Il y a deux cris dans l'homme: le cri de l'ange et le cri de la bête. Le cri de l'ange, c'est la prière; le cri de la bête, c'est le péché.
Ceux qui ne prient pas se courbent vers la terre, comme une taupe qui cherche à faire un trou pour s'y cacher. Ils sont tout terrestres, et ne pensent qu'aux choses du temps.
Que de douceur ne trouvons-nous pas à nous oublier pour chercher Dieu!
Dans le ciel, s'il y avait un jour sans adoration, ce ne serait plus le ciel.
La prière est une rosée embaumée; mais il faut prier avec un coeur pur pour sentir cette rosée.
Il sort de la prière une douceur savoureuse, comme le jus qui découle d'un raisin mûr.
La prière dégage notre âme de la matière; elle l'élève en haut comme le feu qui gonfle les ballons.
Il faut, quand on prie, ouvrir son coeur à Dieu, comme le poisson quand il voit venir la vague.
Malheureusement, nous n'avons pas le coeur assez libre ni assez pur de toute affection terrestre. Prenez une éponge bien sèche et bien propre, trempez-la dans la liqueur, elle se remplira jusqu'à ce qu'elle dégorge; mais si elle n'est pas sèche et pas propre, elle n'emportera rien.
De même, quand le coeur n'est pas libre et dégagé des choses de la terre, on a beau le tremper dans la prière, il n'emporte rien.
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