La petite Couronne de la Très Sainte Vierge

Sur l'air: Joseph est bien marié. - (Image: Notre-Dame d'Auch)

1. CHANTONS tous d'un air joyeux
   Un cantique harmonieux
   A la divine Marie,
   Qui nous a donné la vie.
   Chantons tous, à qui mieux mieux,
   Imitons les bienheureux.
   ¦
   
2. Étant tous ses serviteurs,
   Rendons-lui tous mille honneurs,
   Qu'un chacun de nous lui donne
   Une brillante couronne.
   Mettons du moins notre fleur
   A sa couronne d'honneur.
   ¦
   
3. C'est le chef-d'oeuvre excellent
   De la main du Tout-Puissant,
   Qu'un chacun de nous lui donne
   Une brillante couronne.
   Mettons du moins notre fleur
   A sa couronne d'honneur.
   ¦
   PATER NOSTER
   ¦
   
4. Elle a formé son Sauveur,
   Son Père et son Créateur,
   Appelons-la bienheureuse
   Et mille fois bienheureuse.
   Elle a formé son Sauveur,
   Son Père et son Créateur.
   ¦
   AVE MARIA
   ¦
   
5. Vierge dans l'enfantement,
   Vierge après l'enfantement,
   Appelons-la bienheureuse
   Et mille fois bienheureuse.
   Elle a formé son Sauveur,
   Son Père et son Créateur.
   ¦
   AVE MARIA
   ¦
   
6. Jamais le moindre péché
   N'a souillé sa pureté.
   Appelons-la bienheureuse
   Et mille fois bienheureuse.
   Elle a formé son Sauveur,
   Son Père et son Créateur.
   ¦
   AVE MARIA
   ¦
   
7. C'est l'image des vertus
   Et des grandeurs de Jésus.
   Appelons-la bienheureuse
   Et mille fois bienheureuse.
   Elle a formé son Sauveur,
   Son Père et son Créateur.
   ¦
   AVE MARIA
   ¦
   
8. Gloire au Père, au Saint-Esprit,
   Et la même à Jésus-Christ.
   A Dieu seul rendons hommage
   Marie est son grand ouvrage.
   Gloire au Père, au Saint-Esprit,
   Et la même à Jésus-Christ.
   ¦
   GLORIA PATRI ET FILIO
   ¦
   
9. Quand on lui rend quelque honneur,
   Il tourne à son auteur.
   Que chacun de nous lui donne
   Une brillante couronne,
   Mettons du moins notre fleur
   A sa couronne d'honneur.
   ¦
   NOTRE PÈRE
   ¦
   
10. Elle est la Reine des Cieux
    Et l'honneur de ces bas lieux,
    Appelons-la bienheureuse
    Et mille fois bienheureuse.
    Elle a formé son Sauveur,
    Son Père et son Créateur.
    ¦
    JE VOUS SALUE MARIE
    ¦
    
11. La grâce et les dons divins
    Se donnent tous par ses mains.
    Appelons-la bienheureuse
    Et mille fois bienheureuse.
    Elle a formé son Sauveur,
    Son Père et son Créateur.
    ¦
    JE VOUS SALUE MARIE
    ¦
    
12. Elle apaise en un instant
    Le courroux du Tout-Puissant.
    Appelons-la bienheureuse
    Et mille fois bienheureuse.
    Elle a formé son Sauveur,
    Son Père et son Créateur.
    ¦
    JE VOUS SALUE MARIE
    ¦
    
13. Elle écrase le démon,
    Tout l'enfer tremble à son nom.
    Appelons-la bienheureuse
    Et mille fois bienheureuse.
    Elle a formé son Sauveur,
    Son Père et son Créateur.
    ¦
    JE VOUS SALUE MARIE
    ¦
    
14. Gloire au Père, au Saint-Esprit,
    Et la même à Jésus-Christ.
    A Dieu seul rendons hommage,
    Marie est son grand ouvrage.
    Gloire au Père...
    ¦
    GLORIA PATRI ET FILIO
    ¦
    
15. Parmi les Saints, après Dieu,
    Marie a le premier lieu.
    O la charmante Maîtresse!
    O la puissante Princesse!
    Parmis les Saints, après Dieu,
    Elle tient le premier lieu.
    ¦
    PATER NOSTER
    ¦
    
16. C'est le refuge assuré
    Du pécheur désespéré.
    Appelons-la bienheureuse
    Et mille fois bienheureuse.
    Elle a formé son Sauveur,
    Son Père et son Créateur.
    ¦
    AVE MARIA
    ¦
    
