mercredi 29 août 2007

La Sainte Messe, c'est ma vie!

Le Très Saint Sacrifice de la MessePour m'unir à Jésus, Prêtre et Victime, par Lui, avec Lui et en Lui, rendre gloire et honneur au Père tout puissant dans l'unité d'amour du Saint-Esprit,

j'offre ma Mese et ma Communion de chaque jour; j'assiste en pensée à la Messe qui se dit sans cesse, car je sais qu'à toute heure du jour et de la nuit, le Saint Sacrifice est offert... Dès que je me recueille, ne serait-ce qu'un instant, je vois toujours une Hostie et un Calice qui s'élèvent entre le ciel et la terre, je les offre à la très sainte Trinité pour sa gloire et pour le règne de N.-S. Jésus-Christ, pour la conversion des pécheurs et pour toutes mes intentions.

Voulons-nous faire plaisir à Dieu? - Assistons à la messe!
Voulons-nous sauver notre âme et sauver beaucoup d'âmes? - Assistons pieusement à la messe!
Voulons-nous obtenir les grâces de Dieu? - Assistons à la messe!

Notre-Seigneur a dit à Sainte Mechtilde:
Je viens à la messe avec une telle mansuétude, qu'il n'y a point parmi les assistants de pécheur si perverti que je ne le supporte et à qui je pardonne avec joie, s'il le désire.

Voulons-nous honorer la Sainte Vierge et les Saints? - Assistons à la messe!
Voulons-nous soulager nos morts? - Assistons à la messe!

Saint Sacrifice de le Messe

La mort de N.-S. sur la croix au Calvaire, voilà le grand trésor. - Le Saint Sacrifice de la Messe est la clef à l'aide de laquelle nos pouvons y puiser à pleines mains: chaque fois que nous assistons à la Sainte Messe, nous obtenons les mêmes faveurs que si nous eussions été présents à la mort sanglante de Jésus au calvaire.
Après la Consécration, Jésus est aussi réellement présent sur l'autel qu'il l'était dans l'étable de Bethléem, à sa naissance la nuit de Noël, lorsqu'il ravissait toute la cour céleste. Sur l'autel Jésus s'offre pour nous, Jésus prie pour nous et appuie nos demandes. N.-S. a révélé à sainte Mechtilde que nous pouvons à la Sainte Messe l'offrir à son Père avec le prêtre comme un trésor qui nous appartient absolument, et nous en serons récompensé généreusement.
Au moment où le prêtre élevait la sainte Hostie, sainte Colette a vu N.-S. sur la croix, couvert de sang et de plaies et priant pour les pécheurs. Saint Laurent Justinien dit que des centaines de pécheurs seront sauvés par les prières que Jésus fait pour eux à la Sainte Messe.
Par une seule Messe, entendue dévotement, nous procurons à Dieu plus de gloire et nous amassons plus de mérites que par toutes les autres prières et bonnes oeuvres.
Par une seule Messe, nous expions plus de péchés que par les pénitences les plus austères.
Par la Sainte Messe nous témoignons à la Très Sainte Trinité, d'une manière digne d'Elle, toute la reconnaissance que nous Lui devons.
Une seule Messe que nous entendons nous-mêmes, nous sera plus utile que plusieurs que l'on fera dire pour nous après notre mort.
Lorsque nous assistons à la Sainte Messe pour honorer un saint, nous ne pourrions rien faire qui lui fût plus agréable; il prend alors nos intentions à coeur, et ne nous abandonne plus.
En assistant dévotement à la Sainte Messe, on se préserve de malheurs qui, sans ce secours, nous arriveraient. On obtient les bénédictions et la réussite, même pour les affaires temporelles.
On obtient le pardon des fautes vénielles dont on est résolut de se corriger.
On obtient la grâce et force de vaincre les tentations, la conversion des pécheurs, la guérison des malades.
A chaque Messe on obtient une augmentation de gloire et de bonheur pour le Ciel.
On obtient la gloire d'une sainte mort.
A chaque Messe que nous entendons avec foi et piété nous diminuons un peu notre purgatoire, de sorte que nous pouvons espérer un purgatoire facile et de courte durée.
Si nous ne pouvons pas faire dire des Messes pour les défunts qui nous sont chers, nous pouvons les délivrer entièrement en assistant dévotement pour eux à la Sainte Messe.
Au sortir de la vie, lorque nous paraitrons seuls en présence du Juge Souverain, qui nous montrera tous les péchés de notre vie et nous en demandera compte, les Messes entendues dévotement seront notre consolation. Lorsque le Prêtre bénit le peuple, Jésus ratifie cette bénédiction et par ce moyen éloigne de nous l'ennemi infernal.
Le Saint Sacrifice est offert jour et nuit; on peut s'y unir pour donner plus d'efficacité à ces prières.
Lorsque, par négligence nous nous privons d'assister tous les jours à la Sainte Messe, nous faisons une perte d'un prix unfini.
Jésus descend sur l'autel, avec des troupes d'Anges, qui prient aussi avec nous et pour nous.

Permis d'imprimer: +JEAN-MARIE, Evêque de Vannes - Imp. des Orph.-Appr. d'Auteuil, 40, rue de la Fontaine

lundi 27 août 2007

La valeur infinie de la sainte Messe

Das heilige MessopferLa sainte Messe est la plus haute forme du culte. C'est le renouvellement du sacrifice du Calvaire. Une Messe donne à Dieu plus de louanges et d'actions de grâces, satisfait davantage pour le péché et plaide plus éloquemment que le fait le culte éternel et réuni de toutes les âmes au Ciel, sur la terre et au purgatoire. Dans la sainte Messe, c'est Jésus-Christ, Dieu-Homme qui est notre intercesseur, notre Prêtre et notre Victime. Etant Dieu aussi bien qu'homme, ses prières, ses mérites et son offrande ont une valeur infinie.

Pourquoi devons-nous entendre la sainte messe?

La messe est le meilleur moyen que nous ayons:
  1. Pour rendre à Dieu la plus haute adoration.
  2. Pour le remercier de toutes ses bénétictions.
  3. Pour faire réparation pour tous nos péchés.
  4. Pour obtenir toutes les bénédictions que nous désirons.
  5. Pour délivrer les âmes du purgatoire et abréger notre séjour en ce lieu.
  6. Pour nous préserver de tous les dangers de l'âme et du corps.
  7. Pour être consolés à l'heure de la mort, car en ce moment, leur mémoire sera notre plus grande consolation.
  8. Pour intercéder pour nous au Tribunal du jugement de Dieu.
  9. Pour attirer les bénédictions de Dieu; par conséquent essayons d'assister à la messe tous les jours, ou aussi souvent que possible et d'y communier chaque fois que nous le pourrons.
  10. Pour comprendre davantage la sublimité de la Passion du Christ et par là, augmenter notre amour pour Lui.

