prophètes chantent et les bergers entonnent avec les anges l'hymne redoutable: "Gloire à Dieu dans les hauteurs, et sur la terre paix aux hommes de bonne volonté". Salut, Marie, Mère de Dieu: à cause de vous les anges se réjouissent et les archanges éclatent en chants retentissants. Salut, Marie, Mère de Dieu: à cause de vous les mages viennent adorer, conduits par une étoile étincelante. Salue, Marie, Mère de Dieu: à cause de vous les douze apôtres furent choisis. Salut, Marie, Mère de Dieu: à cause de vous Jean bondit dans le sein de sa mère et le flambeau adora la Lumière éternelle. Salut, Marie, Mère de Dieu, par qui est venue la grâce ineffable, dont l'apôtre disait: La grâce de Dieu est apparue aux hommes pour leur salut. Salut, Marie, Mère de Dieu: c'est de vous qu'est venue la Lumière véritable, notre Seigneur Jésus-Christ, qui dit dans l'Évangile: "Je suis la Lumière du monde". Salut, Marie, Mère de Dieu, c'est de vous que s'est levée la lumière pour ceux qui étaient assis dans les ténèbres et à l'ombre de la mort; car le peuple qui gisait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Quelle est cette lumière, sinon notre Seigneur Jésus-Christ, la Lumière véritable qui éclaire tout homme venant en ce monde? Salut, Marie, Mère de Dieu: c'est par vous qu'est annoncé dans l'Évangile: "Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur"; c'est par vous que dans les villages, dans les îles, les Églises des justes sont fondées. Salut, Marie, Mère de Dieu: par vous est venu le vainqueur de la mort et le destructeur de l'enfer. Salut, Marie, Mère de Dieu: par vous est venu le Créateur qui a racheté sa créature de la faute et l'a conduite au royaume du ciel. Salut, Marie, Mère de Dieu: par vous a brillé la lumière de la résurrection. Salut, Marie, Mère de Dieu: par vous a jailli le baptême redoutable de la sanctification dans le Jourdain. Salut, Marie, Mère de Dieu: par vous Jean et le Jourdain ont été sanctifiés et le démon a été écrasé. Salut, Marie, Mère de Dieu: par vous tout esprit qui croit est protégé.

mardi 28 avril 2009

Prière du Pape Pie XII à Marie-Reine

Patrona BavariaeDu fond de cette terre de larmes, où l'humanité souffrante se traine péniblement, dans les remous d'une mer sans cesse agitée par le vent des passions, nous levons les yeux vers vous, ô Marie, Mère très aimée, pour puiser du réconfort dans la contemplation de votre gloire et pour vous saluer Reine et Maitresse des cieux et de la terre, Notre Reine et Notre Dame.
Votre Royauté, nous voulons l'exalter avec une légitime fierté de fils et la reconnaître comme due à la suprême excellence de tout votre être, ô très douce et vraie Mère de celui qui est Roi par droit propre, par héritage, par conquête.
Régnez, ô Notre Reine et Notre Dame, nous montrant le chemin de la sainteté, nous dirigeant et nous assistant, afin que nous ne nous en éloignions jamais.
Au plus haut des cieux, vous exercez votre Royauté sur les chœurs des anges qui vous acclament comme leur Souveraine, sur les légions des saints qui se réjouissent dans la contemplation de votre éclatante beauté; régnez donc aussi sur le genre humain tout entier, surtout en ouvrant le chemin de la foi à ceux qui ne connaissent pas encore votre divin Fils.
Régnez sur l'Église qui professe et fête votre suave domination et qui recourt à vous comme à un sûr refuge au milieu des calamités de notre temps. Mais régnez spécialement sur cette portion de l'Église qui est persécutée et opprimée, lui donnant la force pour supporter les adversités, la constance pour ne pas plier sous les injustes pressions, la lumière pour ne pas tomber dans les embuches de l'ennemi, la fermeté pour résister aux attaques ouvertes, et, à chaque instant, une inébranlable fidélité à votre royaume.
Régnez sur les intelligences, afin qu'elles ne recherchent que la vérité; sur les volontés, afin qu'elles ne suivent que le bien; sur les cœurs, afin qu'ils aiment uniquement ce que vous aimez vous-même.
Régnez sur les individus et sur les familles, comme sur les sociétés et les nations; sur les assemblées des puissants, sur les conseils des sages, comme sur les aspirations des humbles.
Régnez sur les routes et sur les places publiques, dans les cités et les villages, dans les vallées et les montagnes, dans les aires, sur terre et sur mer; et accueillez la prière de ceux qui savent que votre royaume est un royaume de miséricorde, où toutes supplication est entendue, toute douleur réconfortée, toute infortune soulagée, toute infirmité guérie et où, comme sur un signe de vos très douces mains, la vie renait souriante de la mort elle-même.
Accordez-nous que ceux qui maintenant, dans toutes les parties du monde, vous acclament et vous reconnaissent Reine et Maitresse, puissent jouir un jour au ciel de la plénitude de votre royaume, dans la vision de votre divin Fils, qui vit et règne, avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Amen.

mardi 14 avril 2009

Méditation sur la joie de la fête de Pâques attribuée à saint Jean Chrysostome

Jesus has risenQue celui qui est pieux, que celui qui aime Dieu se réjouisse de cette belle et lumineuse fête. Que celui qui est un serviteur fidèle s'approche avec joie de la joie de son Seigneur. Que celui qui s'est fatigué à jeûner recueille maintenant son denier. Que celui qui a travaillé depuis la première heure reçoive aujourd'hui son juste salaire. Que celui qui est venu à la troisième heure éclate en actions de grâces. Que celui qui est arrivé à la sixième heure ne soit point troublé, car il ne sera puni en rien. Que celui qui a tardé jusqu'à la neuvième heure s'approche sans hésiter. Que celui qui est arrivé à la onzième heure ne redoute point pour sa lenteur.
Car le Maître est généreux, il accueille le dernier comme le premier; il donne le repos à celui de la onzième heure comme à celui qui a travaillé dès la première; il a pitié du dernier comme il prend soint du premier; il donne à celui-ci et il accorde à celui-là; il reçoit le travail et accueille la bonne volonté; il honore l'action et loue l'intention! Entrez-donc tous dans la joie de notre Maître. Premiers et derniers, recueillez votre récompense. Riches et pauvres réjouissez-vous tous ensemble. Travailleurs et paresseux, respectez ce jour. Vous qui avez jeûné, et vous qui n'avez pas jeûné, tressaillez d'allégresse aujourd'hui. Voici que le festin est préparé, participez-y tous. Le veau gras est servi, que nul ne s'en aille affamé.
Profitez tous du banquet de la foi. Profitez tous des richesses de la bonté. Que personne ne se plaigne de sa pauvreté, car voici que s'est révélé le Royaume commun. Que personne ne pleure sur ses fautes, car voici que le pardon s'est levé tout resplendissant du tombeau. Que personne ne redoute la mort, car voici que la mort du Sauveur nous a libérés. Il a détruit la mort, celui qui était retenu par elle. Il a dépouillé l'enfer, celui qui y est descendu. Il l'a rendu amer, celui qui lui a fait goûter sa chair.
Ayant connu cela d'avance, Isaïe a proclamé: L'enfer s'est attristé, lorsqu'il vous a rencontré sous la terre. Il s'est attristé, car il a été aboli. Il s'est attristé, car il a été abaissé. Il s'est attristé, car il a été mis à mort. Il s'est attristé, car il a été anéanti. Il c'est attristé, car il a été enchaîné. Il a saisi un corps, et il s'est trouvé en présence de Dieu. Il a saisi la terre, et il a rencontré le ciel. Il a saisi le visible, et est tombé sur l'invisible.
Mort, où est ton aiguillon? Enfer, où est ta victoire? Le Christ est ressuscité, et tu as été renversé. Le Christ est ressuscité, et les démons sont troublés. Le Christ est ressuscité, et les anges sont dans l'allégresse. Le Christ est ressuscité, et la vie reprend ses droits. Le Christ est ressuscité, et aucun mort ne reste au tombeau. Car le Christ en ressuscitant d'entre les morts, est devenu prémices de ceux qui dorment. A lui soient la gloire et la puissance dans tous les siècles. Amen.

