
En 1839, le service de la voirie ayant décidé d'élargir la route, le chêne, bien vieilli d'ailleurs, fut abattu, et la statue placée dans une niche de fer adaptée contre une croix de bois que la commune de Maisières fit élever en arrière de l'emplacement de l'arbre. Pour cette cérémonie, le curé de Scey, M. Roland, attendit le jour des Rogations, et tout Maizières escorta processionnellement la sainte image depuis la maison appelée aujourd'hui "Le Chavot" où elle avait été confiée à la garde de Mme de Maléchard-Verny, jusqu'au bois de Grandchamp; mais, comme l'écrira plus tard le premier chapelain, M. Grosjean, "chacun fit la réflexion que ce n'était guère bien de mettre sur la croix la bonne Notre-Dame et qu'il fallait au plus tôt lui bâtir une chapelle".
L'abbé Gros, qui prit possession de la cure de Scey en 1840, ne put souffrir que l'image de celle dont il aimait à se dire "l'humble vicaire" ne fût pas traitée avec plus d'honneur. Dès 1843, en attendant de lui construire une digne demeure, il déposa la Madone au château de Maisières, chez M. Charles de Pirey, ancien officier de l'Empire. On éleva un autel dans une pièce élégante et vaste. Les fidèles eurent toute liberté de se réunir dans ce nouvel oratoire, ce qu'ils ne manquèrent pas de faire, particulièrement pour les exercices du Mois de Marie.
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