Méthode pour assiter à la sainte messe

C'est une pratique commune de limiter nos prières à la demande. Ceci est une erreur. Nous devons à Dieu premièrement, l'adoration. Nous Lui devons secondement, la reconnaissance. Nous ne pourrons jamais le remercier suffisamment même si nous devrions employer l'éternité à le faire, pour les dons innombrables, matériels et spirituels, temporels et éternels qu'Il a déversés sur nous: La vie, la rédemption, notre Foi catholique, la préservation du péché mortel, la grâce de la conversion, la santé, les parents et amis..., ceux-ci ne sont que quelques-uns des dons de Dieu. Réjouissons-nous alors de pouvoir remercier Dieu par le moyen de la sainte Messe. Après l'adoration et la reconnaissance, vient la satisfacton. Prosternés en esprit au pied de la Croix, sur laquelle le très Précieux Sang des Jésus-Christ coule de ses plaies ouvertes, nous devrions implorer pardon pour nos péchés qui ont ainsi cloué Jésus-Christ à la Croix. Demandons-Lui de répandre son Précieux Sang sur nos âmes afin qu'elles soient purifiées de leurs nombreuses taches. La prière de demande ne devrait pas être oubliée. Par elle nous implorons Dieu pour les faveurs dont nous avons le plus besoin.

Offrande du matin

O Jésus, par le coeur Immaculé de Marie, je vous offre mes prières, mes oeuvres, mes souffrances de cette journée, toutes les intentions de votre Sacré Coeur en union avec le Saint Sacrifice de la Messe à travers le monde, en réparation de mes péchés, aux intentions de tous nos associés, et afin que les prêtres soient remplis de zèle apostolique dans la vigne du Maître.
Gloire soit au Père, etc.

Offrande quotidienne

O mon Jésus, je m'unis à toutes les saintes messes qui se célèbrent aujourd'hui à travers le monde, et vous les offre en union avec les intentions de votre Sacré Coeur, je vous supplie de me réserver, de chacune des saintes Messes, une goutte de votre très précieux Sang pour satisfaire pour mes péchés et leur punition.

Accordez-moi aussi la grâce d'obtenir par les mérites de chaque saint Sacrifice la délivrance d'une pauvre âme des peines du Purgatoire, la conversion d'un pécheur, qu'une âme dans l'agonie de la mort obtienne miséricorde et qu'un péché mortel qui est si douloureux à votre Coeur Sacré soit évité. Ainsi doit-il.

Offrande au Père éternel

Père éternel, nous vous offrons le Sang, la Passion, la mort de Jésus-Christ, les douleurs de la très Sainte Vierge et de saint Joseph, en satisfaction de nos péchés, pour le soulagement des saintes âmes du Purgatoire, pour les besoins de notre sainte mère, l'Eglise, pour la conversion des pécheurs.

Coeur agonisant de Jésus, ayez pitié des mourants. (Indulgence de 300 jours)

Coeur eucharistique de Jésus, augementez en nous la foi, l'espérance et la charité. (Indulgence de 300 jours)

Nihil obstat: fr. M.-St. Morard O.P., libr. cens. - Imprimatur: Friburgi Helv., die 26. VII. 1958. L. Waeber, vic. gen. - Imprimerie St-Canisius, Fribourg (Suisse)

mardi 21 août 2007

Consécration à la Très Sainte Vierge

Saint Louis-Marie Grignion de MontfortJe vous choisis aujourd'hui, o Marie, en présence de toute la Cour céleste pour ma Mère et Maîtresse. Je vous livre et consacre en qualité d'esclave mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, Vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m'appartient sans exception selon votre bon plaisir à la plus grande gloire de Dieu dans le temps et l'éternité.

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge.

Mère et Maîtresse. Cette jonction de titres opposés a souvent été utilisée par Saint Grignion de Montfort. Comme l'association correspondante: Enfant et esclave, elle résume à elle seule toute sa doctrine de l'Esclavage d'amour.
Livré et consacré. On livre ce qu'on peut donner: mérite de ses bonnes oeuvres et s'il y a lieu, biens matériels. On consacre ce qu'on ne peut pas donner: le corps et l'âme, et leurs facultés. On en demeur le dépositaire, mais avec le seul but de les utiliser désormais exclusivement pour la plus grande gloire de Marie et donc de Dieu.
Esclave. On est bien esclave de ses passions et par là du Démon. Pourquoi ne serait-on pas esclave d'amour de Marie et donc de Jésus-Christ?
Éternité. La doctrine du Saint Esclavage d'amour est merveilleusement exprimée en ces quelques lignes. Cette consécration désirée et voulue, ainsi formulée et souvent renouvelée, réalise ce qu'elle exprime et met par le fait même la personne qui la prononce, en état d'appartenance sans réserve à Marie et donc au Christ. Il en résulte pour Notre-Dame une prise totale de possession et une absolue liberté de disposition de la personne. Lui permettant de la conformer à Dieu, en cette vie terrestre, pour la vie éternelle.
Éditions Résiac, B.P. 6 - 53150 Montsurs - France

Prières des trois petits voyants - enseignées par un ange

Angel, FatimaMon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous aime! Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne vous aiment pas! (3 fois)

Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je vous offre le corps très précieux, le sang, l'âme et la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages dont il est l'objet. - Par les mérites infinis de son Coeur Sacré et par l'intercession du Coeur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs. (3 fois)

Les enfants récitaient souvent ces prières à genoux, le front courbé jusqu'à terre.


Prières enseignées par la Sainte Vierge
Prière à dire au chapelet, à la fin de chaque dizaine, après le Gloire au Père

O Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez toutes les âmes au ciel, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.


Formule d'offrande à renouveler souvent, surtout avant les sacrifices

O Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs, pour le Saint-Père et en réparation des péchés qui offensent le Coeur Immaculé de Marie.
Imp. Potest, 4 Oct. 1943, Fr. Bérard, O.F.M. Cap. Min. Prov. Toulouse - Imprimatur, 23 Octobre 1943. +Antoine Marie, Ev. de Luçon