17. C'est la Mère des chrétiens,
    Qui les comble de tous biens.
    Appelons-la bienheureuse
    Et mille fois bienheureuse.
    Elle a formé son Sauveur,
    Son Père et son Créateur.
    ¦
    AVE MARIA
    ¦
    
18. Elle est pleine de douceurs
    Pour gagner, pour Dieu, les coeurs.
    Appelons-la bienheureuse
    Et mille fois bienheureuse.
    Elle a formé son Sauveur,
    Son Père et son Créateur.
    ¦
    AVE MARIA
    ¦
    
19. C'est l'asile des vivants
    C'est le support des mourants.
    Appelons-la bienheureuse
    Et mille fois bienheureuse.
    Elle a formé son Sauveur,
    Son Père et son Créateur.
    ¦
    AVE MARIA
    ¦
    
20. C'est la Mère de Jésus,
    On n'en peut pas dire plus.
    Voilà la gloire des gloires,
    La victoire des victoires,
    La couronne des couronnes.
    Que tous les mortels entonnent:
    ¦
    
21. Au ciel, en terre, en tout lieu:
    Marie est Mère de Dieu,
    C'est la Mère de Jésus,
    On n'en peut pas dire plus.
    ¦
    AVE MARIA
    ¦
    Gloire au Père, etc.
    ¦
    GLORIA PATRI ET FILIO

ORAISON
Sur l'air: Les habitants de Chartres.

O notre bonne Mère,
Pouvez-vous bien nous voir,
Sans que notre prière
Puisse vous émouvoir?
Nous crions tous vers vous,
nous soupirons sans cesse,
Venez, venez pour nous aider,
Pour nous défendre et nous garder,
La Charité vous presse,
Donnez-nous la Sagesse.

DIEU SEUL.

Cantique 88 de saint Louis-Marie Grignion de Monfort (Oeuvres complètes, Éditions du Seuil, 1966)

Méditation de Saint Basile le Grand

Sur la perversité du péché et la grandeur de la grâce de Dieu

L'homme a été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. Mais le péché a déformé la beauté de l'image en poussant l'âme vers les désirs mauvais. Or Dieu, qui a fait l'homme, est la vraie vie. Celui qui a perdu la ressemblance avec Dieu a donc perdu aussi la véritable vie; celui qui vit en dehors de Dieu ne peut avoir de bonheur.
Revenons donc à la grâce originelle, que nous nous sommes aliénée par le péché, ornons-nons à nouveau selon l'image de Dieu et devenons semblables au Créateur en faisant en nous le vide des passions. Celui qui aura imité, dans la mesure du possible, cette absence de passions qui n'appartient qu'à la nature divine réintégrera dans son âme l'image de Dieu. Celui qui s'est ainsi rendu semblable à Dieu acquiert complètement la ressemblance avec la vie divine et jouit à jamais de l'éternelle béatitude.
Si donc, par cette liberté intérieure, nous recouvrons en nous l'image de Dieu, et si la ressemblance avec Dieu nous donne la vie qui n'a point de fin, abandonnons toute autre chose, déployons notre zèle pour éviter que notre âme soit jamais sous la tyrannie de la passion. Que notre esprit demeure inflexible et inébranlable dans les assauts des tentations, afin que nous puissions participer à la divine béatitude.

Regarde ce qu'a fait l'Amour!

"Dieu est amour." (I Joan. IV, 16)

Je veux que le monde entier sache que
Je suis un Dieu d'amour de pardon et de miséricorde.
C'est l'amour qui créa l'homme et tout ce qui existe au monde pour le mettre à son service.
C'est l'amour qui inclina le Père à donner son Fils pour le salut de l'homme perdu par sa faute.
C'est l'amour qui fit qu'une Vierge très pure consentit à devenir la Mère de Dieu et accepta toutes les souffrances que la Maternité divine devait lui imposer.
C'est l'amour qui Me fit naître dans la rigueur de l'hiver, pauvre et dépourvu de tout.
C'est l'amour qui Me cacha trente ans, dans la plus totale obscurité et les plus humbles travaux.
C'est l'amour qui Me fit choisir la solitude et le silence, vivre inconnu de tous et volontairement soumis aux ordres de ma Mère et de mon père adoptif.
C'est l'amour qui Me fit embrasser toutes les misères de la nature humaine.
C'est l'amour qui Me fit souffrir les mérpris les plus ignominieux et les tourments les plus horribles... répandre mon Sang et mourir sur la Croix pour sauver l'homme et racheter le genre humain.
Je veux que toutes les âmes sachent à quel point cet amour les cherche... les désire... les attend... pour les combler de félicité!
Que mes âmes n'aient pas peur de Moi. Que les pécheurs ne s'éloignent pas de Moi. Qu'ils viennent se réfugier dans mon Coeur. Je les recevrai avec l'amour le plus tendre et le plus paternel.
Oui! J'aime tant les âmes.
Pour apaiser tant d'amour il faut que tu Me cherches des âmes. Tu les trouveras à force de souffir et d'aimer.