lundi 30 mars 2009

Le Saint Christ de l'Agonie de Limpias

Santo Cristo de la Agonía, LimpiasDans les premiers jours d'avril 1919, la presse de Santander remplit ses colonnes de la relation d'un fait prodigieux, survenu le 30 mars, dans l'église paroissiale de Limpias, village à 48 km de Santander et à 72 de Bilbao.
Ce 30 mars, la paroisse clôture une mission, prêchée par deux capucins: le RP Jalon et le RP San Miguel. Comme ils se doit, les paroissiens - y compris les enfants - remplissent l'Église. Tous participent à la communion générale. Après avoir reçu le pain des Anges, une fillette de douze ans, vêtue de blanc, se dirige en toute hâte vers le Père Jalon et lui dit avec une intense émotion: "Le Christ remue les yeux, Il regarde d'un côté et d'un autre". Après le premier instant de surprise, le père se prend à douter: "Si l'enfant avait une hallucination?". Il n'a pas le temps de s'arrêter à cette pensée: une seconde enfant vient à lui, affirmant: "J'ai vu le Seigneur fermer et ouvrir les yeux". Après les enfants, accourent de grandes personnes de différents âges, de l'un et l'autre sexe, attestant toutes ce qu'elles ont vu: "Le Christ porte ses regards en diverses directions". Certaines ont, de plus, observé une sueur abondante sur le Corps du Christ.
Devant la candeur des enfants, la ferme certitude des grandes personnes, les Pères ne peuvent douter de la sincérité des voyants, ni écarter l'idée d'un prodige. Ils demandent le silence pour prier. Tous se prosternent devant la Face du Saint Christ, en une fervente oraison. Monsieur le Curé est à la sacristie, inscrivant sur les registres le nom des paroissiens ayant accompli le précepte pascal. On vient l'avertir de ce qui se passe. Il se rend à l'église. Ému du spectacle qui s'offre à lui, il ne peut faire autre chose que tomber à genoux, devant le Crucifix.
Le prodige se répète le 11 avril, devant des voisins de Limpias: pourtant bon catholiques, ils s'étaient moqué de la crédulité des témoins du 30 mars!... Les phénomènes miraculeux sont encore observés le 20 avril (jour de Pâques), par divers visiteurs. Puis, les manifestations se reproduisent, presque chaque jour, en faveur de tels ou tels pèlerins. Depuis le 30 mars, en moins d'un an, défilent devant le Saint Christ plus de 120.000 personnes: 971 témoins attestent avoir vu des transformations extraordinaires, surnaturelles, sur le Christ de bois sculpté du Crucifix de l'église. Les signataires de ces témoignages appartiennent à toutes les classes sociales: magistrats, ingénieurs, publicistes, étudiants, ouvriers, ... Comme on peut le penser, les incrédules ne manquent pas d'accuser ces témoins d'ignorance, d'hallucination, de suggestion, d'illusion, de fanatisme... Mais ces témoins font preuve de totale loyauté, tout au cours de leur vie, dans l'exercice de leurs professions, dans l'accomplissement de leurs devoirs et des lois morales; ils font honneur à l'humanité.


Quelles sont les origines du Christ de Limpias?

Santo Cristo de la Agonía, LimpiasOn ne connait pas l'auteur du beau Christ miraculeux. Si on prononce plusieurs noms possibles d'artistes, il n'est pas permis de s'arrêter à aucun, avec certitude. Ce que la tradition a transmis remonte seulement au milieu du 18° siècle. Habitait alors à Cadix, un illustre enfant de Santander, Don Diego de la Piedra y Secadura, Chevalier del 'Ordre royal et militaire de Santiago. Ce gentilhomme, enthousiaste des œuvres d'art, gardait en son palais quelques œuvres de grande valeur, parmi lesquelles un Christ sculpté qui recevait les honneurs d'un culte privé, dans l'Oratoire particulier du pieux Don Diego. Cela, jusqu'à ce qu'une intervention miraculeuse lui attirât la vénération publique: en 1755, une de ces catastrophes, qui apportent désolation et ruine à ds cités entières, menaçait la capitale andalouse. Les eaux de la mer avançaient impétueusement sur la ville, renversant tout sur leur passage. Si grande était la consternation des habitants, devant l'imminence du danger et le manque de moyens humains pour le conjurer, qu'il fut décidé de recourir à la Miséricorde divine par des prières publiques, pendant qu'on porterait en procession, le Christ de Don Diego, jusqu'à la furieuse inondation. Dès que le Christ arriva face aux eaux menaçantes, elles cessèrent d'avancer et reprirent leurs limites naturelles.
Commander aux flots est considéré, dans l'Écriture, comme le propre de la Puissance divine. Une page de l'Évangile présente la mer en furie. Dans une barque, sur les flots déchainés, Jésus dort. Ses apôtres l'appellent au secours et, "par la puissance et le mystérieux secret de sa Sainte Passion, il délivre ceux qui le réveillent" (2° et 3° nocturnes de Matines).
Après un tel prodige, tous pensent que le Christ miraculeux ne peut rester caché, dans un oratoire privé. Les autorités ecclésiastiques approuvent un culte général et solennel; elles souhaitent, pour le Saint Christ, une vénération publique. Don Diego est bien de cet avis. Comme un fils aimant de son pays d'origine, il envoie son précieux Christ au peuple de Limpias. Depuis lors, c'est dans l'église Saint-Pierre de Limpias qu'est vénéré le splendide Crucifix, manifestant à la perfection les souffrances et l'amour du Sauveur. On a pu dire que, parmi les images célèbres, commémorant le drame du Calvaire, aucune ne dépasse, ni n'atteint, l'artistique beauté du Christ de Limpias, non plus que sa prodigieuse tradition...
Après 1919, dès que le monde, en Espagne et bien au-delà, eut connaissance des prodiges opérés à Limpias, on y vit accourir une affluence de pèlerins: des Rois, des princes, des évêques, des prêtres, des religieux, des militaires, des ingénieurs, des artistes, des gens de toutes classes sociales, de toutes les nations du monde. On a pu calculer entre les deux guerres, une moyenne de 4000 personnes par jour!
Des prodiges divers continuent à survenir autour du "Christ de l'Agonie". A la sacristie de la paroisse, un gros livre, dépassant 200 pages, reçoit les témoignages des bénéficiaires de grâces. Plus de 1200 faveurs y sont déjà relatées. A la suite de leurs récits, plusieurs jurent qu'ils ont dit vrai, sur leur foi de chrétien, sur leur honneur de gentilhomme et même sur le salut de leurs enfants ou l'éternel repos de leurs défunts. Les premiers récits apportent le témoignage de ceux qui ont vu quelque changement se produire en la sainte image. Les uns ont vu les yeux du Christ se diriger de divers côtés, se lever vers le Ciel, regarder avec une infinie douceur ou tristesse, prendre l'expression de l'agonie... D'autres ont vu remuer ses lèvres, comme pour prononcer des paroles... sa bouche se remplir de sang... Quelques uns ont vu le Saint Corps se revêtir d'une grande clarté, se couvrir de sueur ou de sang... changer de couleur comme l'aurait fait la chair vivante d'un agonisant... Remarquons la touchante attestation de ceux qui ont vu, sur le front du Christ, perler le sang sous les blessures des épines...
Les signataires de ces témoignages sont, pour la plupart, connus par leur position sociale, leur culture, leurs services à la Société. Les propos des incrédules n'ébranlent pas leur sérénité, leur parfait équilibre pour juger avec sang-froid les manifestations miraculeuses du Saint Christ. Plusieurs ne peuvent oublier qu'ils sont entrés dans l'église de Limpias, sans foi ni aucune espérance, avec l'idée que les récits entendus étaient des contes. Ils ont dû voir, par leurs propres yeux, avant de croire. En parlant eux-mêmes, ils n'ignorent pas qu'ils s'exposent à être ridiculisés, insultés... Ils estiment que la vérité a le droit d'être proclamée et le Christ Tout-Puissant le droit d'être honoré.
Après le récit des divers changements survenus sur la Sainte Image, viennent les attestations de guérisons, conversions, trop longues à raconter dans nos courtes lignes.
Soyons donc de ceux qui savent admirer les miracles de la Sagesse divine et veulent les faire connaitre. Soyons aussi de ceux qui regardent le Christ, qui l'observent, lui parlent, le vénèrent et le gardent: bien petite résolution pour notre saint Carême! Teresa Higginson nous dit (page 243 du Lady Kerr) que "aucune image n'est représentée à l'intelligence" de celui qui se perd dans l'infini de l'union à Dieu. Aussi Dieu et l'Église ont permis que nous vénérions spécialement cette Sainte Face dont "le doux visage est pour nous le Ciel ici-bas" (Ste Thérèse de l'EJ), qui par son humanité même nous rappelle que la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ est la marque du plus grand amour qui ait jamais été.