Petites fleurs d'Ars - 13 - Pensées de Saint J.-M.-B. Vianney

Le Saint Curé d'ArsIl y en a, en ce monde, qui espèrent trop, et d'autres qui n'espèrent pas assez.
Nous voulons aller au ciel, mais avec toutes nos aises, sans nous gêner en rien; ce n'est pas comme cela qu'on fait les saints.
Que diriez-vous d'un homme qui travaillerait le champ du voisin et laisserait le sien sans culture! Voilà pourtant ce que vous faites. Vous fouillez continuellement dans la conscience des autres et vous laissez la vôtre en friche. Oh! quand la mort arrivera, quel regret nous aurons d'avoir tant songé aux autres et si peu à nous! car c'est de nous et non des autres qu'il faudra rendre compte... Nous avons toujours deux secrétaires: le démon qui écrit nos mauvaises actions pour nous accuser, et notre bon ange qui écrit les bonnes pour nous justifier au jour du jugement.
Le démon nous amuse jusqu'au dernier moment, comme on amuse un pauvre homme en attendant que les gendarmes viennent le prendre. Quand les gendarmes arrivent, il crie, il se débat; mais on ne le lâche pas pour autant.
Quand toutes nos actions nous seront présentées, qu'il y en aura peu d'agréables à Dieu, même parmi les meilleures! Tant d'imperfections, tant de pensées d'amour-propre, de satisfactions humaines, de retours égoïstes qui s'y trouvent mêlés! Elles ont bonne apparence, mais elles n'ont que l'apparance; comme ces fruits qui semblent plus jeunes et plus mûrs, parce qu'un ver les a piqués.
Que diriez-vous d'un père qui traiterait de la même manière un enfant sage et un enfant sot? Vous diriez: "Ce père n'est pas juste." Eh bien, Dieu ne serait pas juste s'il ne faisait point de différence entre ceux qui le servent et ceux qui l'offensent.
La terre est un pont pour passer d'un bord de l'éternité à l'autre; elle ne sert qu'à soutenir nos pieds...
En mourant, nous faisons une restitution. Nous rendons à la terre ce qu'elle nous a donné... Une petite pincée de poussière, voilà ce que nous deviendrons. Il y a bien de quoi être fier!
Nous ressemblons à ces petits tas de sable que le vent ramasse sur le chemin, qui tournent un petit moment et se défont tout de suite après... Nos frères et nos soeurs qui sont morts sont réduits à cette poignée de cendre.
Pour notre corps, la mort n'est qu'une lessive.
Il faut travailler en ce monde, il faut combattre. On aura bien le temps de se reposer toute l'éternité.
Si nous comprenions bien notre bonheur, nous pourrions presque dire que nous sommes plus heureux que les saints dans le ciel. Ils vivent de leurs rentes; ils ne peuvent plus rien gagner; tandis que nous, nous pouvons à chaque instant augmenter notre trésor.
Que diriez-vous d'une personne qui entasserait dans la maison des provisions qu'elle serait obligée de jeter, parce qu'elle se gâteraient, et qui laisserait des pierres précieuses, de l'or, des diamants qu'elle pourrait conserver et qui feraient sa fortune? Nous faisons pourtant ainsi; nous nous attachons à la matière, à ce qui doit finir, et nous ne pensons pas à acquérir le ciel, le seul véritable trésor.
Allez de monde en monde, de royaume en royaume, de richesse en richesse, de plaisir en plaisir, vous ne trouverez pas votre bonheur. La terre entière ne peut pas plus contenter une âme immortelle qu'une pincée de farine dans la bouche d'un affamé ne peut le rassasier.
Quel bonheur pour les justes quand, à la fin du monde, l'âme embaumée des parfums du ciel viendra chercher son corps pour jouir de Dieu pendant toute l'éternité! Alors nos corps sortiront de la terre comme le linge qui a passé par la lessive... Les corps des justes brilleront au ciel comme de beaux diamants, comme des globes d'amour.
Quel cri de joie quand l'âme viendra s'unir à son corps glorifié qui ne sera plus pour elle un instrument de péché ni une cause de souffrance. Elle se roulera dans le baume de l'amour, comme l'abeille se roule dans les fleurs. Voilà l'âme embaumée pour l'éternité.

dimanche 19 août 2007

Prière de Saint Louis de Gonzague

Vierge sainte, Marie, ma souveraine, je viens me jeter dans le sein de votre miséricorde, et me mettre corps et âme sous votre protection. Je vous confie dès aujourd'hui toutes mes espérances et mes peines, ma vie entière, afin que par votre intercession, toutes mes oeuvres soient conformes à votre volonté et à celle de votre divin Fils.

Imprim. +J. Fidelis, Epp. Cur.

samedi 18 août 2007

Pensées sur le Coeur Immaculé de Marie - avec les Litanies

Corazon de María"Voici le vivant tabernacle de mon Eucharistie, en qui sont tous les tabernacles... C'est là que tu me trouveras toujours". (Le livre de l'Amour miséricordieux)

"Le Coeur de Marie est un palais où se tiennent les assises de la miséricorde". (Ste Sophie Barat)

"Le Sacré Coeur de Notre-Dame a été la source d'une infinité d'actions sublimes et héroïques, - ce Coeur a été transpercé du glaive de la douleur, - il a été le tabernacle du Saint des Saints, - et par le présent qu'il a fait aux hommes d'un Sauveur, - en consentant au mystère de l'incarnation, il a été le principe de toute sainteté du ciel et de la terre." (Saint Jean Eudes)

"La meilleure manière de rendre gloire à l'amour de Dieu, ou de s'abandonner à sa miséricorde d'une façon qui lui soit agréable, c'est d'avoir une confiance illimitée dans le Coeur de Marie." (P. Faber)

"Rien n'est doux et agréable à notre bon Sauveur que de nous voir aller le chercher sur ce trône de grâce, au milieu de cette fournaise d'amour qui se nomme le Saint Coeur de Marie." (Saint Grignon de Montfort)

"Le Coeur de la Sainte Vierge est une céleste prison où l'on trouve d'autant plus la vraie et parfaite liberté qu'on y est le plus fortement enchainé." (P. Jeanjacquot S.J.)

LITANIES DU ST COEUR DE MARIE

Seigneur ayez pitié de nous... etc.
Coeur de Marie, objet des complaisances du Coeur de Dieu, priez pour nous.
Coeur de Marie, uni au Coeur de Jésus,
Coeur de Marie, organe du Saint Esprit,
Coeur de Marie, digne sanctuaire de l'adorable Trinité,
Coeur de Marie, tabernacle du Verbe incarné.
Coeur de Marie, préservé de la tache du péché originel,
Coeur de Marie, trésor immense de grâce,
Coeur de Marie, béni entre tous les coeurs,
Coeur de Marie, trône brillant de gloire,
Coeur de Marie, abîme d'humilité,
Coeur de Marie, holocause parfait du divin amour,
Coeur de Marie, attaché à la Croix avec Jésus,
Coeur de Marie, source de consolation pour les affligés,
Coeur de Marie, réfuge assuré des pécheurs,
Coeur de Marie, espérance des agonisants,
Coeur de Marie, siège de la miséricorde,
Agneau de Dieu, qui... etc.

V. Marie, Vierge sans tache, douce et humble de Coeur,
R. Rendez mon coeur semblable au Coeur de Jésus.

ORAISON. - Dieu de bonté, qui avez rempli le coeur saint et immaculé de Marie des sentiments de miséricorde et de tendresse dont le Coeur de Jésus fut toujours pénétré, accordez à ceux qui honorent ce Coeur virginal de conserver jusqu'à la mort une parfaite conformité d'inclination avec le Coeur Sacré de Jésus-Christ, qui vit et règne avec vous et le Saint-Esprit dans tous les siècles. Ainsi soit-il.