Père Eternel

qui, par amour pour les âmes, avez livré à la mort votre Fils Unique, par son Sang, par ses mérites et par son Coeur, ayez pitié du monde entier et pardonnez tous les péchés qui se commettent. Recevez l'humble réparation des âmes qui Vous aiment, unissez-les aux mérites de votre divin Fils afin que tous leurs actes soient de grande efficacité. O Père Eternel, ayez pitié du monde, et n'oubliez pas que le temps de la justice n'est pas encore arrivé mais celui de la Miséricorde!
O Dieu de Miséricorde et d'Amour soyez la force des faibles, la lumière des aveugles, et l'objet de l'amour des âmes!

Extrait de "Un appel à l'Amour" - Josefa Menéndez - avec l'Imprimatur - Julius Geraldus Saliège, Archevêque de Toulouse - 2 Janvier 1944

Venez tous à Moi, car J'ai compassion de vous

Vous, qui êtes plongés dans le mal, cherchez votre Dieu. Vous Le trouverez toujours les yeux fixés sur vous...
Si votre existence plus ou moins longue s'est écoulée dans l'ignorance et dans l'eurreur...
Si vous avez passé volontairement la plus grande partie de votre vie dans l'impiété et dans l'indifférence...
Si vous êtes jeune et que déjà les désordres de votre jeunesse vous ont dégradé aux yeux du monde...
Si pour satisfaire vos passions vous êtes tombés dans les plus grands scandales...
Si vous avez été cause de grands maux pour les hommes, la société, la religion même...

VENEZ... et NE CAIGNEZ PAS.

Ne vous écartez pas de Moi...
Ne vous laissez pas écraser par le poids de vos fautes...
Ne laissez pas le désespoir s'emparer de vous...
Je ne vous reprocherai pas vos crimes...
Je ne les jetterai pas à votre face,
c'est encore le temps du PARDON.

VENEZ... CAR JE VOUS PARDONNE.

Si vous êtes enveloppés de misères, Je le sais et mon regard ne se détourne pas de vous...
Si J'exige quelque chose de contraire à votre nature, Je vous donnerai en même temps la grâce et la force nécessaire pour vous vaincre.
Si Je vous demande votre amour, ne me Le refusez pas.
Voyez s'il est quelqu'un qui ait autant souffert pour vous prouver son Amour.
Il est si facile d'aimer Celui qui est l'Amour même...

VENEZ... CAR JE VOUS AIME...

Extrait de "Un appel à l'Amour" - Josefa Menéndez - avec l'Imprimatur - Julius Geraldus Saliège, Archevêque de Toulouse - 2-1-1944.

Prière à Notre-Dame d'Afrique, Alger

Notre-Dame d’Afrique,
toi qui es mère de tous les hommes,
souviens-toi spécialement des Africains.
Ramène à l’unité
tous ceux qui suivent le Christ;
réunis-les tous dans l’église fondée par ton fils.
Que tous ceux qui ne reconnaissent pas en Jésus le Fils du Père
soient attirés par sa lumière.
Que tous ceux qui se sont laissés saisir par Lui
proclament sa Bonne Nouvelle.
Par toute leur vie.
Toi qui étais avec les Apôtres au début de l’Église,
soutiens encore maintenant
l’ardeur des apôtres d’aujourd'hui.
Qu’ils annoncent la Parole avec assurance.
Toi qui étais disponible à l’Esprit-Saint
pour accueillir Jésus en toi
et le donner au monde,
obtiens à beaucoup de jeunes
cette même disponibilité.
Notre-Dame d’Afrique, Reine de la Paix
obtiens la Paix pour tous les pays déchirés
par la Haine, les Rancoeurs, le Racisme.
Que la loi de Charité de ton Fils
gagne les coeurs et les unisse,
pour que tous chantent la gloire
du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Source: Africamission - Les Missionnaire d'Afrique

Lisez aussi l'histoire du sanctuaire marial à Alger!
Et puis l'article de Wikipedia: Basilique Notre-Dame d'Afrique!
Et ensuite, pour en voir plus, visitez aussi: cette page du Collège de Notre-Dame d'Afrique!

