Joseph, l'humble artisan, a été couronné d'un honneur plus grand que ne le fut celui de son royal ancêtre, David; la gloire qui avait été promise à la maison de David, a trouvé en Joseph son accomplissement. C'est en ces termes que déjà les anciens hymnographes de l'Église orientale ont chanté l'époux de la Mère de Dieu. Sans doute, l'Église ne commença que plus tard à vénérer saint Joseph en des fêtes particulières, mais dès les premiers siècles les anciens Pères avaient glorifié sa prédestination et sa sainteté, au cours de leurs méditations sur l'Incarnation du Seigneur.
Dieu a choisi Joseph pour être le soutien de la Mère virginale et le père nourricier du Christ. Joseph a répondu à ce choix de Dieu par une obéissance parfaite et par une grande foi, lorsque l'ange lui révéla le mystère de la maternité de Marie et changea en joie la tristesse de son doute. Il a partagé les douleurs de Marie lorsqu'ils s'enfuirent en Égypte et, plus tard, lorsqu'ils durent chercher leur enfant pendant trois jours dans Jéruslaem. Il a protégé et servi la mère avec une pureté virginale. Il a été comme le dit saint Bernard, "le serviteur fidèle et prudent que le Seigneur a établi comme le soutien de sa Mère, le père nourricier de son humanité, et le seul fidèle collaborateur sur la terre des desseins de Dieu". La Saint Écriture célèbre expressément sa bonté (Mat. 1, 19) et rapporte la pieuse sollicitude avec laquelle il a pris une place si importante dans la vie du Seigneur et de la Mère de Dieu.
C'est en raison de cette pieuse sollicitude que nous invoquons saint Joseph, pour qu'il protège la chrétienté comme il a autrefois protégé le Christ et Marie. En plus de la fête du 19 mars l'Église honore aussi le céleste patron des travailleurs le 1er mai. En outre la piéte des chrétriens a consacré tout le mois de mars à le vénérer.
Il ressort des évangiles, que saint Joseph est mort avant le début de la vie publique du Seigneur; car on nomme toujours le Christ pendant cette vie publique le Fils de Marie (Marc 6, 3). Il est donc probable qu'il a quitté le monde en présence de son divin fils adoptif et de sa sainte Mère. C'est pourquoi nous le vénérons comme le patron de la bonne mort. Nous invoquons enfin l'artisan saint Joseph comme le patron du travail et nous lui demandons la grâce d'exécuter notre tâche - si petite soit-elle - comme il le fit lui-même, pour l'honneur de Dieu et pour le bonheur de tous nos semblables.
Ex: De la vie liturgique à la prière personnelle - PRIÈRES de la liturgie des pères de l'église, des auteurs spirituels, introduction et choix des textes C. A. Bouman, traduction et adaptation française sous la direction de L. Bouyer, Desclée & Cie, Paris - Tournai, 1962
Voir aussi: Saint Joseph (Wikipedia)
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