Pour la Clôture du Jubilé de la Rédemption (1933-1935)
O Christ, nous vous adorons et nous vous bénissons, parce que, par votre Sainte Croix, vous avez rachté le monde. (100 j. d'ind.)
C'est vers l'auguste sacrement de l'autel, qu'en ce dix-neuvième centenaire de la Rédemption, tous les chrétiens doivent tourner leurs pensées et diriger leur piété. Qu'ils lavent leur souillure aux flots de grâce qui en dérivent; qu'ils expient leurs fautes; qu'ils confient et abandonnent les épreuves et les difficultés dont ils sont opprimés à Celui qui, seul, peut les apaiser, les redresser et les élever jusqu'aux cieux! S'ils le peuvent -- et Nous espérons que beaucou le pourront, -- de toutes les parties du monde et de tous les peuples, qu'ils se rendent à Lourdes, et que là, sans distinction de nationalités, unis d'un lien fraternel par laf oi et la charité, ils élèvent d'ardentes prières et supplications "au Père des miséricordes et au Dieu de toute consolation", par la tout-puissante intercession de la Très Sainte Vierge, Mère de Dieu, exempte dès l'origine de la tache héréditaire...
Que l'Immaculée Vierge Marie, qui, par la grâce de Dieu, a fait et fait encore tant de miracles à la Grotte de Massabielle, veuille bien, dans sa toute bonté, écouter nos voix suppliantes! Qu'elle obtienne enfin, de son Fils apaisé, des temps meilleurs pour la société humaine endolorie, en sorte que la lumière de la vérité et de la vertu arrive jusqu'aux esprits aveugles -- de ceux surtout qui, publiquement et impudemment, organisent la révolte contre Dieu: -- en sorte que les dévoyés et les fourvoyés retrouvent le droit chemin; en sorte que l'Eglise se voie accorder partout la liberté qui lui est due, et que, sur tous les peuples, se lèvent la concorde et la vraie prospérité.
Que ce pauvre monde, travaillé par les soucis terrestres et ballotté par tant de dissentiments, voie donc toute la grand famille chrétienne, réunie en un seul esprit, une seule foi et une prière unanime implorer le pardon pour les pécheurs, la paix pour les âmes troublées, le soulagement pour les malheureux, le pain pour les affamés, et enfin, pour tous les égarés, la lumière de la vérité et le port du salut!
(Lettre de S. S. le Papie Pie XI, à Mgr. Gerlier.) (10 Janvier 1935)
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