Patience + Confiance = Sagesse (MMC)

Source: Bulletin bimestriel "SAGESSE", Adresse courrier: 54 rue de la Paix, F-40700 Doazit, N° 434, Mars-Avril 2009 (Abonnement annuel France: 6 €, Étranger: 10 €.

mardi 24 mars 2009

Prières au Christ souffrant

Geisselung JesuLe cycle de l'année ramène, ô Christ Fils de Dieu, la fête de votre Passion. D'un cœur pieux nous célébrons le temps où vous avez souffert les insultes de vos persécuteurs, où vous avez été livré, blessé et cloué sur la croix. Nous vous en supplions: ne vous éloignez pas de nous. Car, au milieu des tourments, il n'est personne qui nous aide sinon vous, qui nous relevez par l'œuvre de votre passion. Ne nous livrez pas aux ennemis qui nous feraient périr; mais recueillez vos serviteurs pour les sauver. Cependant, ces orgueilleux calomniateurs, c'est-à-dire les ennemis de nos âmes, terrassez-les par votre puissance. Car vous êtes la lampe de la Divinité, posée, dans votre humanité, sur le candélabre de la croix. Allumez-nous à votre lumière, pour que nous ne soyons pas condamnés. Et comme vous nous voyez commencer pieusement la célébration de votre Passion, faites que nous ayons part aussi à votre Résurrection. Dissipez les ténèbres qui plongent nos âmes dans la terreur et protégez-nous par votre lumière.

Vous supportez patiemment, ô Christ, ceux qui en veulent à votre vie, et vous donnez, comme un berger, le bon exemple à vos brebis, en endurant les coups de vos persécuteurs et en priant le Père pour eux. Accordez-nous donc, par le mystère de votre Passion, d'être purifiés de nos mauvaises passions. Vous qui avez supporté avec une infinie patience les blasphémateurs, arrachez vos fidèles à l'éternelle damnation.

Christ notre Dieu, qui avez supporté pour nous l'opprobre et la Passion, vous avez été trouvé pacifique parmi les ennemis de la paix, vous l'innocent crucifié par les criminels. Vous avez anéanti par votre mort la mort du genre humain. Ne permettez pas que la méchanceté redoublée des orgueilleux triomphe sur nous et que notre cœur cesse de méditer votre loi. Vous qui, pour nous tous, avez supporté la mort et le tombeau, accordez à vos fidèles la lumière et la récompense de la vie éternelle.

Christ Dieu, qui, suspendu entre des voleurs, avez voulu souffrir l'opprobre de la croix, accordez-nous la patience de la vie parfaite. Cet amour, lequel vous a fait aimer le monde au point de subir la mort pour lui, faites qu'il soit parfait en nous. Ainsi nous pourrons, à l'exemple de votre Passion, tolérer les injures qui nous seront faites, et, par le sang versé sur la Croix, le sang qui pacifie toutes choses, devenir les membres de ce corps dont vous êtes la Tête.

Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, qui êtes tombé aux mains de l'ennemi et qui, pour nous, vos serviteurs, avez livré à la mort votre vie si chère; vous qui êtes ensuite avec gloire ressuscité sur l'ordre de Dieu le Père, et qui avez racheté le monde; nous en supplions votre bonté: Faites que votre grâce descende sur nous, et accordez-nous d'être debout, sans tache, au jour de votre résurrection.

dimanche 22 mars 2009

Chapelet de l'Amour de Jésus par Saint Jean Eudes

Saint Jean Eudes
Ce chapelet se compose de trois dizaines, plus quatre grains, soit trente-quatre petits grains en l'honneur des années d'amour passées par Notre-Seigneur sur la terre. Cette prière est efficace pour obtenir la ferveur et saint Jean Eudes la conseille après la communion afin de rendre à Jésus amour pour amour.

Au commencement on dit:

"Venez Esprit Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour."

On le fait pour invoquer et attirer en soi le saint amour de Jésus, qui est son Saint-Esprit, et pour se donner à lui afin qu'il détruise en l'âme tout ce qui lui est contraire et qu'il aime Jésus en elle de toutes les les manières qu'il désire.

A chaque petit grain, il faut dire:

"Je vous aime, ô très aimable Jésus; je vous aime ô bonté infinie; je vous aime de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces, et je veux vous aimer toujours de plus en plus."

En disant le premier "Je vous aime", il faut désirer le dire en tout l'amour que le Père éternel porte à son Fils; en disant le second, il faut avoir l'intention de le dire en tout l'amour que le Fils de Dieu a pour lui-même; en disant le troisième, il faut avoir la volonté de le dire avec tout l'amour que le Saint-Esprit porte à Jésus: car en nous donnant son Fils, le Père nous a tout donné avec lui, et nous avons le droit d'employer l'amour de chacune des Personnes divines pour aimer Jésus.

En disant "de tout mon cœur", il faut l'entendre du Cœur de Jésus, de celui de la sainte Vierge et de tous les cœurs des anges et des saints, lesquels tous ensemble ne font qu'un seul cœur avec ceux de Jésus et de Marie. Puisque tous ces cœurs sont à nous, nous pouvons et devons les employer à aimer Jésus.

En disant "de toute mon âme", il faut entendre cela de l'âme de Jésus, de celle de Marie et de toutes les saintes âmes du ciel et de la terre, lesquelles par la charité qui les unit ne sont qu'une seule âme qui est nôtre et dont nous devons faire usage pour aimer celui qui nous l'a donnée.