Recours à Marie en prévision de l'heure dernière

Voici, entre combien d'autres, une prières où s'exprime, dans la crainte de la mort, la confiance en Marie. Thème trop important à la fin du moyen âge pour que nous ne lui fassions pas une place spéciale. Cette prière est du début du XVe siècle. Elle nous a été amicalement communiquée par Dom Hesbert, de Solesmes. Nous en modernisons la forme juste assez pour que l'on n'achoppe pas inutilement. (Pie Régamey, O.P.)

O très certaine espérance, défenderesse et Dame de tous ceux qui s'attendent à vous, glorieuse Vierge Marie, en cette heure que mes yeux seront aggravés de très noire obscurité de la mort, que je ne pourrai voir la clarté de ce siècle, ni ne pourrai mouvoir ma langue pour te prier et d'appeler, et mon chétif coeur, qui est si frêle, tremblera angoissement pour la peur des ennemis d'enfer, et sera si ébahi que tous les membres de mon corps trembleront et défendront pour la sueur de l'angoisseuse mort, je te prie que lors, très douce et très piteuse Dame, tu me daignes regarder en pitié et me veuilles aider avec toute la compagnie et toute la chevalerie du paradis.
Qu'ainsi mes accusateurs ne puissent avoir nulle vraie accusation contre moi, ni nulle espérance de me mettre en leur compagnie. Lors, très débonnaire Dame, je te prie que la prière que je fais maintenant, il te plaise de recevoir humblement et de mettre mon âme en ta benoîte garde et en ta foi et défense, et la présentes devant ton glorieux Fils, où elle puisse être vêtue des robes de gloire et accompagnée de saints en la joie et en la fête des anges et de tous les saints et saintes du paradis.
O Dame des anges et porte du paradis, ô joie des patriarches, des prophètes, des martyrs, des confesseurs, des vierges et des saints et des saintes, ô étoile du matin plus resplendissante que le soleil et plus blanche que neige, je joins mes mains, j'élève mes yeux, je fléchis mes genoux devant ton image, Dame très débonnaire, pour cette grande joie que tu eus, quand ta très saintissime âme, en présence des anges et des archanges, sans éprouver doute ni peur, se départit de ton corps et fut portée en paradis, en chantant, et présentée à ton Fils, et lors fut reçue et hébergée en la gloire perdurable.
Je te prie que tu me recoures et viennes au-devant, en l'heure qui tant fait à douter, quand la mort très amère me sera si près. Dame, soyez à mon âme tour forte pour refuge, et lance pour que les très cruels ennemis d'enfer, si horribles, ne me puissent épouvanter, ni ne soient si hardis qu'ils me mettent au-devant un péché que j'aie fait. Mais que je sois par toi, douce Dame, de toutes parts gardé et de bénignité garni, par toi présenté à ton Fils et en possession du perdurable repos et de la joie et du royame qui jamais ne faudra. Amen.

Action de grâces après la messe

Le pape Léon XIII a désigné cette belle prière à la dévotion des prêtres et des fidèles par les indulgences qu'il y a attachés:

O Marie, Vierge et Mère très sainte, voici que j'ai reçu votre Fils très aimé, que vous avez conçu dans votre sein immaculé, allaité, pressé en de très suaves embrassements. Voici que celui-là même dont la vue vous réjouissait et vous remplissait de toutes les délices, je vous le présente à nouveau, humlement et emoureusement, et je l'offre à vos bras pour que vous le serriez, à votre coeur pourque vous l'aimiez, à la Très Sainte Trinité, en culte suprême d'adoration pour votre honneur et votre gloire, pour mes besoins et ceux du monde entier. Je vous sollicite donc, Mère très miséricordieuse, demandez-lui le pardon de tous mes péché, une grâce abondante pour le servir désormais avec plus de fidélité, et enfin la grâce de la persévérance finale, de telle sorte que je puisse le louer avec vous dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Le Bienheureux Henri Suso: Marie Médiatrice

O Dame du ciel et de la terre, levez-vous, soyez notre médiatrice, obtenez-nous la grâce de votre tendre Enfant, la Sagesse éternelle. Ah! Sagesse éternelle, comment pouvez-vous maintenant me refuser quelque chose? De même que je vous présente au Père éternel, de même je présente à la douceur de vos regards votre pure et tendre Mère, élue entre toutes. Ah! douce et belle Sagesse, regardez-la, voyez ces yeux pleins de douceur qui vous ont si souvent regardé avec tant de bonté, reconnaisez ces joues gracieuses qu'elle a si souvent pressées avec tant de tendresse contre votre visage d'enfant! Ah! regardez cette bouche délicate, qui vous a si souvent couvert de tendres baisers, voyez ces mains pures qui vous ont si souvent servi! Ah! douceur des douceurs, comment pouvez-vous refuser quelque chose à celle qui vous a allaité avec tant d'amour, porté dans ses bras, qui vous couchait, qui vous levait, qui vous soignait si tendrement!