Imprimatur: Argentinae, die 10° julii 1946 - Neppel, vic. gen.
Editions MARIA DUCE, Mulhouse (Haut-Rhin), Petite Documentation mariale No 7

vendredi 17 août 2007

Litanie de Saint Jean-Marie Vianney, Curé d'Ars

Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus, écoutez-nous.
Jésus, exaucez-nous.
Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pietié de nous.
Sainte Marie, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, prévenue de la grâce dès votre enfance, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, modèle de piété filiale, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, dévôt serviteur du Coeur Immaculé de Marie, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, lis de pureté, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, vaillant imitateur des souffrances du Christ, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, abîme d'humilité, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, séraphin dans la prière, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, fidèle adorateur du Très Saint Sacrement, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, amant de la sainte pauvreté, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, tendre ami des pauvres, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, pénétré de la crainte des Jugements de Dieu, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, fortifié par les missions divines, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, tourmenté par l'enfer, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, modèle des vertus sacerdotales, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, pasteur ferme et prudent, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, dévoré de zèle, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, assidu au chevet des malades, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, catéchiste infatigable, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, prédicateur aux paroles de flamme, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, sage directeur des âmes, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, doué de l'esprit de conseil, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, éclairé de célestes lumières, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, redouté du démon, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, compatissant à toutes les misères, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, providence des orphelins, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, favorisé du don des miracles, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, qui avez réconcilié tant de pécheurs avec Dieu, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, qui avez affermi tant de justes dans le bien, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, qui avez goûté les délices de la mort, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, qui jouissez de la gloire du Ciel, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, secourable à tous ceux qui vous invoquent, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, patron du clergé de France et de tous les curés de l'univers, priez pour nous.
Saint Jean[-Baptiste]-Marie Vianney, protecteur de nos soldats, priez pour nous.

Agenau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur,
Agenau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
V. Priez pour nous, saint Jean-Baptiste-Marie Vianney.
R. Afin que nos soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.

ORAISON. - Dieu tout-puissant et miséricordieux, qui avez rendu Saint Jean-Baptiste-Marie Vianney admirable par son zèle pastoral et par son constant amour de la prière et de la pénitence, faites-nous la grâce, nous vous en supplions, de gagner aux Christ, à son exemple et par son intercession les âmes de nos frères et de parvenir avec eux à la gloire éternelle. Par Jésus-Christ, Notre-Seigneur. Aninsi soit-il.

Petites fleurs d'Ars - 12 - Pensées de Saint J.-M.-B. Vianney

Il y a deux manière de souffrir: souffrir en aimant et souffrir sans aimer. Les saints souffraient avec patience, joie et constance, parce qu'ils aimaient. Nous souffrons avec colère, dépit et lassitude, parce que nous n'aimons pas.

Si nous aimions Dieu, nous aimerions les croix, nous les désirerions, nous nous plairions en elles, nous serions heureux de pouvoir souffrir pour l'amour de Celui qui a bien voulu souffrir pour nous.

Vous dites que c'est dur? Non, c'est doux, c'est consolant, c'est suave: c'est le bonheur!... Seulement il faut aimer en souffrant, il faut souffrir en aimant.

Oh! que les âmes qui sont tout à Dieu dans la souffrance éprouvent de douceur! C'est comme du vinaigre dans lequel on met beaucoup d'huile: le vinaigre est bien toujours vinaigre, mais l'huile en corrige l'aigreur, et on ne la sent presque plus.
Il n'y a d'heureux dans ce monde que ceux qui ont le calme de l'âme au milieu des peines de la vie, ils goûtent la joie des enfants de Dieu.

Toutes les peines sont douces, quand on souffre en union avec Notre-Seigneur...

Souffrir, qu'importe? Ce n'est qu'un moment. Si nous pouvions aller passer huit jours dans le ciel, nous comprendrions le prix de ce moment de souffrance. Nous ne trouverions pas de croix, assez lourde, pas d'épreuve assez amère...

Les épreuves pour ceux que Dieu aime, ne sont pas des châtiments, ce sont des grâces...

Qu'est-ce que vingt an, trente ans, comparés à l'éternité?... Qu'avons-nous donc tant à souffrir? Quelques humiliations, quelques froissements, des paroles piquantes: CELA NE TUE PAS.

Qu'il fait bon de mourir quand on a vécu sur la croix!

Nous devrions courir après les croix comme l'avare court après l'argent...

La croix est le don que Dieu fait à ses amis.

Il ne faut jamais regarder d'où viennent les croix; elles viennent de Dieu. C'est toujours Dieu qui nous donne ce moyen de lui prouver notre amour.

Dans le chemin de la croix, il n'y a que le premier pas qui coûte. C'est la crainte des croix qui est notre plus grande croix.

On n'a pas le courage de porter sa croix, on a bien tort; car, quoi que nous fassions, la croix nous tient, nous ne pouvons lui échapper.

Celui qui va au-devant des croix marche à l'opposé des croix; il les rencontre peut-être, mais il est content de les rencontrer; il les aime, il les porte avec courage; alles l'unissent à Notre-Seigneur; elles le purifient et le détachent de ce monde; elles emportent de son coeur tous les obstacles; elles lui aident à traverser la vie, comme un pont aide à passer l'eau.

Les gens du monde se désolent quand ils ont des croix, et les bons chrétiens se désolent quand ils n'en ont pas. Le chrétien vit au milieu des croix comme le poisson vit dans l'eau.

Il n'y a que les croix qui nous rassureront au jour du jugement. Quand ce jour viendra, nous serons heureux de nos malheurs, fiers de nos humiliations et riches de nos sacrifices!

Il ne faut pas considérer le travail, mais la récompense. Un négociant n'envisage pas la peine qu'il a dans son commerce, mais le gain qu'il en retire.

Les croix transformées dans les flammes de l'amour sont comme un fagot d'épines que l'on jette au feu et que le feu réduit en cendres. Les épines sont dures, mais les cendres sont douces.

Mettez un beau raisin sous le pressoir, il en sortira un jus délicieux. Notre âme, sous le pressoir de la croix, produit un jus qui la nourrit et la fortifie.

Lorsque nous n'avons pas de croix, nous sommes arides; si nous les portons avec résignation, nous sentons une douceur, un bonheur, une suavité!... c'est le commencement du ciel.

Les épines suent le baume, et la croix transpire la douceur. Mais il faut presser les épines dans ses mains et serrer la croix sur son coeur pour qu'elles distillent le suc qu'elles contiennent.

Les contradictions nous mettent au pied de la croix et la croix à la porte du ciel.