En disant "de toutes mes forces", il faut avoir l'intention d'employer toutes les puissances de la divinité et de l'humanité de Jésus, et toutes les forces de toutes les créatures, comme chose nôtre, à aimer Jésus.

En disant ces dernières paroles "et je veux vous aimer toujours de plus en plus", il faut avoir l'intention non seulement d'employer toute notre volonté à aimer Jésus, mais encore toute l'étendue de la divine volonté de Jésus qui est nôtre, et dont par conséquent nous pouvons et nous devons faire usage pour vouloir aimer ce même Jésus comme il faut, notre propre volonté n'étant pas seule capable de le faire dignement.

Aux gros grains, il faut dire ces paroles de saint Augustin:

"O feu qui êtes toujours brulant, et ne vous éteignez jamais; ô amour toujours fervent qui ne vous refroidissez jamais, enflammez-moi, embrasez-moi tout entier, afin que je sois tout de feu et tout d'amour pour vous!"

Au lieu de ces paroles, on peut dire aussi celles du début: "Venez, Esprit Saint."

On peut terminer par cette bénédiction due à saint Jean Eudes et enrichie d'indulgences:

"Bénis soient à jamais le Cœur très aimant et le très doux Nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de la très glorieuse Vierge Marie, sa Mère, à jamais." (300 j. d'ind. une fois le jour; indulg. pl. une fois le mois, aux conditions ordinaires, si cette bénédiction est récitée tous les jours.)

Imprimatur: Parisiis, die 10 Sept. 1931. V. Dupin, Vic. Gén.

jeudi 19 mars 2009

Pieuse Salutation à la Très Sainte Vierge

Composé par saint Jean Eudes et vivement recommandée par le saint Père Paul de Moll. L'un et l'autre promettaient, de la part de la Très Sainte Vierge, des grâces spéciales, à ceux qui réciteraient cette Salutation avec piété et à ceux en faveur desquels on la réciterait:


  • Je vous salue, Marie, Fille de Dieu le Père;
  • Je vous salue, Marie, Mère de Dieu le Fils;
  • Je vous salue, Marie, Epouse du Saint-Esprit;
  • Je vous salue, Marie, Temple de toute la Divinité;
  • Je vous salue, Marie, Lis blanc de la resplendissante et toujours immuable Trinité;
  • Je vous salue, Marie, Rose d'un éclat merveilleux, qui répandez un parfum tout céleste;
  • Je vous salue, Marie, Vierge des Vierges, Vierge fidèle, de laquelle le Roi des cieux a voulu naître, et du lait de laquelle il a daigné être nourri;
  • Je vous salue, Marie, Reine des Martyrs, dont un glaive de douleur a transpercé l'âme;
  • Je vous salue, Marie, Souveraine de l'univers, à qui toute puissance a été donnée au ciel et sur la terre;
  • Je vous salue, Marie, Reine de mon coeur, ma Mère, ma vie, ma consolation et mon espérance la plus douce;
  • Je vous salue, Marie, Mère tout aimable;
  • Je vous salue, Marie, Mère de Miséricorde;
  • Je vous salue, Marie, Mère admirable;
  • Vous êtes pleine de grâce, le Seigneur est avec vous;
  • Vous êtes bénie entre toutes les femmes;
  • Et bénie est le fruit de vos entrailles, Jésus;
  • Et béni soit votre époux saint Joseph;
  • Et béni soit votre père saint Joachim;
  • Et bénie soit votre mère sainte Anne;
  • Et béni soit votre fils adoptif saint Jean;
  • Et béni soit votre ange saint Gabriel;
  • Et béni soit le Saint-Esprit, qui a fait de vous son Epouse;
  • Et bénis soient à jamais tous ceux qui vous aiment et qui vous bénissent.
    Ainsi soit-il.


Permis d'imprimer. Nous accordons, en outre, 50 jours d'indulgence. - Joseph, Evêque d'Angers.

Ajouter Trois Ave Maria pour demander la bénédiction de la T. S. Vierge.

Aux Bueaux de "Notre-Dame de la Trinité" à Blois (Loir-et-Cher)

mercredi 18 mars 2009

Consécration universelle au Cœur Douloureux et Immaculé de Marie

Coeur Douloureux
O Notre-Dame, nous vous en supplions par les mérites de votre cœur douloureux et immaculé, daignez nous obtenir, ainsi qu'à tous nos frères, la grâce de croire à l'amour de Dieu et de lui vouer un indéfectible attachement, une parfaite soumission, une fidélité sans réserve.
Montrez-nous votre cœur percé par le glaive de nos péchés et maintenez-nous sans cesse dans l'horreur du mal et la hantise de la réparation.
Que la pensée de votre cœur immaculé, triomphant de toutes les séductions et ouvert à tous les sacrifices, nous élève au-dessus de nos égoïsmes et de nos médiocrités. Que la flamme de ce foyer brulant de charité divine allume et entretienne en nous un ardent amour pour Dieu et pour nos frères.
Cœur douloureux et immaculé de Marie, nous vous consacrons nos personnes, notre diocèse, toutes les paroisses, tous les prêtres, les familles, la jeunesse, les malades, tous ceux qui souffrent. Nous vous confions la relève des âmes consacrées et nous implorons de votre maternelle puissance le retour de nos frères égarés.
O Reine de l'Univers, daignez vous servir de vos enfants pour assurer le Règne de votre Fils Jésus et le Vôtre sur notre pays et sur le monde entier. Amen.

(100 jours d'ind. chaque fois) Tournai, le 20 Janvier 1959 + Charles-Marie, Ev. de Tournai

Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pous nous qui avons recours à Vous. (Card. van Roey - 200 j. ind.)

mardi 17 mars 2009

Prière de pénitence de Saint Basile

Saint Basile le Grand
Maître, Seigneur Dieu, Père tout-puissant, dont la pitié s'exerce mille fois et jamais ne se lasse, jetez du haut du ciel un regard favorable sur vos serviteurs qui vous invoquent en vérité. Devant vous nous inclinons nos cœurs, espérant de vous grande et riche miséricorde, pitié et bénédiction. Bénissez-nous de toute bénédiction; sanctifiez-nous dans votre Esprit Saint. Envoyez dans la vie de nous tous l'ange de la paix, pour nous protéger, nous garder, nous veiller, nous éclairer, et nous indiquer le chemin qui mène aux bonnes œuvres. Dans votre pitié ayez pitié de nous, et dans votre compassion sauvez-nous, compatissez; car votre pitié est éternelle. Donnez-nous, Seigneur Dieu, de passer sans péché cette sainte journée et tous les jours de notre vie, et de les achever en toute joie, santé, paix et salut, en bonnes œuvres, en sainteté, et dans votre crainte. Par la grâce et la pitié et l'amour du Christ-Jésus, avec qui vous êtes béni et loué, en union avec l'Esprit-Saint.