Seigneur, je vous rappelle tout l'amour que vous éprouviez pour elle aux jours de votre enfance, lorsque, assis sur ses genoux maternels, vous la regardiez avec tant de tendresse profonde, les yeux pleins de joie et de rires, lorsque vos bras d'enfant la serraient tendrement avec un amour, une tendresse infinie, la préférant à toute autre créature. Souvenez-vous aussi de la grande affliction que son coeur maternel fut seul à porter avec vous sous le gibet de votre misérable croix, lorsqu'elle vous vit dans les angoisses de la mort, lorsque son coeur et son âme moururent bien des fois avec vous dans le chagrin et la douleur, afin que vous me donniez par sa grâce d'écarter tous les obstacles, d'obtenir votre grâce et de ne jamais la perdre.

Suso explique comme saint Bernard que le pécheur a besoin d'une médiation auprès du médiateur, tandis qu'il n'en a pas besoin auprès de la médiatrice, et il donne à ce sentiment une singulière force:

Plus une âme a péché, plus même il lui semble juste qu'elle ait accès auprès de vous; plus elle est criminelle, plus elle a de raisons de recourir à vous.

Vous avez une âme immortelle faite pour un bonheur sans fin

Dites-Moi si vous vivez heureux ici-bas et si vous ne sentez pas le besoin de quelque chose que vous ne pouvez trouver sur la terre?

Si vous cherchez le plaisir... vous n'êtes jamais rassasiés. Si vous poursuivez la richesse... vous n'en avez jamais assez.

Ce que vous désirez, vous ne le trouverez pas ici-bas; ce dont vous avez besoin c'est la paix, non la paix du monde mais celle des enfants de Dieu. Voilà pouquoi Je viens vous montrer où est cette paix, où vous trouverez ce bonheur, où vous apaiserez cette soif qui vous dévore depuis si longtemps.

Tout cela vous le trouverez dans l'accomplissement de ma Loi. Non, ne vous effrayez pas de ce mot, ma Loi n'est pas tyrannique. C'est une Loi d'Amour parce que Je suis votre Père.

Si vous voulez vivre heureux ici-bas et assurer en même temps votre éternité, faites ce que Je vais vous dire:

Ce travail! qui vous est imposé par la nécessité, accomplissez-le avec soumission et sachez que J'ai vécu trente ans assujetti à la même loi...

... Non, pour mon Amour il n'y a pas de petites choses car la force même de l'amour leur donne leur grandeur.

Après avoir accepté cette loi du travail reconnaissez l'existence d'un être au-dessus de tout ce qui est crée. Cet Être est votre Dieu en même temps que votre Père.

... allez à sa Maison à Lui, Il vous y attend jour et nuit. Là parlez-Lui de tout: de votre famille, de vos affaires, de vos désirs et de vos souffrances. Si vous saviez comme Il vous écoutera et avec quel amour.

Vous me direz peut-être: "Il y a longtemps que je n'ai pas foulé le seuil d'une église". Ne vous effrayez pas... Venez. Ouvrez votre âme. Alors ma grâce parlera. Essayez seulement et, peu à peu, s'étendra la Chaîne de mes grâces.

... de jour en jour, la lumière viendra, la paix grandira et votre bonheur sera éternel.

Car l'homme n'est pas crée pour rester toujours ici-bas, il est fait pour l'éternité.

Si donc il est immortel, il doit vivre non pour ce qui meurt, mais pour ce qui demeurera.

Jeunesse, richesse, sagesse, gloire humaine, tout cela n'est rien, tout cela passe et finit, Dieu est l'unique bonheur des hommes.

Tu prieras afin que les hommes sachent mépriser les plaisirs de la terre pour acquérir les biens éternels.

Vis de ma Joie, un jour se lèvera, cette gloire sans fin.

Extrait de "Un appel à l'Amour" - Josefa Menéndez - avec l'Imprimatur - Julius Geraldus Saliège, Archevêque de Toulouse - 2 Janiver 1944