Souffrir passe; avoir souffert ne passe pas.

jeudi 16 août 2007

Petites fleurs d'Ars - 11 - Pensées de Saint J.-M.-B. Vianney

La très sainte Vierge se tient entre son Fils et nous.
Le Fils a sa justice, mais la Mère n'a que son amour.
Dieu nous a aimés jusqu'à mourir pour nous; mais dans le Coeur de Notre-Seigneur il y a la justice qui est un attribut de Dieu, dans le Coeur de la très Sainte Vierge il n'y a que la miséricorde... Son Fils était prêt à punir un pécheur, Marie s'élance, arrête le glaive, demande grâce pour le pauvre coupable: "Ma Mère, lui dit Notre-Seigneur, je ne puis rien vous refuser. Si l'enfer pouvait se repentir, vous lui obtiendriez sa grâce."
La dévotion à la Sainte Vierge est moelleuse, douce, nourrissante.
On n'entre pas dans une maison sans parler au portier: eh bien, la Sainte Vierge est la portière du ciel.
Lorsque nos mains ont touché des aromates, elles embaument tout ce qu'elles touchent; faisons passer nos prières par les mains de la Sainte Vierge, elle les embaumera.
A la fin du monde, la Saite Vierge sera bien tranquille; mais tant que le monde dure, comme une mère qui a beaucoup d'enfants, elle est continuellement occupée à aller de l'un à l'autre.

samedi 11 août 2007

Petites fleurs d'Ars - 10 - Pensées de Saint J.-M.-B. Vianney

Spouse of the Holy SpiritL'homme est tout terrestre et tout animal; il n'y a que l'Esprit-Saint qui puisse élever son âme et la porter en haut.
Ceux qui sont conduits par le Saint-Esprit ont des Idées justes. Voilà pourquoi il y a tant d'ignorants qui en savent plus long que les savants. Quand on est conduit par un Dieu de force et de lumière on ne peut pas se tromper.
Comme ces lunettes qui grossissent les objets, le Saint-Esprit nous fait voir le mal et le bien en grand. Avec le Saint-Esprit, on voit tout en grand: on voit la grandeur des moindres actions faites pour Dieu et la grandeur des moindres fautes. Comme un horloger avec ses lunettes distingue les plus petits rouages d'une montre, avec les lumières du Saint-Esprit, nous distinguons tous les détails de notre pauvre vie. Alors les moindres imperfections paraissent très grosses, et les moindres péchés font horreur.
Ceux qui ont l'Esprit-Saint ne peuvent pas se sentir, tellement ils connaissent leur pauvre misère. Les orgueilleux sont ceux qui n'ont pas l'Esprit-Saint.
Les gens du monde n'ont pas l'Esprit-Saint, ou s'ils l'ont, ce n'est qu'en passant: il ne s'arrête pas chez eux; le bruit du monde le fait partir.
L'oeil du monde ne voit pas plus loin que la vie. L'oeil du chrétien voit jusqu'au fond de l'éternité.
Pour l'homme qui se laisse conduire par le Saint-Esprit, il semble qu'il n'y a point de monde; pour le monde, il semble qu'il n'y a point de Dieu...
Ceux qui se laissent conduire par le Saint-Esprit éprouvent toute sorte de bonheur au dedans d'eux-mêmes; tandis que les mauvais chrétiens se roulent sur les épines et les cailloux.
Une âme qui a le Saint-Esprit ne s'ennuie jamais en la présence de Dieu; il sort de son coeur une transpiration d'amour.
Prenez dans une main une éponge imbibée d'eau, et dans l'autre un caillou; pressez-les également: il ne sortira rien du caillou, et, de l'éponge, vous ferez sortir de l'eau en abondance. L'éponge, c'est l'âme remplie du Saint-Esprit, et le caillou, c'est le coeur froid et dur où le Saint-Esprit n'habite pas.
Quand on a le Saint-Esprit, le coeur se dilate, il se baigne dans l'amour divin. Le poisson ne se plaint jamais d'avoir trop d'eau: de même le bon chrétien ne se plaint jamais d'être trop longtemps avec le bon Dieu. Il y en a qui trouvent la religion ennuyeuse; c'est qu'ils n'ont pas le Saint-Esprit.
Si l'on disait aux damnés: "Pourquoi êtes-vous en enfer?" ils répondraient: "Pour avoir résisté au Saint-Esprit." Et si on disait aux saints: "Pourquoi êtes-vous au ciel?" ils répondraient: "Pour avoir écouté le Saint-Esprit..."
Le bon Dieu, en nous envoyant le Saint-Esprit, a fait à notre égard comme un grand roi, qui chargerait son ministre de conduire un de ses sujets, disant: "Vous accompagnerez cet homme partout, et vous me le remènerez saint et sauf." Que c'est beau d'être conduit par le Saint-Esprit! Et dire qu'il y en a qui ne veulent pas le suivre!...
L'Esprit-Saint nous conduit comme une mère conduit son enfant par la main, comme une personne qui y voit conduit un aveugle.
Le Saint-Esprit repose dans les âmes justes comme la colombe dans son nid. Il couve les bons désirs dans une âme pure comme la colombe couve ses petits.
Le Saint-Esprit repose dans une âme pure comme sur un lit de roses.
Il sort d'une âme où réside le Saint-Esprit une bonne odeur; comme celle de la vigne quand elle est en fleur.
Comme une belle colombe blanche, qui sort du milieu des eaux et vient secouer ses ailes sur la terre, l'Esprit-Saint sort de l'Océan infini des perfections divines et vient battre des ailes sur les âmes pures, pour distiller en elles le baume de l'amour.