Seigneur tout-puissant, qui avez créé toutes choses selon votre sagesse; dans votre providence ineffable et votre grande bonté, vous nous avez accordé ces saints jours pour que nous puissions purifier nos âmes et nos corps, nous tenir écartés des passions et espérer la Résurrection. À votre serviteur Moïse, vous avez donné après quarante jours les tables de la loi écrites de votre main divine. Faites, Seigneur, que nous combattions le bon combat et parvenions jusqu'au bout de l'exercice du carême. Puissions-nous conserver intacte notre foi, anéantir nos ennemis invisibles et être vainquers de nos péchés, pour venir adorer votre sainte Résurrection! Car votre Nom sublime est béni et glorifié, Père, Fils et Saint-Esprit, mainenant, et toujours, et dans tous les siècls. Amen.

mercredi 11 mars 2009

Prière de saint Pierre Damien au Père et au Fils

Saint Pierre Damien
Je vous en supplie, bonté infinie, Dieu, Père tout-puissant, ne me livrez pas à la perdition, moi votre créature, que vous avez formée à votre image, et que votre Fils, mon Sauveur Jésus-Christ, a voulu racheter aux prix de son sang précieux. Prêtez-moi votre main, Seigneur, et arrachez-moi au lac profond de mes péchés. Relevez-moi de ma chute, délivrez-moi de mes chaines, illuminez mon aveuglement, guérissez-moi des mille blessures que m'ont infligées les esprits malins. Misérable que je suis, perdu, réduit à pleurer sans cesse! Voici que j'ai passé ma vie sous l'esclavage affreux de la chair; je ne vous ai jamais donné sujet de vous réjouir, je vous ai plongé dans la tristesse à cause de ma vie insensée. Mais je sais, Seigneur, que toutes choses dépendent de vous, et que personne ne peut résister à votre volonté: si vous décidez de nous sauver, nous serons aussitôt libérés. Faites donc jaillir de la pierre de mon cœur un ruisseau de larmes, vous qui avez tiré du rocher dans le désert une source coulant d'abondance.

Seigneur Jésus-Christ, si vous êtes la vraie lumière, et s'il est vrai que je vous honore, pourquoi permettez-vous que je reste dans les ténèbres? Malheur à moi: j'adore la lumière, et je consens à l'obscurité; je me consacre à la vérité, et les pensées vaines m'abusent. Seigneur, que votre lumière vienne visiter les ténèbres de mon cœur; empêchez que mon âme, rachetée par vous, la lumière éternelle, soit la proie du père des ténèbres. Vous qui avez rendu la vue à l'aveugle-né, illuminez-moi; vous qui avez guéri les lépreux, purifiez-moi; vous qui avez fait que Lazare se lèvre du tombeau, éveillez-moi et faites-moi sortir de la puanteur de mes vices, de dessous la pierre de mes mauvaises habitudes. Vous qui avez fait sortir Pierre de la prison d'Hérode, libérez-moi!

Seigneur glorieux et béni, vous voyez et vous êtes témoin que je veux répudier toutes mes fautes, et obéir à vos saints commandements. Mais de moi-même je ne puis rien, et il n'est rien dans ma chair qui soit bon. En vérité, Seigneur, lequel de vos saints a pu jamais de lui-même posséder la vertu ou la sainteté? Qui a pu, sans votre aide, atteindre le sommet de la perfection? Ah! vraiment, ni Pierre, ni Paul, ni les martyrs, ni les apôtres, ni même les anges, chérubins ou séraphins, n'auraient de sainteté s'ils ne l'avaient reçu de vous! Si donc les puissances célestes ne possèdent rien par elles-mêmes, combien serait-il insensé d'attendre quelque chose de moi, qui suis poussière et cendres!

Chassez, Seigneur, le froid et les ténèbres qui règnent dans mon cœur, et répandez-y la flamme et la douceur de votre charité. Mon indignité sera-t-elle plus grande que votre bonté, que les crimes du monde entier n'ont pu vaincre? Il fut un temps où l'univers était presque totalement livré à l'idolâtrie; qui aurait osé alors demander que celui que les cieux ne peuvent contenir descende dans le sein étroit d'une Vierge, assume notre corps mortel, subisse les tourments d'une mort effroyable, pour libérer vos ennemis du supplice mérité de la mort? Si donc, Seigneur, tous les crimes du monde entier n'ont pu vaincre la grandeur de votre bonté, est-ce que les fautes d'un seul pécheur, si grandes soient-elles, la vaincront? Non, Seigneur, car vous avez dit: "Je ne veux point la mort du pécheur" (Ézéchiel 18, 83) et "Il y aura une grand joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui fait pénitence" (Luc 15).

Accordez-moi donc, Seigneur, votre pitié. Le larron sur la croix a pu l'obtenir, et la femme surprise en adultère, et la pécheresse dans la maison de Simon. O mon Sauveur, remplissez-moi tout entier de votre amour, pour que mon âme vous bénisse et que votre bonté descende sur moi.

Car le Père tout-puissant vous a envoyé sur terre pour accomplir le salut des pécheurs.

lundi 9 mars 2009

Méditations et prières pour la deuxième semaine de Carême

Méditation sur l'imitation du Christ

Sacré-Coeur, MontmartreSi nous devions douter encore de la manière dont nous pouvons venir à Dieu dans notre vie, nous n'aurions qu'à lever aujourd'hui les yeux sur la montagne où nous console l'apparition de l'humanité transfigurée du Christ. Aux disciples et à nous-mêmes le mystère de l'humanité de Dieu est ici révélé, ainsi que celui de la transfiguration accordée au Fils en raison de son obéissance. Le Père rend témoignage à son Fils et nous dit qu'il nous faut l'écouter. Ici se trouve accompli ce qui avait été déjà préfiguré dans l'Ancien Testament, quand Dieu avait dit à Moïse: "Regarde, et agis suivant l'exemple qui t'a été montré sur la montagne" (Exod. 25, 40).
Le Christ lui-même s'est donné en exemple à nous: Il nous a dit qu'il était la voie, la vérité et la vie (Jean 14, 6), ou la porte par où l'on doit passer si l'on veut être sauvé (Jean 10, 9). Ce serait une erreur de croire qu'il nous suffit que le Christ ait mérité pour nous le salut et que nous recevions par lui la grâce divine; nous devons, de notre côté, l'imiter, et nous laisser conduire en tout par la méditation de son exemple. Pas un homme, quelque soit son degré de sainteté ou d'excellence, (écrit Saint Jean de la Croix), ne peut nous être proposé complètement en exemple: car le Malin ne manquera point d'attirer notre attention sur ses imperfections. Mais si nous imitons le Christ, qui est la perfection et la sainteté même, nous ne courrons jamais le danger de tomber dans l'erreur.
Nous ne pouvons imiter le Christ si nous refusons de souffrir avec lui. Nous commençons à le suivre si nous aimons sa Croix, si nous acceptons tout ce qui nos arrive, - la douleur que nous endurons par suite de tentations, et le sentiment de notre faiblesse, - pour devenir davantage semblables à lui. Si nous cherchons seulement à être consolés, sans vouloir accepter l'amertume de sa Croix, nous ne le suivons pas. Nous le trouvons dans l'humilité, l'amour véritable, la patience, la pénitence volontaire, d'un cœur joyeux. Alors seulement nous trouverons la paix, et la joie intérieures qu'il a promises à ceux qui le suivent.

Au Christ transfiguré

Demandons au Christ notre Seigneur d'élever notre esprit vers la sagesse du Fils grâce à la splendeur de la foi, vers l'amour de l'Esprit Saint grâce à l'ardeur de la charité, vers la puissance du Père grâce à la certitude de l'espérance; afin que nous méritions d'obtenir le don de la vision parfaite et de la possession tranquille et véritable. Christ notre Dieu, principe éternel de la lumière, qui avez voulu que nous passions le septième jour en le sanctifiant, plutôt qu'en le consacrant au labeur, voici que nous cherchons votre visage, mais les ténèbres qui règnent depuis longtemps sur notre âme nous en empêchent. Nous essayons de nous lever, mais nous retombons dans le découragement. Ne nous rejetez pas loin de vous, quand nous vous cherchons. Vous avez daigné apparaitre à ceux qui ne vous cherchaient point. Comme chaque année nous payons maintenant la dîme de nos jours, et nous avons déjà accompli la première semaine de ce temps sacré. Soyez notre secours sur cette route pénible où nous marchons, pour que nous soyons purs dans le service que nous vous offrons. Soulagez nos maux en nous donnant le désir de votre amour, et ranimez notre indolence par la ferveur abondante de votre dilection; afin que, demeurant en vous, notre vie ne connaisse point de chute et que notre foi trouve sa récompense.