vendredi 10 août 2007

Petites fleurs d'Ars - 09 - Pensées de Saint J.-M.-B. Vianney

Toutes les bonnes oeuvres réunies n'équivalent pas au saint sacrifice de la messe, parce qu'elles sont l'oeuvre des hommes, et la messe est l'oeuvre de Dieu. Le martyre n'est rien en comparaison; c'est le sacrifice que l'homme fait à Dieu de sa vie; la messe est le sacrifice que Dieu fait à l'homme de son corps et de son sang.
Lorsque nous sommes devant le Saint Sacrement, au lieu de regarder autour de nous, fermons nos yeux et ouvrons notre coeur; le bon Dieu ouvrira le sien. Nous irons à lui, il viendra à nous, l'un pour donner et l'autre pour recevoir: ce sera comme un souffle de l'un à l'autre.
Notre-Seigneur a dit: "Tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, il vous l'accordera." Jamais nous n'aurions pensé à demander à Dieu son propre Fils. Mais ce que l'homme n'aurait pu imaginer, Dieu l'a fait; ce que l'homme ne peut pas dire ni concevoir, et qu'il n'eût jamais osé désirer, Dieu, dans son amour, l'a dit, l'a conçu et l'a exécuté. Eussions-nous jamais osé dire à Dieu de faire mourir son Fils pour nous, de nous donner sa chair à manger et son sang à boire? Si tout cela n'était pas vrai, l'homme aurait donc pu imaginer des choses que Dieu ne peut pas faire? Il serait allé plus loin que Dieu dans les inventions de l'amour?... Ce n'est pas possible.
Tous les êtres de la création ont besoin de se nourrir pour vivre, c'est pour cela que le bon Dieu a fait croître les arbres et les plantes; c'est une table bien servie où tous les animaux viennent prendre la nourriture qui leur convient. Mais il faut aussi que l'âme se nourrisse. Lorsque Dieu voulut donner une nourriture à notre âme pour la soutenir dans le pèlerinage de la vie, il promena ses regards sur la création et ne trouva rien qui fût digne d'elle. Alors il se replia sur lui-même et résolut de se donner... O mon âme, que tu es grande, puisqu'il n'y a que Dieu qui puisse te contenter!
Le bon Dieu, voulant se donner à nous dans le sacrement de son amour, nous a donné un désir vaste et grand que Lui seul peut satisfaire...
A côté de ce beau sacrement, nous sommes comme une personne qui meurt de soif à côté d'une rivière: elle n'aurait cependant qu'à courber la tête!... comme une personne qui reste pauvre à côté d'un trésor; elle n'aurait qu'à tendre la main!
Que fait Notre-Seigneur dans le sacrement de son amour? Il a pris son bon coeur pour nous aimer. Il sort de ce coeur une transpiration de tendresse et de miséricorde pour noyer les péchés du monde.
Sans la divine Eucharistie, il n'y aurait point de bonheur en ce monde; la vie ne serait pas supportable. Quand nous recevons la sainte communion, nous recevons notre joie et notre bonheur.
Quand on fait la sainte communion, on sent quelque chose d'extraordinaire, un bien-être qui parcour le corps et se répand jusqu'aux extrémités. Qu'est-ce que ce bien-être? C'est Notre-Seigneur qui se communique à toutes les parties de notre corps et les fait tressaillir. Nous sommes obligés de dire comme saint Jean: "C'est le Seigneur!" Ceux qui ne sentent tout à fait rien sont bien à plaindre.
Quand nous venons de communier, si quelqu'un nous disait: "Qu'emportez-vous dans votre maison?" nous pourrions répondre: "J'emporte le ciel."
En sortant de la table sainte, nous sommes aussi heureux que les mages s'ils avaient pu emporter l'Enfant Jésus.
Lorsqu'on a communié, l'âme se roule dans le baume de l'amour comme l'abeille dans les fleurs.
On sait quand une âme a reçu dignement le sacrement de l'Eucharistie. Elle est tellement noyée dans l'amour, pénétrée et changée qu'on ne la reconnaît plus dans ses actions et dans ses paroles... Elle est humble, douce, mortifiée, charitable, modeste. C'est une âme capable des plus grands sacrifices.
Au jour du jugement, on verra briller la chair de Notre-Seigneur à travers le corps glorifié de ceux qui l'auront reçu dignement sur la terre, comme on voit briller de l'or dans du cuivre, ou de l'argent dans du plomb.
Allez à la communion, allez à Jésus avec amour et confiance! allez vivre de lui, afin de vivre pour lui! Ne dites pas que vous avez trop à faire. Le divin Sauveur n'a-t-il pas dit: "Venez à moi, vous qui travaillez!" Ne dites pas que vous n'en êtes pas digne. C'est vrai, vous n'en êtes pas digne, mais vous en avez besoin. Si Notre-Seigneur avait eu en vue notre dignité, il n'aurait jamais institué son beau sacrement d'amour; car personne au monde n'en est digne, ni les saints, ni les anges, ni les archanges, ni la Sainte Vierge, mais il a eu en vue nos besoins, et nous en avons tous besoin. Ne dites pas que vous avez trop de misères et que c'est pour cela que vous n'osez pas en approcher. J'aimerais autant vous entendre dire que vous êtes trop malade, et que c'est pour cela que vous ne voulez point faire de remède ni appeler de médicin.

Chemin de la Croix - Première Station

En quittant l'Autel pour aller à la première Station, on chante la Strophe suivante:

Première Station

Jésus est garrotté;
Après la trahison, l'outrage,
Infâme cruauté!
Le soldat lui crache au visage.
Devant Pilate il est traîné,
D'épines il est couronné;
La mort est le partage
Du Juste condamné.

V. Nous vous adoron, ô Jésus, et nous vous bénissons.
R. Parce que vous avez rachté le monde par votre sainte Croix.
V. Adorámus te, Christe, et benedícimus tibi.
R. Quia per sanctam Crucem tuam redemisti mundum.

PREMIÈRE STATION

Gebhard Fugel, Kreuzweg, 1. Station

Jésus est condamné à mort

Considérons la soumission admirable de Jésus lorsqu'il reçoit cette injuste sentence, et tâchons de bien nous persuader que ce ne fut pas seulement Pilate qui le condamna, mais nous tous ici présents, et tous les pécheurs de l'univers qui demandent sa mort. Disons-lui donc, pénétrés de la plus vive douleur:
O adorable Jésus! puisque ce sont nos crimes qui vous ont conduit au trépas, faites que nous les détestions de tout notre coeur, afin que notre repentir et notre pénitence nous obtiennent pardon et miséricorde.

Notre Père, etc. Je vous salue.
Gloire soit au Père, etc.
V. Ayez pitié de nous, Seigneur.
R. Ayez pitié de nous.
V. Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix.
R. Ainsi soit-il.

Pater noster etc. Ave Maria.
Glória Patri, etc.
V. Miserére nostri Dómine.
R. Miserére nostri.
V. Fidelium ánimae per misericórdiam Dei, requiéscant in pace.
R. Amen.

jeudi 9 août 2007

Exercice du Chemin de la Croix - Prière que l'on doit faire au Maître Autel

O Jésus, notre aimable Sauveur, nous voici humblement prosternés à vos pieds, afin d'implorer votre divine miséricorde pour nous et pour les âmes des fidèles qui sont morts. Daignez nous appliquer à tous les mérites infinis de votre sainte Passion, que nous allons méditer. Faites que, dans cette voie de soupirs et de larmes où nous entrons, nos coeurs soient tellement contrits et repentants que nous embrassions avec joie toutes les contradictions, les souffrances et les humiliations de cette vie.
Et vous, ô Marie! qui la première nous avez enseigné à faire le CHEMIN DE LA CROIX, obtenez de l'adorable Trinité qu'elle daigne accepter, en réparation de tant d'injures qui lui sont faites, les affections de douleurs et d'amour, dont l'Esprit vivificateur nous favorisera pendant ce saint exercice.

Offrande du Chemin de la Croix

Seigneur mon Dieu, daignez, par votre miséricorde infinie, m'admettre à vous suivre dans le Chemin de la Croix et m'accorder les indulgences attachées à ces 14 stations que je vais faire.
Soyez, divin Jésus, mon guide et mon soutien dans ce saint exercice, afin qu'il soit pour votre plus grande gloire, le salut de mon âme et le soulagement des fidèles trépassés. Ainsi soit-il.