Prière de Saint Basile

Seigneur Jésus-Christ, Fils unique et Verbe de Dieu le Père, par votre passion salutaire et vivifiante, vous avez rompu les chaines où nous retenaient nos péchés; vous avez soufflé sur le visage de vos disciples, les saints apôtres, et vous leur avez dit: "Recevez l'Esprit Saint; les péchés de ceux à qui vous les remettrez leur seront remis; et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez" (Jean 20, 22-23). Encore aujourd'hui vous choisissez, par vos saints apôtres, ceux qui seront les prêtres de vote sainte Église pour remettre sur la terre les péchés et lier ou délier toutes les chaines du mal. Seigneur qui aimez les hommes, nous faisons appel à votre bonté, et prions pour vos serviteurs, nos pères, nos frères et pour nous-mêmes , indignes, qui nous inclinons devant votre gloire. Soyez bon avec nous et délivrez-nous des liens de nos péchés. Bien que nous ayons péché contre vous sciemment ou inconsciemment, dans la dureté de notre cœur, ou par lâcheté, en action ou en parole, ou par timidité, vous, Seigneur, qui connaissez parfaitement la faiblesse humaine, accordez-nous le pardon de toutes nos fautes. Bénissez-nous et purifiez-nous, donnez-nous, ainsi qu'à tout votre peuple, l'absolution. Remplissez-nous de votre crainte, et apprenez-nous à suivre votre sainte volonté. Car vous êtes notre Dieu, et c'est à vous que reviennent la gloire, l'honneur et la puissance, avec votre Père et votre Esprit-Saint, maintenant, et toujours, et dans tous les siècles. Amen.

jeudi 26 février 2009

Carême: Strophes empruntées aux Livres Liturgiques Grecs

Saint Nicolas de FlueVoici venu le temps favorable, voici que le jour béni de la tempérance a brillé sur nous! Hâtons-nous, frères, purifions-nous, pour paraître devant le visage du Créateur et participer à sa splendeur, par l'intercession de celle qui l'a porté dans son sein, la seule pure Mère de Dieu.
Vous qui nous avez donné le temps de Carême pour que nous puissions nous convertir, vivre, et ne point mourir, Verbe de Dieu, rendez-nous tous dignes de vous plaire et de vous servir, ô Christ, dans un ardent repentir, comme la sainte et sage pécheresse qui, pour l'huile apportée et les larmes brûlantes répandues, obtint le pardon de ses péchés.
Vous qui avez été cloué sur la croix entre des voleurs, Christ-Dieu, qui par vos meurtrissures avez guéri la nature humaine, regardez-moi, ne passez pas outre! Voici que je suis tombé aux mains de voleurs qui s'attaquent aux âmes, ils m'ont dérobé le vêtement de la vertu, ils m'ont affreusement meurtri; il n'y a pas un saint chez qui je puisse trouver la guérison! Je suis près de la mort; il ne me reste que peu de temps à vivre, et mon seul espoir est fixé sur vous, qui pouvez redonner la vie aux morts! Pansez mes blessures, accordez-moi vos bienfaits, vous, le seul qui êtes bon.
Frères, acceptons le carême spirituel! Que la ruse ne soit point dans notre bouche! Ne plaçons pas pour notre frère une pierre d'achoppement. Que la pénitence orne la lampe de notre âme! Pleurons et crions au Seigneur: "Pardonnez-nous nos péchés, ô vous qui êtes bon et aimez les hommes."
Moïse, l'homme de Dieu, purifié par le jeûne, vit Celui qu'il désirait contempler; suis son exemple, ô ma pauvre âme; essaie, au jour du jeûne, de te purifier du mal, pour que tu puisses voir le Seigneur, qui te donne le pardon, l'indulgence et le rachat, lui qui est bon et l'ami des hommes.

Prière tirée des écrits de saint Bonaventure

O Seigneur, mon Dieu, que de jours se sont passés pendant lesquels j'ai vécu inutilement! Comment puis-je subsister devant vous? Comment oser lever vers vous mon visage, au jour de ce grand et terrible jugement où vous compterez toutes mes journées, pour y chercher leur fruit? O Seigneur Dieu, pourquoi ai-je cessé de vous porter dans mon coeur, de vous chérir dans mon esprit, de me réjouir de votre douceur? Où était donc le plus profond de mon être, s'il n'était avec vous! Car tout ce qui rend une créature désirable, louable et aimable, provient de vous.

mercredi 18 février 2009

Mercredi des Cendres - Prière après qu'on a reçu les cendres

En signe de la pénitence volontaire que nous acceptons aujourd'hui, le prêtre répand des cendres bénites sur notre front.

SchmerzensmutterDIEU tout puissant et éternel, qui avez pitié de tous et ne haïssez rien de ce que vous avez fait, vous ne tenez pas rigueur aux hommes de leurs péchés, pourvu qu'ils s'en repentent; et vous venez en aide à ceux qui implorent votre clémence. Bénissez-nous, qui portons ces cendres sur nos têtes, comme les habitants de Ninive, en signe d'humilité pour les péchés que nous avons commis. Accordez, par l'invocation de votre saint nom, que tous ceux qui auront ainsi fait pénitence pour implorer votre pitié, méritent de recevoir le pardon de tous leurs péchés. Faites aussi que nous commencions aujourd'hui le jeûne sacré de telle manière que nous puissions parvenir, l'âme purifiée, à la fête de la résurrection, et recevoir un jour la gloire éternelle.

Prières empruntées aux livres des liturgies latines

Vraiment, il est digne de vous rendre grâce, Dieu éternel, Vous avez voulu que, pour la récolte des fruits de la terre, nous vous rendions grâces par l'abstinence, nous apprenant, par cette pieuse coutume, qu'ils nous ont été donnés pour suffire aux besoins de notre faiblesse, et non point pour les excès du corps, et que nous pouvons, avec ce que nous en aurons épargné, alimenter les pauvres. Faites, Seigneur, que cette abstinence salutaire tempère notre orgueil et que cette coutume nous fasse imiter votre bonté, afin que l'usage de vos dons dans le temps nous apprenne à désirer ceux que vous nous réservez dans l'éternité!
Souvenez-vous, Seigneur, que nous sommes poussière, et voyez le repentir de notre cœur. Nous qui courbons vers la terre notre faible corps, faites que nous nous élevions au ciel par la pénitence du jeûne spirituel. De nous-mêmes nous ne pouvons que tomber: que ce soit vous qui nous releviez!
Tournons-nous tous vers Dieu d'un cœur pur, dans la prière, le jeûne et les veilles nombreuses. Prions sans cesse et pleurons, pour que soit déchiré le registre de nos péchés, avant que ne survienne la mort soudaine, avant que l'abîme de la mort ne nous absorbe. Et puissions-nous, lorsque viendra notre Créateur, être trouvé prêts!

jeudi 12 février 2009

Mercredi des Cendres - Méditation de saint Yves de Chartres

Anna Katharina Emmerick, stigmatisiertLa création tout entière gémit et souffre dans les douleurs de l'enfantement. Nous aussi, qui possédons les prémices de l'Esprit (la grâce qui est le premier gage de notre béatitude) nous soupirons en nous-mêmes dans l'attente du rachat de notre corps." (Rom. 8, 22-23). Cette créature, c'est l'âme qui, de la corruption du péché, a été recréée à l'image de Dieu et gémit intérieurement sur la vanité à laquelle elle est assujettie. Aussi longtemps qu'elle demeure éloignée de la patrie, elle ressemble à une femme qui souffre les douleurs de l'enfantement. Telle était aussi la souffrance du Psalmiste, lorsqu'il disait: "Malheur à moi, car mon exil se prolonge!" (Ps. 119,5). L'Apôtre lui-même était poussé par la même nostalgie, lui qui pourtant avait été un des premiers, parmi les membres de l'Église, à recevoir l'Esprit-Saint et qui désirant passionnément la plénitude de l'adoption, - qu'il possédait déjà en espérance -, s'exclamait: "Je voudrais mourir pour être avec le Christ" (Phil. 1, 23).
En ces jours plus que jamais il nous faut nous livrer à la pénitence et aux larmes du repentir, pour retourner à la patrie d'où nous ont chassés les plaisirs qui mènent à la mort. Pleurons donc tant que nous sommes sur le chemin, pour nous réjouir une fois parvenus dans la patrie. Regardons la douleur du monde comme une véritable amertume, pour acquérir la douceur de Dieu. Courons dans le stade de cette vie pour recevoir la récompense de l'éternelle vocation. Ne ressemblons pas à ces voyageurs insensés qui oublient leur patrie, pour se rendre au pays de l'exil, et qui demeurent en chemin. Ne soyons point comme ces malades devenus insensibles à la douleur, et qui négligent, de chercher un remède; il faut en effet désespérer de la vie de ceux qui ne connaissent pas leur maladie. Courons plutôt au médecin du salut éternel, montrons-lui nos blessures en nous confessant à lui, et crions-lui du fond de notre cœur: "Ayez pitié de moi, Seigneur, car je suis sans force: guérissez-moi, Seigneur, car mes os sont tout ébranlés" (Ps. 6, 3). Alors notre médecin nous pardonnera nos fautes, guérira toutes nos infirmités et comblera de ses biens notre désir.

jeudi 5 février 2009

Prière de la bénédiction des cierges empruntées à un ancien rituel

Candlemas DayDieu tout-puissant et éternel, source et principe de toute lumière, vous avez fait briller sur le monde votre splendeur en nous envoyant votre Fils unique dans le sein de la chaste Vierge Marie. Celui dont les prophètes avaient depuis longtemps prédit l'avènement, vous l'avez envoyé dans les dernier temps pour rayonner sur les peuples qui demeuraient dans les ténèbres; ils erraient au pays de l'ombre de la mort, et vous avez fait se lever sur eux votre éternelle clarté. Nous vous supplions de bien vouloir bénir ces cierges que nous avons préparés en l'honneur de votre nom; accordez-leur cette bénédiction par laquelle vous nous avez fait passer du domaine des ténèbres au royaume resplendissant de votre Fils bien-aimé, par qui s'est levé la lumière sur les justes et la joie du salut éternel. Vous avez comblé l'attente du juste Siméon, qui ne devait point mourir avant de voir le Christ revêtu de la chair; remplissez-nous aussi, ô lumière salutaire du monde entier, de la splendeur de votre claré et chassez loin de nous les ténèbres de l'incroyance. Comme vous avez aujourd'hui renvoyé en paix Siméon votre serviteur, veuillez aussi nous diriger dans la paix de votre sainte Église, pour que nous entrions au port du repos éternel et que, tout inondés des rayons de la vraie lumière, nous puissions au jour du jugement, unis avec les chœurs des anges, contempler dans l'allégresse le visage de l'éternel Soleil.
O trésor des siècles, vie de toute chose, devenu petit enfant pour moi, vous qui avez autrefois gravé la loi sur les tables au Sinaï, vous êtes né sous la loi pour nous arracher tous à l'antique servitude de cette loi. Gloire à votre bonté, ô Sauveur! Gloire à votre règne, gloire à vote œuvre rédemptrice, ô vous, qui êtes seul bon!

samedi 31 janvier 2009

Prière en l'honneur de la Mère de Dieu attribué à saint Anselme

Presentation in the TempleO Vierge très sublime, par les mérites de votre sainte Purification donnez-moi la force contre vos ennemis.Vous êtes très sainte, ô Vierge, toute pure de corps, toute belle dans votre vie. Votre cœur et votre bouche n'ont jamais été souillés; vous êtes belle infiniment, pure infiniment, Vierge toute chaste de corps et d'esprit. Vous qui ne deviez rien à la loi, vous avez pourtant voulu, pour donner un exemple d'humilité, remplir le devoir prescrit à toutes les mères. Vous avez porté au temple, pour être purifié avec vous, ô chaste Mère, celui qui connait nos péchés. Rien n'existe en effet qui ne soit ouvert et nu devant lui; c'est lui qui nous purifie de nos péchés cachés, si nous les confessons et si nous faisons pénitence chaque jour; c'est lui qui préserve ses serviteur du péché d'orgueil, s'ils se mortifient. Vous avez porté au temple, pour être purifié avec vous, celui dont le sang, répandu sur la croix de sa passion, nous a lavés de la tache originelle et qui nous purifie tous les jours sur l'autel de la croix, par les saints mystères, des péchés que nous regrettons et que nous avons confessés, Vous avez porté au temple, pour être purifié avec vous, celui qui est devenu pour nous le grand-prêtre selon l'ordre de Mélchisedech; qui compatit sans fin à notre faiblesse et ne cesse d'avoir pitié de nous; qui nous réconcilie, comme un prêtre fidèle, avec Dieu le Père, acquittant les péchés du peuple par l'offrande qui lui, dieu de Dieu, fait chaque jour à Dieu le Père. Car si nous nous repentons et si nous confessons nos péchés, Dieu, qui est fidèle, juste et patient, nous accordera l'indulgance et le pardon.
En son nom, ô Vierge très pure, je me réfugie vers vous. En son nom très doux et en son amour recevez-moi, clémente Souveraine, et venez à mon aide par les mérites de votre chaste Purification. Faites que je me sente, ô ma grande joie, tellement purifié pour l'éternité des taches de ma conscience, que nulle souillure ou mauvaise action ne m'attriste plus. Sainte Mère de Dieu, recevez-moi et intercédez pour le pécheur que je suis auprès de votre doux enfant Jésus-Christ, le fruit béni de votre sein, et ayez pitié de moi.