Exercice du Chemin de la Croix - Avant-Propos

Prières et Chants - Nouvelle Édition approuvée pour le Diocèse de Strasbourg - 1948

Avant-Propos

La dévotion du "Chemin de la Croix" ne saurait trop être recommandée à tous les fidèles. Elle consiste à méditer, devant 14 tableaux ou stations, sur la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, à partir de sa condamnation à mort jusqu'à sa sépulture. Les cantiques que l'on chante, les méditations et les prières que l'on fait devant chaque station, nous font connaître l'immense amour de Notre-Sauveur pour nous. Ils excitent en notre âme des sentiments de sincère contrition pour nos nombreux péchés et suscitent en nous la ferme résolution d'aimer toujours davantage Celui qui a donné sa vie pour notre salut.
Les personnes les plus versées dans les questions spirituelles affirment que la pratique fréquente du "Chemin de la Croix" est un des meilleurs moyens pour vaincre nos mauvais penchants et acquérir de solides vertus. On recommande ce pieux exercice surtout aux pécheurs qui ont le sincère désir de se convertir.
Pour nous stimuler à faire bien souvent le "Chemin de la Croix", la sainte Eglise a accordé à cette dévotion de riches indulgences:
Tous les fidèles, isolés ou en groupe, qui le coeur contrit pratiquent le pieux exercice du chemin de la croix, érigé légitimement suivant les prescriptions du Saint-Siège, peuvent gagner:
a) Une indulgence plénière chaque fois (toties quoties) qu'ils accomplissent le chemin de la croix;
b) Une autre indulgence également plénière si le jour même où ils ont pratiqué ce saint exercice, ou si, dans un délai d'un mois après avoir accompli dix fois ledit exercice, ils s'approchent de la sainte Table;
c) Une indulgence partielle de dix ans et dix quarantaines, autant de fois qu'ils auront parcouru de stations, au cas où, pour un juste motif, ils n'auraient pu terminer l'exercice déjà commencé.
Ces indulgences sont également applicables aux âmes du Purgatoire.
(Décr. S. Pén. Apostol. - 20.10.1931)

Voici les conditions à remplir pour les gagner:
  1. Il faut être en état de grâce.
  2. Il faut, en méditant sur la Passion de N.-D., aller de station en station. Seulement, si l'exercice se fait en commun, il suffit de se lever au commencement de chaque nouvelle méditation.

Le Très Saint-Père a bien voulu également étendre ces indulgences à ceux qui ne peuvent, pour un motif raisonnable, réciter tous les Pater, Ave et Gloria prescrits pour gagner l'indulgence plénière, afin qu'ils acquièrent l'indulgence partielle de dix ans et dix quarantaines autant de fois qu'ils auront récité de Pater, Ave et Gloria; et que si quelqu'un, par suite de la gravité de la maladie, peut seulement baiser ou même seulement regarder le crucifix bénit à cet effet, sans y ajouter une oraison jaculatoire, il puissse ganger aussi l'indulgence plénière.

Imprimatur, die 21 Februarii 1946 - C. Kolb v.g.

L'Ami de tous les jours

Avez-vous un crucifix et comment vous comportez-vous à son égard?
Quittez-le le moins possible: mettez-le sur votre table quand vous écrivez, sur vos genoux quand vous travaillez, afin de le regarder de temps en temps, et quand vous vous endormez, laissez-le entre vos mains.
Certes, rien n'est plus sanctifiant que la Communion fréquente et l'adoration du Saint Sacrement; mais on ne peut toujours avoir Notre-Seigneur Jésus-Christ substantiellement présent dans le coeur, on ne peut être constamment à ses pieds; on peut toujours avoir son image sur soi, et cette image vous dit bien des choses.
Si, le matin en vous levant, vous baisez votre crucifix avec amour et vous promettez à Notre-Seigneur Jésus-Christ de porter votre croix tout le long du jour;
Si, pendant votre méditation, vous tenez la Croix entre vos mains et vous vous proposez de vous immoler sur l'autel du sacrifice de Jésus-Christ;
Si, pour réveiller votre ferveur, vous protez de temps en temps la main sur votre crucifix;
Si vous le serrez fortement dans les moments d'angoisse, de peines, de luttes, de tentations;
Si, au moment de partir pour quelque bonne oeuvre, vous l'adorez en vous rappelant que c'est encore Jésus-Christ que vous allez secourir dans la personne des pauvres et des petits;
Si, au moment de pratiquer quelque austérité, vous baisez les plaies divines qui sont les fontaines de la vie de l'Eglise et les sources de notre purification;
Si, le soir, vous allez à ses pieds rendre compte de votre journée, de votre orgueil devant ses abaissements, de vos vanités devant ses humiliations, de votre lâcheté devant ses angoisses, de votre paresse en présence de la sueur de sang répandue sur ce corps divin, de votre égoïsme en face de son amour infini, de votre impatience, de vos dépits, de votre défaut de charité en face de ses longues attentes sur votre coeur;
Ah! il me paraît bien difficile que votre crucifix ne devienne pas pour vous un ami, un confident.
Notre-Seigneur vous aimera, vous instruira, vous fortifiera à travers son image; et, dans un commerce plus continuel, unie à votre Epoux par cet intermédiaire muet, vous sentirez comme une transformation de tout votre être; ce ne sera plus seulement le bois, le métal qui reproduira pour vous les traits du Sauveur, ils se graveront d'une manière plus vivante dans votre âme. Vous sentirez l'action plus immédiate de Celui qui, pour vous, a été attaché à la Croix. Vous voudrez vous transformer en Lui et dire comme saint Paul: Vivre, pour moi, c'est Jésus-Christ. Et votre vie, prenant un caractère nouveau, vous découvrira de nouveaux horizons dans la science chrétienne, si vous vous laissez emporter par l'amour; et toute vie, toute science, tout bonheur se résumeront pour vous dans ces deux mots: Jésus-Christ crucifié.
Vous avouerai-je en toute simplicité que le meilleur moment pour moi est surtout le soir avant de m'endormir? Il ne faut pas beaucoup d'efforts pour se laisser aller à penser à ce bon Maître dont on tient les mains. On lui dit qu'on l'aime; on lui demande pardon de ses sottises; on est tout à coup frappé de ce pardon qui tombe du haut de la Croix; on songe au mal que l'on a fait au bon Dieu, au temps que l'on a perdu, aux grâces que l'on a reçues. On le remercie de ses bienfaits; on lui fait des promesses enflammées; on rougit d'être dans un bon lit, quand il est mort sur le gibet; on s'excite à l'amour, à réparer le temps perdu. On adore Dieu le Père en lui présentant son Fils; on invoque le Saint-Esprit qu'il nous a envoyé; on prie pour l'Eglise qui naquit sur le Calvaire; on a honte d'être si mauvais chrétien; puis on prend courage dans la pensée de l'amour et de la puissance de Dieu; et, si le sommeil n'est pas venu, on trouve le temps court en pareille compagnie.
Voilà quelques idées qui, je le désire, vous porteront à lier un commerce intime avec votre crucifix. Il vous rendra Jésus-Christ présent à l'esprit et au coeur; que voulez-vous de plus?
Priez la sainte Vierge qu'elle vous apprenne comment vous devez coller vos lèvres sur les plaies de son divin Fils et y prendre le courage et l'ardeur qui doivent distinguer des vierges, épouses d'un Dieu.
Que la Croix soit votre bien, votre espoir, votre vie, votre récompense!
R. P. d'Alzon

Imprimatur: Virduni, die 25 Julii 1904. - Lizet, vic. gen. -Librairie Saint-Paul, 66, rue Cassette, Paris, VIe

mardi 7 août 2007

Prière à réciter pour gagner l'indulgence plénière à l'article de la Mort

Le Christ dit de Charles QuintSeigneur mon Dieu, dès maintenant, quel qu'en soit le genre et selon qu'il vous plaira, d'un coeur tranquille et soumis, j'accepte de votre main la mort avec toutes ses angoisses, ses peines et ses douleurs.

Domine Deus meus, jam nunc quodcumque mortis genus tibi placuerit, cum omnibus suis angoribus, poenis ac doloribus, de manu tua oequo ac libenti animo suscipio.

Quiconque, après avoir confessé ses fautes et reçu la Sainte Communion, récitera cette prière en latin ou en français, même longtemps avant la mort et en pleine santé, gagnera une indulgence plénière, qui lui sera appliquée au moment de sa mort, suivant la pureté de sa conscience. (Sa Sainteté Pie X., 9 Mars 1904)
Imprimé avec permission de l'Ordinaire.

Petites fleurs d'Ars - 08 - Pensées de Saint J.-M.-B. Vianney

Qui est-ce qui a reçu notre âme à son entrée dans la vie? Le prêtre. Qui la nourrit pour lui donner la force de faire son pèlerinage? Le prêtre. Qui la préparera à paraître devant Dieu, en lavant cette âme, pour la dernière fois, dans le sang de Jésus-Christ? Le prêtre, toujours le prêtre. Et si cette âme vient à mourir, qui la ressuscitera, qui lui rendra le calme et la paix? Encore le prêtre. Nous ne pouvons pas nous rappeler un seul bienfait de Dieu sans rencontrer, à côté de ce souvenir, l'image du prêtre.
Les autres bienfaits de Dieu ne nous serviraient de rien sans le prêtre. A quoi servirait une maison remplie d'or si nous n'avions personne pour nous en ouvrir la porte? Le prêtre a la clef des trésors célestes: c'est lui qui en ouvre la porte; il est l'économe de Dieu, l'adminstrateur de ses biens.

Après Dieu, le prêtre c'est tout!... Laissez une paroisse vingt ans sans prêtre, on y adorera les bêtes.

On attache un grand prix aux objets qui ont été déposés dans l'écuelle de la Sainte Vierge et de l'Enfant Jésus, à Lorette. Mais les doigts du prêtre, qui ont touché la chair adorable de Jésus-Christ, qui se sont plongés dans le calice où a été son sang, dans le ciboire où a été son corps, ne sont-ils pas plus précieux?

Le sacerdoce, c'est l'amour du Coeur de Jésus. Quand vous voyez le prêtre, pensez à Notre-Seigneur.

Un enfant, quand il voit sa mère, s'élance vers elle; il se débat contre ceux qui le retiennent; il ouvre sa petite bouche et tend ses petites mains pour l'embrasser. Notre âme, en présence du prêtre, s'élance naturellement vers lui; elle court à sa rencontre.

samedi 4 août 2007

Petites fleurs d'Ars - 07 - Pensées de Saint J.-M.-B. Vianney

Saint Curé d'ArsIl y a deux cris dans l'homme: le cri de l'ange et le cri de la bête. Le cri de l'ange, c'est la prière; le cri de la bête, c'est le péché.
Ceux qui ne prient pas se courbent vers la terre, comme une taupe qui cherche à faire un trou pour s'y cacher. Ils sont tout terrestres, et ne pensent qu'aux choses du temps.
Que de douceur ne trouvons-nous pas à nous oublier pour chercher Dieu!
Dans le ciel, s'il y avait un jour sans adoration, ce ne serait plus le ciel.
La prière est une rosée embaumée; mais il faut prier avec un coeur pur pour sentir cette rosée.
Il sort de la prière une douceur savoureuse, comme le jus qui découle d'un raisin mûr.
La prière dégage notre âme de la matière; elle l'élève en haut comme le feu qui gonfle les ballons.
Il faut, quand on prie, ouvrir son coeur à Dieu, comme le poisson quand il voit venir la vague.
Malheureusement, nous n'avons pas le coeur assez libre ni assez pur de toute affection terrestre. Prenez une éponge bien sèche et bien propre, trempez-la dans la liqueur, elle se remplira jusqu'à ce qu'elle dégorge; mais si elle n'est pas sèche et pas propre, elle n'emportera rien.
De même, quand le coeur n'est pas libre et dégagé des choses de la terre, on a beau le tremper dans la prière, il n'emporte rien.

jeudi 2 août 2007

Faire plaisir au prochain pour faire plaisir à Jésus

Pais mes AgneauxPAIS MES AGNEAUX - Semez des joies dans les âmes, vous qui désirez y voir grandir des vertus. Avant de vouloir rendre saints ceux que vous aimez, rendez-les contents. Rien ne prépare l'âme à la grâce de Dieu comme le bonheur que nous lui donnons.

Si vous voulez gagner les âmes, entrer dans un coeur pour lui donner Jésus, faites plaisir le premier... Faites du bien mais toujours en faisant plaisir. On le peut en se dévouant au service du prochain de mille façons. C'est si facile de voir, quand on veut, ce dont il a le plus besoin. Mais on le peut surtout en conseillant discrètement, en ranimant une âme lasse, en consolant. Bonté bienfaisante qui communique à tous ceux qui nous approchent le courage, le bonheur avec la sainteté; qui donne sans espoir de retour en dépit de froideurs et des indifférences, des mépris et parfois des ingratitudes. Soyez bons de cette bonté bienveillante qui bannit la dureté de la conversation et de la vie comme de l'esprit et du coeur: qui s'efforce d'excuser, de prendre en bonne part. Ne jugez pas: quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent vous vous tromperiez et la centième vous manqueriez à la charité!
Soyez bons de cette bonté atttentive qui se donne tout à tous, qui s'intéresse à chacun comme si elle n'avait à s'occuper que de lui; de cette bonté patiente qui ne se décourage jamais, qui sait attendre le moment des âmes et l'heure de la grâce; de cette bonté avenante qui attire et épanouit les coeurs. Nous ne serons jamais bons si nous ne sommes petits. Essayez donc de faire plaisir sans vous oublier! Mais... si vraiment vous faites plasir au prochain pour faire plaisir à Jésus, alors vous accomplirez des merveilles: le monde des coeurs est à vous!

R. P. de la Chevasnerie. La clef du bonheur. - Avec permission de l'Ordinaire.