jeudi 22 janvier 2009

Prière de la famille chrétienne du Pape Pie XII

La Sainte FamilleO sainte Famille, ô Jésus, Marie et Joseph, sublimes modèle et tuteurs des familles chrétiennes, nous recourons à vous, non seulement pour nous fortifier dans la suave contemplation de vos aimables exemples, mais aussi pour implorer votre protection et vous promettre une constante fidélité dans la voie que vous nous montrez.
Votre paix, votre inaltérable sérénité réconfortent nos esprits tourmentés parmi les angoisses d'une vie toujours plus compliquée et difficile, en nous montrant avec éloquence que c'est seulement dans les foyers ornés et enrichis des vertus domestiques que vous nous enseignez, que nos cœurs pourront trouver le repos et la félicité auxquels nous aspirons tant.
Mais comment cette tendre plante qu'est la famille pourra-t-elle se défendre de l'ardeur des passions sans frein, des mouvements insidieux de révolte qui, pour ainsi dire, se glissent en tout lieu, de l'ouragan de la vie moderne, qui, dirait-on, veut tout bouleverser? Comment, sinon en faisant nous-mêmes pénétrer profondément ees racines dans la terre généreuse de la piété chriétienne; en implorant pour elle la rosée abondante de la grâce divine, spécialement par la participation commune aux Sacrements; en l'animant d'un véritable espirt de foi, qui nous amène à dominer la conception matérialiste de la vie; en unisssant tous ses rameaux par l'étroit lien d'un amour qui, s'il n'était encore surnaturel, passerait comme tout ici-bas; en la consolidant dans son être même, par la ferme résolution d'accomplir chacun nos devoirs en tout ce que nous impose le bon ordre de la famille; en la soutenant dans les difficultés de cet exil terrestre, où parfois manque jusqu'à une honnête demeure, ou bien font défaut les moyens suffisants de subsistance.
Dans le désordre des idées qui souvent trouble les esprits, nous proclamons hautement la sainteté, l'unité et la mission divine de la famille chrétinne, cellule de la société et de l'Église; et, chacun à notre place, - parents et enfants, - avec modestie mais avec fermeté, nous nous engageons à faire tout ce qui est en notre pouvoir, afin qu'un idéal aussi saint soit dan le monde une réalité.
Aidez-nous, ô Joseph, miroir de la plus admirable paternité dans le soin assidu dont vous avez su entourer le Sauveur et la Vierge, vous conformant fidèlement aux inspirations divines; venez à notre secours, ô Marie, la plus aimante, la plus fidèle et la plus pure de toutes les épouses et de toutes les mères, assistez-nous, ô Jésus, qui pour nous être en tout un éclatant modèle, vous êtes fait le plus soumis des fils. Soyez toujours tous trois auprès de nous, dans les heures de joie et dans les heures de tristesse, dans notre travail et dans notre repos, dans nos inquiétudes et dans nos espoirs, auprès de ceux qui naissent et de ceux qui meurent.
Et obenez-nous que tous les foyers, si saints à l'exemple du vôtre, soient pour tous leurs membres des écoles de vertus, des asiles de sainteté, un chemin assuré vers cette étenelle béatitude que, par votre intercession, nous espérons avec confiance. Ainsi soit-il.

mercredi 21 janvier 2009

Le Saint Nom de Jésus - Prières de Sainte Gertrude la Grande

O bon Jésus, très doux Jésus, Fils de Dieu et de la Vierge Marie, vous qui êtes toute pitié et tout amour, ayez pitié de moi, dans votre grande miséricorde. O doux Jésus, par le sang précieux que vous avez répandu pour les pécheurs, je vous supplie de laver tous mes péchés et de jeter les yeux sur l'humble et indigne serviteur qui implore votre pardon et invoque le saint Nom de Jésus. Que signifie Jésus, sinon Sauveur? Ainsi donc, ô Jésus, en raison de votre saint Nom, soyez-moi un Jésus et sauvez-moi. Ne souffrez pas que je me perde, moi que vous avez racheté de votre précieux sang. O bon Jésus, que mon péché ne soit point ma perte, puisque votre infinie bonté a daigné me créer. Miséricordieux Jésus, ayez pitié de moi, puisque c'est encore l'heure de la pitié, avant que sonne l'heure de la malédiction et du jugement. Doux Jésus, si votre justice voulait me condamner, j'en appelle à votre amour, et je me réfugie en lui. Jésus plein d'amour, Jésus si désirable, doux Jésus, comptez-moi parmi vos élus. Jésus, salut de ceux qui espèrent en vous, Jésus, espoir de ceux qui se réfugient en vous, Jésus, douceur de ceux qui vous aiment, faites que je vous aime, que je vous demeure fidèle, et qu'après cette misérable vie je vienne à vous dans la paix. Amen.

mardi 20 janvier 2009

Le Saint Nom de Jésus - Méditation de saint Bonaventure

Examinons comment l'âme pieuse doit appeler ce petit enfant. Aucun nom ne lui convient mieux que celui de Jésus, car il a été écrit: "On lui donna le nom de Jésus" (Luc. 2, 21) Voilà le nom sacré entre tous, celui qui fut prédit par les prophètes, annoncé par l'ange, prêché par les apôtres et désiré par tous les saints. O nom rempli de force et de grâce, de joie, de douceur et de gloire! Nom puissant, car il écrase l'ennemi, redonne la vigueur et renouvelle l'esprit. Nom plein de grâce, car c'est en lui que nous possédons le fondement de notre foi, l'assurance de notre espoir, l'accroissement de notre charité, le complément de ce qui manque à notre justice. Nom rempli de joie, car il est une réjouissance pour le cœur, un chant pour l'oreille, du miel pour la bouche (S. Bernard), une lumière éclatante pour l'esprit. Nom rempli de douceur car il nous alimente si nous y pensons, nous console si nous le prononçons, nous embaume si nous l'invoquons, nous réconforte, si nous l'écrivons, nous instruit, si nous le lisons. Nom plein de gloire en vérité, car il a donné le vue aux aveugles, la marche aux boiteux, l'ouïe aux sourds, la parole aux muets, la vie aux morts. O nom vraiment béni, qui possède une telle puissance!
Jésus, ce nom signifie sauveur dans l'exil et la misère de cette vie. Puisse-t-il nous sauer de la vanité du monde, qui combat contre nous, de la fourberie du Malin, qui fait tout pour nous perdre, de la faiblesse de la chair, qui nous torture. Crions, au milieu des tourments innombrables qui accablent notre vie: O Jésus, Rédempteur du monde, sauvez-nous, car vous nous avez rachetés par votre croix et par votre sang: venez à notre aide, Seigneur notre Dieu! Sauvez-nous, ô très doux Sauveur, réconfortez les faibles, consolez ceux qui pleurent, affermissez ceux qui chancellent.
Quelle douceur ne dut point ressentir votre Mère, après que vous fut imposé ce nom béni! Heureuse mère selon la nature et véritable mère spirituelle, quand ell vit qu'en ce nom les démons étaient repoussés, les miracles se multipliaient, les aveugles recouvraient la vue, les infirmes obtenaient leur guérison et les morts ressuscitaient! Heureux nom, nom béni, qui possède une telle puissance et une telle efficacité!

samedi 10 janvier 2009

Prière de Siméon le Nouveau Théologien

El Niño Manuelito DormidoVenez, lumière véritable; venez, vie éternelle; venez, mystère caché, trésor ineffable, action indicible. Venez, visage qu'on ne peut représenter, charme inexprimable, lumière qui ne connait point de soir. Venez, espoir véritable des âmes qui cherchent le salut; venez, sauveur de ceux qui sont abattus; venez, résurrection des morts; venez, puissance qui crée, rénove et change tout par sa propre volonté, venez, invisible, insaisissable, intouchable.
Venez, notre vie éternelle; venez, couronne impérissable, pourpre du grand Dieu, notre Dieu, ceinture de cristal et de diamant. Venez, vous après qui ma pauvre âme soupire et languit; venez, solitaire, pour un solitaire; venez à moi, vous qui m'avez affranchi de ce monde et qui m'avez rendu solitaire; venez, vous qui êtes devenu mon désir et qui avez fait que j'aspire après vous, l'inaccessible. Venez, mon souffle et ma vie; venez, consolation de mon âme pécheresse; venez, ma joie, ma gloire, mon ravissement.